Chapitre 78

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Owen arrive et je le rejoins en bas. Je réalise que depuis notre semblant d'explication, il n'est jamais remonté chez moi. Il ne me l'a même jamais demandé. Il me fait un bisou sur la joue et nous montons dans sa voiture direction le centre commercial. Ça me fait tout drôle d'être là, avec lui, dans cette voiture. Pour nous éviter un silence pesant, il a l'air tout aussi mal à l'aise que moi, il met la musique. Nous avons retrouvé un semblant de complicité, mais je pense qu'il y a encore trop de non-dit qui nous coince. Il se gare dans le parking du centre commercial et nous commençons faire les boutiques.

Owen : Pourquoi t'as besoin d'un nouveau canapé ? Dans mas souvenir l'autre est très bien.

Moi : Il l'étais, mais pour aider le refuge, j'ai accueilli un chat pendant quatre jours, le temps d'être sûr qui n'était pas malade pour pas contaminer ceux du refuge, et lui avait l'air de détester mon canapé, vu le traitement qu'il lui a réservé. Ça m'apprendra, je me ferais pas avoir la prochaine fois...

Owen éclate de rire devant ma tête dégoûtée.

Owen : Tu dis ça, mais je suis sûr que tu le referais, d'un parce que tu adores les animaux et de deux parce que tu as le cœur sur la main. Et Maki, ça se passait bien avec le chat ?

Moi : Oui, ils étaient tout de suite devenus super potes. Il était tout triste quand il est parti au refuge. Viens, on va voir là, les canapés ont l'air super confortables.

Je trouve le canapé parfait, il n'est pas donné, mais bon. Je le paie et il me sera livré dans deux jours. Owen et moi mangeons un morceau en parlant, mais on reste sur des sujets neutres. On passe un bon moment et je crois que ni l'un, ni l'autre ne veut le briser. Puis, nous montons dans l'ascenseur pour rejoindre le parking. Nous sommes seuls dans la cabine et à peine la descente commencée l'ascenseur se bloque entre deux étages. Franchement soit j'ai la poise, soit le destin me joue des tours, mais dans les deux cas, c'est pas marrant.

Moi : Merde, ça fait chier !

Owen : Oui, mais ça pourrait être pire... On est coincé tous les deux...

Il s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. J'ai vraiment, mais alors vraiment envie de lui rendre son baiser mais... Je le repousse légèrement.

Moi : Owen... Arrête... C'est... C'est pas que j'en ai pas envie, au contraire, mais...

Owen : Mais ?

Moi : Y a encore trop de point dont on n'a pas parlé...

Owen : Très bien, faisons-le maintenant, on est coincé de toute façon.

Il se détache de moi et s'assied contre la paroi. J'en fais de même de mon côté. On se regarde dans le blanc des yeux.

Owen : Je pensais qu'on s'était retrouvé, que notre complicité était de retour.

Moi : C'est le cas et crois-moi, ça m'a énormément manqué.

Owen : À moi aussi, Izzy, je pense tout le temps à toi, à nous... Quand on se voit, je dois lutter pour ne pas te prendre dans mes bras, ne pas t'embrasser, alors que j'en crève d'envie. Tu sais, je pense aussi au bébé...

Moi : Owen...

Owen : Laisse-moi finir s'il te plait. Je pense au fait que j'aurais tout donné pour... je donnerais tous pour qu'un jour, on fonde une famille. Je suis fou amoureux de toi, je n'imagine pas une autre femme faire partie de ma vie. Redonne-nous une chance... je t'en prie.

Moi : C'est pas si simple... Owen, ce qui m'a fait le plus mal, c'est que tu sais ce que représente mon boulot pour moi. Tu as vu tout l'amour, tout le respect, toute la confiance qu'on a pour nos bêtes. Toi-même, tu m'avais dit que ça t'avait fait réfléchir et pourtant, tu t'es pas battu pour me défendre, pour leur prouver qu'ils avaient tort. Ils ont provoqué des milliers de dollars de dégâts, deux des pensionnaires sont morts par leur faute, et la fréquentation du Zoo en a pris en coup...

retour à New York, qui aura mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant