retour à New York, qui aura mon cœur

chapitre 40

Nous remontons dans la voiture d'Owen, direction mon appart. Owen met la musique, tiens, il écoute de la pop, un peu country, j'aurais pas pensé. J'aime bien.

Owen : Ça fait longtemps que tu fais ça ?

Moi : Ça quoi ?

Owen : Soigneuse animalière.

Moi : Depuis que j'ai eu mon diplôme il y a deux ans, bon, j'ai été serveuse pendant quelques semaines quand je suis revenue sur New York. Mais sinon, j'ai jamais fait que ça comme boulot.

Owen : Tu as parlé de San Juan, c'est où ?

Moi : Porto Rico. Je suis sur New York depuis quelques mois. Mais ne pose pas de question sur mon départ de Porto Rico S'il te plait.

Owen : Ok, pourquoi ?

Moi : Parce que je ne veux pas en parler.

Nous arrivons devant mon immeuble. Je me penche pour lui faire la bise, mais il en fait de même et mes lèvres se posent sur les siennes. Je recule avec un sourire gêné.

Moi : Pardon, je voulais de faire la bise. Tu veux monter boire un verre, pour te remercier de m'avoir ramené à bon port.

Owen : Ok.

Nous descendons de la voiture. J'ouvre la porte de mon appart et réalise que je sens le poisson à mort suite à ma baignade improvisé avec les otaries. Maki vient me faire un câlin, mais reste à distance d'Owen.

Moi : C'est bon mon gros, c'est Owen, un ami. Owen, c'est mon chien Maki, il est un peu craintif, il était battu par son ancien maître qui lui faisait faire des combats de chien. Je sens le poisson, je te laisse cinq minutes le temps de me doucher, y des bières dans le frigo si tu veux. Je me dépêche.

Je m'éclipse dans la salle de bain après un crochet par ma chambre pour prendre des vêtements propres. Je me douche en express et rejoint Owen dans le salon. Maki a regagné son coussin et Owen est posé sur le canapé avec deux bières devant lui.

Owen : C'est sympa chez toi.

Moi : Merci, faut que je décore un peu.

J'attrape une des bières et pose mes pieds sur la petite table.

Owen : Joli tatouage ! Significatif ? Tika ?

Moi : Merci et je dirais plus un bon souvenir. Et toi, le tien significatif ou juste joli ?

Owen : Les deux et ça me rend sexy.

Je pouffe de rire et lui envoi un coup de coude.

Moi : Ça fait bad boy, ça va de pair avec ton nez qui a dû être cassé et ta pommette.

Owen : C'est ça, t'as tout compris. Et ta pommette ?

Moi : Ça, c'est un mauvais souvenir.

Sans vraiment réfléchir, je bascule à califourchon sur Owen qui semble surpris et l'embrasse. Je sais que c'est pas bien. Mais il est canon et le sexe est le meilleur pansement que je connaisse pour m'ôter mes mauvais souvenirs.

Owen : Isabella ? qu'est-ce que tu fais ?

Moi : Quoi ? Je te plait pas ?

Owen : Tu es très belle, la question n'est pas là. Et même si je suis irrésistible, c'est quand même rare que les filles me saute dessus comme ça.

Moi : Écoute Owen, j'ai un lourd passé et je risque de le traîner encore un temps. Mais en même temps, j'ai à peine 22 ans et je veux profiter et oublier. Pour ça, rien de mieux que le sexe. Tu me plais, et tu me fais rire, mais... je veux pas d'une relation suivie. Alors, je te propose un truc simple. Quand on se voit, on en profite, mais on est libre de faire ce qu'on veut en dehors.