retour à New York, qui aura mon cœur

Chapitre 29

Je traine tranquillement dans le salon avec ma grand-mère quand mon portable sonne. Je regarde, c'est un numéro que je ne connais pas, mais l'appel vient de New York. Je décroche un peu méfiante, je n'aime pas répondre quand je ne connais pas le numéro, mais c'est peut-être un des endroits où j'ai posé mon CV.

Moi : Allô ?

??? : Bonjour, vous êtes mademoiselle Isabella Ortega ?

Moi : Oui.

??? : Je suis de responsable RH du zoo de Central Park. Votre CV nous intéresse, nous aurions un poste à pourvoir début juin. Êtes-vous toujours à la recherche d'un emploi ?

Moi : Oui, oui, je recherche toujours un travail.

DRH : Votre profil nous plait, mais avant toute chose, nous souhaiterions vous faire faire deux jours d'essai. Êtes-vous disponible le 8 et 9 mai ?

Et merde ! Bon, ben, je passerai un jour de moins à Porto Rico. C'est une trop belle occasion, Marco comprendra.

Moi : Oui. Je suis disponible.

DRH : Très bien alors le 8 mai à 7h30 présentez-vous à la porte employée, Morgane la responsable du secteur aquatique vous y attendra.

Moi : Sans faute Mr. Merci de me donner une chance.

DRH : Ce n'est qu'un essai, c'est Morgane qui prendra la décision, les cartes sont dans vos mains. Bonne journée mademoiselle Ortega.

Moi : Oui, encore merci. Bonne journée à vous aussi.

Il raccroche et je me mets à sauter dans tous les sens dans le salon sous le regard amusé de ma grand-mère.

Mamie : je présume que c'était une bonne nouvelle. On dirait que tu as mangé un kangourou ma chica.

Moi : C'est plus qu'une bonne nouvelle, c'est une excellente nouvelle. J'ai un essai au zoo de Central Park. Je vais peut-être bientôt refaire le métier que j'adore.

Mamie : Je suis super contente pour toi, on va croiser les doigts pour que ça marche.

Moi : Croise même les orteils si tu y arrives. Bon par contre maintenant, il faut que je change mon billet d'avion et que je prévienne Marco que j'arriverai un jour plus tard.

Je reprends mon téléphone pour consulter les vols, y en a un à 21h qui arrive à 1h du matin là-bas avec le décalage horaire. Je modifie mon billet en ligne et commence à écrire à Marco, à cette heure, il doit être en plein nourrissage de ses fauves, il me répondra surement ce soir.

Moi : Coucou, mon Marco, il y a un léger changement de programme. Je suis désolée, mais j'arriverais le 9, mais dans la nuit et non le matin. Bisous.

À midi, je mange avec ma grand-mère avant de partir au refuge. Je suis plus que de bonne humeur. Je n'arrête pas de chantonner, ce qui fait sourire tous les autres bénévoles. Je vais au box de Maki qui m'accueille en remuant la queue, c'est fou les progrès qu'il fait de jour en jour.

Moi : Salut mon gros. Comment ça va aujourd'hui ? Tu veux aller faire une petite balade ?

Maki aboie, je prends ça pour un oui. J'ouvre le box et lui passe une laisse autour du cou. Je l'emmène dans le petit parc à côté du refuge et j'ai pris une balle de tennis. Il est tout content à chaque fois que je lui lance. À le voir, on n'imagine pas tout ce qu'il a subi. J'adore ce chien, c'est con, mais j'ai l'impression qu'on se ressemble. Je pense que si j'ai le job au Zoo, je quitterais la maison de mamie pour me prendre un petit appart et adopterais Maki. Je me plais chez ma grand-mère, mais j'ai envie d'avoir mon indépendance. Je n'ai jamais vécu seule. Quand j'ai quitté la maison, j'ai tout de suite vécu avec Luis. Je suis sortie de mes pensées par Maki qui me donne un léger coup de museau pour que je lui relance sa balle.