La Terre des Mutants.

Chapitre 30. L'incroyable force.

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                La Terre des Mutants.
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Ce monde très étrange qui se nomme Gardorn, le royaume des ténèbres est un endroit dangereux dans lequel personne n'aimerait s'y aventurer. Il est habité par des spectres monstrueux maudits à tout jamais par la reine maudite. La lune bleue éclaire les terres de ce monde depuis des centaines d'années. Gardorn ressemble à un immense marécage, c'est un lieu inculte et humide où s'étendent plusieurs marais. Toutes sortes de créatures repoussantes en sortent et viennent danser autour des deux guerriers. Des sons forts et bruyants résonnent autour d'eux, des spectres chantent, d'autres poussent des cris effroyables. Helga et Hallstein restent ensemble, ils ne se quittent plus, leurs mains sont liées. Ils ne sont pas effrayés mais plutôt surpris. Ils observent les spectres du Gardorn danser et chanter avec curiosité. Ils ont l'impression qu'ils ont préparé cette petite fête pour les accueillir. Pensent-ils qu'ils sont des damnés comme eux? Sans aucun doute. Pourtant, ils ne le sont pas. Ils n'ont pas leur place ici. 

Lemmy semble bien s'amuser, il danse avec une chope en bois qu'il tient dans sa main gauche. D'autres loups-garous damnés dansent et boivent avec lui. Hallstein les regarde en souriant, il connaît leur identité, il sait qu'ils sont des membres de sa meute. Lemmy est son père, il aimerait le rejoindre, boire et danser avec lui, lui relever sa véritable identité mais il ne peut pas. Helga le surveille de très près et il le voit bien, il n'est pas aveugle. Il doit garder son identité secrète, c'est plus qu'important. Il est l'enfant sacré, le guerrier loup qui anéantira le seigneur noir. Plusieurs heures passèrent et la fête devenait de plus en plus grandiose. Des spectres s'envolaient dans le ciel en poussant des hurlements stridents, d'autres retiraient leur tête pour faire rire la galerie, d'autres encore s'embrassaient ou se tripotaient sans gêne. 

Helga ne pouvait rester ici plus longtemps, elle ressentait une douleur insupportable dans sa tête, une douleur que seuls les vivants pouvaient encore ressentir. Les morts eux ne ressentaient plus rien, ils pouvaient s'amuser et danser éternellement sans ressentir la fatigue ou la tournis. Le faucon de l'Est entraîna alors son beau loup vers une sortie qui s'était formé entre deux spectres qui venaient de s'envoler dans le ciel bleuté. Hallstein se tourna une dernière fois pour regarder son père qui s'amusait comme un enfant. Il aurait aimer le prendre dans ses bras, lui dire au revoir mais Helga ne voulait pas alors il la suivit sans broncher. Les deux guerriers s'enfoncèrent alors dans la foret sombre, courant le plus rapidement possible pour fuir ses spectres insupportables et trop bruyants. Ils glissèrent en même temps et chutèrent dans la boue, Helga tenta de se relever la première, elle glissa une nouvelle fois et chuta à nouveau aux côtés de son bien-aimé qui riait bêtement. Impossible de se relever sans prendre appuie sur un tronc ou une branche d'arbre, Helga en chercha une mais le rire de son tendre amoureux l'intrigua, elle se tourna donc vers lui en fronçant les sourcils. 

Helga: Qu'est-ce qui te fait autant rire? demanda-t-elle curieuse. 

Hallstein: Pourquoi s'être sauvé? Ils n'avaient pas l'air méchants. 

Helga: Tu n'as pas entendu Lemmy? Nous avons atterri au Gardorn, le royaume des ténèbres. C'est ici que se trouvent les damnés qui ont trahi la reine maudite. Ils torturent chaque être vivant qui s'aventure dans ce royaume. Tu sais très bien que nous n'avons pas notre place ici. Nous devons retrouver notre vaisseau et quitter cet endroit au plus vite. expliqua-t-elle en cherchant des branches d'arbres. 

Après plusieurs tentatives, elle finit par attraper une grosse branche. Elle l'utilisa pour se relever et atteindre la terre caillouteuse. Ensuite, elle tendit sa main à son compagnon, ce dernier l'attrapa et elle le retira du marais en utilisant toutes ses forces. La petite brune posa ses fesses sur le sol en poussant un long soupir. Hallstein l'observait et regardait son visage avec discrétion. Il n'est pas aveugle, il voit bien qu'elle est préoccupée. Il est le seul être vivant qui arrivera à la rassurer alors il se mit assit à ses côtés et prit ses deux petites mains qu'il serra avec grande délicatesse. C'est à ce moment-là que la jeune femme se tourna vers lui pour le regarder à son tour. Elle croisa son doux regard et ses joues devinrent légèrement rouges. Sa présence lui suffisait largement, elle semblait déjà moins inquiète mais il prit tout de même la parole.