Les Souvenirs Du Passé (La Vengeance De William Sanders) Tome I

Chapitre 1 ✔

Six ans plutôt.

La cloche annonçant la fin des cours sonna, ce qui enclenche chez tous les universitaires de l'amphithéâtre un soupir de soulagement et de satisfaction. Tous voulaient que l'heure du cours de Monsieur Peterson se termine, ils détestaient personnellement son cours de comptabilité. Ils s'empressèrent de ranger leurs affaires et de partirent. Ella et William furent les derniers à franchir le pas de la porte quand Mr Peterson interpella Ella :

-Mlle Parker, restez. J'ai à vous parler.

Ella envoya un regard à William pour lui signaler de l'attendre tout près et il le comprit tout de suite en retirant sa main de la sienne. Il lui lança un dernier regard avant de partir. Ella marcha dans la direction du bureau de Mr Peterson et s'assit sur une chaise devant lui.

-Qu'est-ce-qu'il y a professeur ? demanda-Ella

-Il y a un gros problème... Vous avez un gros problème. Vos notes ne cessent de diminuer de jour en jour Mlle Parker et les autres enseignants se plaignent de votre part et en tant que professeur principal c'était de mon devoir de vous demander s'il n'y avait pas un problème de votre côté. Les examens approchent, vous libérant du poids de l'université. Je n'aimerais pas que vous redoublez.

-Je n'ai aucun problème de mon côté, Mr Peterson. Je vais faire des progrès, je vous assure.

-Si vous voulez un avis et un conseil Mlle Parker, depuis que vous vous êtes mis en couple avec ce... Anderson... Vos notes vont de mal en pire. Il vaudrait mieux pour vous que vous le quittiez.

Après ses mots, une profonde colère vibrait le corps d'Ella, elle lui renvoya un regard noir. Elle devinait aisément que c'était sa belle-mère qui lui avait dit de veiller sur elle en lui remettant de l'argent tout en lui disant de la convaincre pour qu'elle le quitte, mais, cela n'arriverait jamais. Elle aimait William et jamais elle ne séparerait de lui. Sa belle-mère Olivia détestait William parce qu'il n'était pas de la même classe sociale qu'elle, elle faisait tout pour nuire à leur couple et son père lui ne faisant rien contre. Elle se leva brusquement.

-Écouter Mr Peterson vous voulez aussi un conseil ? sourit-elle faussement.

Elle ne lui laissa aucunement répondre qu'elle continua : 

-Mêlez-vous de ce qui vous regarde. C'est ma vie privée et on est très bien ensemble. Ce n'est pas du tout lui le problème. Ma belle-mère vous a gracieusement payé on dirait.

-Bonne journée Mr Peterson et je ferais en sorte que mes notes augmentent en travaillant plus dur. finit-elle sans lui laisser le temps de répondre.

Elle partit en vitesse de cet amphithéâtre maudit, laissant le professeur dans une colère noire. Elle parcourait des yeux le couloir de l'université à la recherche de William et le trouva enfin, debout près de son casier. Elle se dirigea vers lui et en y arrivant, elle se leva sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. Il la rapprocha de lui en encerclant ses reins de ses bras, elle venait tout simplement coller son corps contre le sien. Toujours collée contre son corps, il prit son menton entre ses doigts pour qu'elle relève la tête et pour la regarder droit dans les yeux.

-Qu'est-ce-que le prof te voulait ? Je sais qu'il me déteste... Ils me détestent tous ici parce que je ne suis pas de la même classe sociale qu'eux.

William Anderson était de la classe moyenne mais elle... Elle s'en fichait. Elle n'était pas comme tous les autres qui voulaient être amis avec elle juste parce qu'elle était riche. Elle avait su retrouver en William tout ce qu'elle n'avait pas et tout ce qu'elle voulait.... C'était un garçon charmant, gentil, honnête qui avait travaillé dur pour y arriver jusqu'ici dans cette école prestigieuse. Avant il avait fait le métier de mécanicien pour prendre les rênes des affaires de son oncle et depuis il faisait des petits boulot pour parvenir à réaliser son rêve et il était en train de le faire en terminant ses études administrative et d'entrepreneuriat mais cela devenait compliqué vu la situation qu'avait sa mère en ce moment. Elle détourna le regard et pour ne pas l'inquiéter davantage répondit en soupirant :