Chap12 : à l'hôpital

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— KYYYYLE !!!

Avant même que Kyle ne s'en rende compte, le cours du temps avait repris son cours, le camion essayait tant bien que mal de dévier de chemin sans succès et il se retrouvait poussé au sol.

Quand il rouvrit les yeux, il vit le visage de Stanley, en pyjama au dessus de lui, qui le regardait d'un air complètement paniqué, des larmes dans les yeux.

— KYLE PUTAIN ! POURQUOI T'AS PAS BOUGÉ ! JE-J'AI EU LA PEUR DE MA VIE ! cria-t-il en se mettant à pleurer encore plus.

— J'avais trop peur, je sais que je le mérite mais– je veux pas mourir Stan ! s'exclama-t-il d'une voix faible.

Son visage était blanc, encore plus que d'habitude. Trop blanc. Quand Stan se rendit compte de ce qui était en train d'arriver à son meilleur ami, c'était trop tard. Il s'était déjà évanoui. Il se mit alors à paniquer et à pleurer encore plus, le croyant mort sur le coup. Puis, après avoir paniqué, le bon sens le reprit et il prit le pouls du juif, pour remarquer avec soulagement qu'il était en vie.

Il se leva et prit Kyle dans ses bras pour le ramener chez lui. Une douleur lancinante lui prenait l'épaule petit à petit, et il loucha sur l'angle tordu qu'avait pris son articulation, horrifié. De l'entrée de chez lui, Sharon Marsh regardait les deux meilleurs amis d'un air horrifié. En fait, Kyle était passé sans le remarquer devant chez les Marsh, et le brun l'avait vu dehors. Il était allé à la fenêtre, ses cheveux gouttant devant ses yeux (il sortait de la douche) et il avait froncé les sourcils, se demandant pourquoi il marchait tout seul sous la pluie. Et il avait vu le camion. Son sang n'avait fait qu'un tour et il s'était rué à l'extérieur en criant alors que sa mère lui hurlait de revenir à l'intérieur– elle avait d'ailleurs crié de terreur en voyant son fils se jeter sous les roues du camion pour sauver le jeune Broflovski.

Sharon arriva, complètement paniquée et avança vers la maison en serrant les deux garçons.

— RANDY PREND LA VOITURE ON VA AUX URGENCES !! s'égosilla-t-elle, complètement paniquée.

Du côté droit, elle avait son fils avec une épaule déboitée, de l'autre elle avait le fils de sa meilleure amie qui avait failli se faire écraser et qui était maintenant inconscient.

Même Shelley paraissait assez inquiète, et ce n'était pas peu dire.

— Ok j'ai fait les premiers secours ... Stan à trois je vais te reboiter l'épaule ... balbutia Randy, dans tous ses états lui aussi.

— Quoi ?! glapit l'adolescent, ne voulant pas vraiment avoir plus mal qu'il avait déjà.

— Un ... Deux ...

Et il ne compta pas jusqu'à trois. Un grand « crac » se fit entendre alors que Stan hurlait de douleur. À côté de lui, Kyle qui gisait sur le sol, toujours inconscient, se mit à vomir.

— Oh seigneur ! murmura Sharon alors que son fils se précipitait vers le rouquin en pleurant.

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Quand Kyle se réveilla, il vit qu'il avait une seringue plantée dans le bras, et il était dans un lit d'hôpital. Quand il se remémora des évènements de la veille, il grogna et laissa tomber sa tête directement sur l'oreiller.

— Kyle ? lâcha alors la voix de Stan à côté de lui, et le juif releva immédiatement la tête.

Quand il vit l'énorme attelle tout autour du bras de son meilleur ami qui était assis sur un fauteuil à côté de son lit, il crut qu'il allait s'effondrer à nouveau.

— Tu sais, hier, tu disais que tu méritais de mourir ou je sais pas quelle merde, juste parceque tu as fait de la merde. Mais franchement, c'est pas du tout en rapport avec toi. Tu mérites pas de disparaître. Ton karma comme tu dis, c'est n'importe quoi. T'as juste eu une journée de merde, et ça arriva à absolument tout le monde. Tu verras bien que lundi ce sera une bien meilleure journée, déclara-t-il sérieusement, n'ayant pas du tout aimé les propos de son ami la veille.

Tu es toute ma vie [Style]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant