chapitre 24

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Mon taxi me dépose devant la maison de ma grand-mère, c'est digue dans mon souvenir, elle me paraissait bien plus grande. Par contre, le jardin n'a pas vraiment changé, il y a toujours la balançoire et l'immense toboggan que j'adorais. Je m'avance et donc à la porte, ma grand-mère m'ouvre presque immédiatement.

Moi : Bonjour mamie.

Mamie : Chica, comme tu as changé. Je suis tellement contente de te voir mon Isabella. Entre vite au chaud.

Elle me serre dans ses bras et je grimace lorsque ses bras enserrent mon dos. Elle se détache de moi et je me force à sourire. Et même si la coupure sur ma lèvre est quasiment guérie, ça me fait un peu mal. Ma grand-mère me regarde attentivement et remarque bien sur ma plaie à la pommette qui, elle, est encore bien visible. Nous allons dans le salon et nous installons sur le canapé. Je regarde toutes les photos au mur. Il y en a plein, des jumeaux, de mon oncle et ma tante, de mes parents et quelques-unes de moi. Puis je vois que mon faire part de mariage est aussi accroché. Je me lève et m'en approche, Luis et moi paraissions si heureux sur cette photo.

Mamie : Je suis désolée de ne pas être venu à ton mariage ma chica. D'ailleurs, tu n'es pas venu avec ton mari ?

Moi : Non, je viens de demander le divorce...

Je prends le faire part dans mes mains et sans que je le veuille, une larme roule sur ma joue. Ma grand-mère s'approche de moi et pose une main sur mon dos en signe d'apaisement, mais tout mon corps se tend.

Mamie : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Moi : Il n'était pas l'homme que je croyais...

Mamie : Ta pommette et ta lèvre, c'est lui ?

Je baisse les yeux et hoche la tête tristement. Ma grand-mère me prend le faire part des mains et déchire la photo entre Luis et moi, elle repose la partie ou on me voit et déchire en mille morceaux la partie Luis, puis elle me serre à nouveau contre elle. Je grimace à nouveau, mais cette fois, elle s'en rend compte et sans que j'aie eu le temps de réagir, elle soulève mon pull. Quand elle voit mon dos, son regard change. Je sais par expérience qu'il ne faut pas énerver ma grand-mère. Elle a un tempérament de feu, et il fallait bien ça pour gérer les jumeaux, la fameuse tornade Ortega.

Mamie : Ma chica mais qu'est-ce qu'il t'a fait ce monstre ? Qu'il ne s'avise pas de mettre le nez dans le coin où je le coupe en mille morceaux.

Je lâche un petit rire nerveux.

Moi : On s'est engueulé, il a tué ma tortue, j'ai tué sa voiture et il a eu le dernier mot avec sa ceinture. Je suis partie mamie, j'ai fui loin de lui...

Mamie : Tu as bien fait. Tu as protégé ta vie.

Moi : Je suis lâche, j'aurai dû rester et l'affronter mais... Il est très influent à San Juan et il sait comment y faire pour m'amadouer... Il a réussi à présenter ma démission à mon boulot dans mon dos. Alors dès que j'ai pu, je suis partie en déposant une demande de divorce et une mesure d'éloignement. Et ça fait deux jours que je me morfonds dans une chambre d'hôtel avec ma vie à reconstruire de zéro.

Mamie : Tu es toute jeune ma chérie.

Je tressaille en entendant ma chérie.

Mamie : Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : Rien, c'est juste qu'il m'appelait tout le temps ma chérie...

Mamie : Ma chica, pour commencer, tu vas venir vivre à la maison. Tu pourras prendre la chambre de Matt, parce que je te déconseille celle de Daryl, c'est trop le foutoir. Et tu vas voir, tu as à peine 21 ans, ta vie commence. Tu vas prendre un nouveau départ et je serais là et les jumeaux aussi.

retour à New York, qui aura mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant