I promised

Chapitre 33

"Je suppose que le moment est mal choisi pour préciser que j'ai le vertige ?"

Harry, lui aussi bouche bée, tendit une main tremblante vers le cerf, mais celui-ci se volatilisa, disparaissait aussi vite qu'il était venu.
Violette se releva lentement, sur l'autre rive, tous étaient évanouis. Une voix derrière eux les fis sursauter.

-Qu'est-ce que vous fabriquez ? Siffla Hermione avec colère. Vous avez dit que vous alliez juste jeter un œil !
-C'est bon Hermione, on est K.O...
-Je viens de nous sauver la vie... dit Harry. Viens, on va rester derrière le buisson, je vais t'expliquer.

Hermione, les yeux ronds, écouta Harry avec attention.

-Est-ce que quelqu'un vous a vu ?
-Bien sûr, tu ne m'as pas écouté ? Je me suis vu moi-même, mais j'ai cru que j'étais mon père !
-Harry, je n'arrive pas à y croire. Tu as réussi à créer un Patronus qui a fait fuir tous les Détraqueurs ! C'est un acte de magie d'un très haut niveau... Je veux dire, Violette n'y est pas arrivée...
-C'est vrai, c'est un niveau de magie incroyable pour un sorcier si jeune.
-Cette fois, je savais que je réussirais à le faire, dit Harry. Tout simplement parce que je l'avais déjà fait...
-Oh, regardez, Rogue arrive !

Violette marmonna une insulte dans sa barbe, et se tourna vers l'autre rive. Rogue avait bien repris conscience... Il fit apparaître des brancards, et y allongea Sirius, puis les doubles de Harry, Hermione et Violette. Un cinquième brancard, sur lequel Ron était allongé, flottait à côté de lui. Il se dirigea, les brancards devant lui, vers le château.

-C'est presque l'heure, dit Hermione, la voix inquiète, en regardant sa montre. Nous avons trois quarts d'heure pour agir avant que Dumbledore nous enferme dans l'infirmerie. Nous devons sauver Sirius et retourner dans nos lits avant que quelqu'un s'aperçoive de notre absence.
-Vous pensez qu'il est déjà là-haut ? demanda Harry.
-Hé, quelqu'un vient de sortir du château ! C'est qui ? Demanda Violette en plissant les yeux.

Le trio scrutait l'obscurité, l'homme traversait le parc en courant. Il remarqua quelque chose qui brillait à sa ceinture.

-Macnair ! dit Harry. Le bourreau ! Il est allé chercher les Détraqueurs ! Ça y est...

Hermione prit appui sur le dos de Buck et Harry lui fit la courte échelle, pour qu'elle puisse monter l'hippogriffe à son tour. Puis il posa le pied sur une branche du buisson et grimpa devant elle sur le dos de l'hippogriffe. Il tendit la main à Violette, qui attendait toujours au sol.

-Je suppose que le moment est mal choisi pour préciser que j'ai le vertige ?
-Aller, Violette !
-Je vous déteste tous. Marmonna la brune en attrapant la main que lui tendait Harry.

Elle se hissa derrière lui, en soupirant aussi fort qu'elle pouvait. Harry attacha ensuite l'extrémité de la corde dont ils se servaient pour tirer Buck de l'autre côté du collier de l'animal, pour former des rênes.

-Prêtes ? murmura Harry. Vous feriez bien de vous tenir...

Violette leva les yeux au ciel, mais lorsque Harry donna un léger coup de talon sur les flancs de Buck, celui-ci s'éleva dans le ciel, et Violette sursauta en s'agrippant à Harry.
Hermione s'était cramponnée elle aussi à la taille de Violette, qui l'entendait murmurer :

-Oh, non... Je n'aime pas ça... Pas du tout...
-Moi non plus... Hermione on va mourir !
-Ne soit pas si dramatique ! Lui dit Harry.

Ils volaient silencieusement vers les plus hauts étages du château... Harry tira sur le côté gauche de la corde, et compta les fenêtres tandis que Buck changeait de direction.
Buck ralentit et s'immobilisa dans les airs, lorsque Harry tira la corde pour qu'il s'arrête.

-Il est là ! dit Harry qui venait de voir Sirius derrière la fenêtre. Il se pencha, tendit le bras et parvint à taper contre le carreau.

Black leva brusquement la tête et regarda les trois gryffondors avec des yeux ronds. Il se leva d'un bond, se précipita sur la fenêtre et essaya de l'ouvrir, mais elle resta verrouillée.

-Reculez ! lui cria Hermione.

Elle sortit sa baguette magique, son autre main toujours cramponnée à la robe de Violette. La brune détacha l'une de ses mains de la robe d'Harry pour tenir Hermione, de peur qu'elle ne tombe.

-Alohomora ! Récita Hermione, faisant s'ouvrir la fenêtre.
-Comment ?... Comment... balbutia Black en regardant l'hippogriffe.
-Dépêches toi, monte ! On n'a pas beaucoup de temps. Dit Violette en se raccrochant à Harry. Les détraqueurs arrivent, aller !

Sirius s'accrocha aux montants de la fenêtre et se hissa sur le rebord, pendant que Harry faisait ce qu'il pouvait pour maintenir Buck à la bonne hauteur. Heureusement, Sirius était assez mince pour passer à travers l'ouverture que la fenêtre proposait.
Un instant plus tard, alors que le trio s'était tassé sur le dos de Buck, Black avait réussi à monter lui aussi sur le dos de l'hippogriffe, derrière Hermione.

-Harry, on ne tiendra pas longtemps à quatre sur son dos, et lui non plus...
-On va se dépêcher. Assura Harry. Vas-y, Buck ! Monte au sommet de la tour... allez !

Harry secoua les rênes, et l'hippogriffe agita ses ailes, parvint à prendre de l'altitude et se posa sur les créneaux de la tour ouest. Violette, Harry et Hermione descendirent du dos de Buck.

-Il faut partir, maintenant, Sirius. Vite ! dit Harry, la respiration haletante. Ils vont arriver dans le bureau de Flitwick d'un moment à l'autre.

Buck frappait le sol de sa patte, secouait la tête comme pour exprimer son impatience.

-Qu'est-ce qui est arrivé à l'autre garçon ? Ron ? demanda précipitamment Sirius, se rappelant qu'il l'avait blessé.
-Il est encore à l'infirmerie, précisa Violette. Madame Pomfresh le soignera, ça va aller.

Mais Black continuait de fixer Violette et Harry, tour à tour.

-Comment pourrai-je jamais vous remercier ?
-Allez-y ! Crièrent les trois Gryffondor.
-Nous nous reverrons un jour, dit Black. Violette... je suis désolé. Ces années n'ont pas dû être simples...
-Je me débrouille, pars !
-Tu es... Tu es le digne fils de ton père, Harry... Finis Sirius.

À nouveau, Buck déploya ses ailes, tandis que Harry, Violette et Hermione reculaient d'un pas. L'hippogriffe s'éleva dans les airs, emportant Sirius loin des détraqueurs, du ministère, et de tout le reste...

Violette les regarda s'éloigner. Elle n'était pas triste. Bien sûr, son père lui manquerait, mais au moins, il était vivant, et serait bien mieux loin de tout ça. La brune tourna la tête, et vit que Harry aussi regardait pensivement Sirius disparaitre dans le ciel. Elle prit le bras du brun, et se tourna légèrement vers lui.

-Merci Harry. D'avoir écouté toute l'histoire, d'y avoir cru, et de l'avoir aidé. Et merci à toi aussi Hermione, sans toi, on serait tous morts.
-Tu n'as pas à nous remercier, enfin ! Dit Hermione.
-C'est vrai, il fallait faire ce qui était juste.
-Mais vous n'étiez pas obligés d'aider. Merci... Aller venez, il faut rentrer, avant que quelqu'un ne s'aperçoive de quelque chose.