Chapitre 16 : Les vautours

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Toujours plus de drama pour notre petite famille Afton. J'espère que vous appréciez cette histoire en tout cas, elle me sert un peu de défouloir je dois dire et ça m'amuse beaucoup, beaucoup.

Chapitre 16 : Les vautours

Couché dans son lit, William attendait que la nuit se termine. Cela faisait plusieurs jours qu'il ne parvenait plus à fermer les yeux. Les problèmes lui tombaient dessus et il n'arrivait plus à maintenir la barre pour tous les régler. Il y avait eu cette lettre de l'avocat de sa femme pour un divorce qui lui paraissait inévitable désormais. Même pas un message, même pas une visite en personne. Seulement des mots froids et vides sur une page blanche typographiée. Voilà comment était condamnée à s'achever près de six ans de vie commune. L'idée prenait lentement place dans sa tête, et même si Scott lui apportait tout son soutien, il n'arrivait simplement pas à s'en remettre.

Comme ça ne suffisait pas, sa vie privée était maintenant connue de milliers de lecteurs de journaux. La morsure de "l'ours robot tueur" avait fait le tour de la planète et provoquer bon nombre de réactions violentes. Il recevait quotidiennement des lettres d'insultes, et, coup de grâce, le gouvernement lui demandait désormais des comptes sur la fiabilité de ses robots. Des "experts" devaient passer le lendemain pour vérifier l'état de dangerosité de ses Animatroniques et le ton sec employé lui avait laissé comprendre qu'il n'avait pas intérêt à s'y opposer.

Son réveil poussa un cri strident et l'arracha de force à ses pensées noires. Mécaniquement, il se redressa et poussa un long soupir. Il cliqua sur l'interrupteur de sa lampe de chevet. La lumière l'aveugla un instant, il se cacha les yeux du bras droit le temps de s'y habituer. Une nouvelle journée débutait. Il allait devoir agir comme si tout se passait bien pour Elisabeth, le temps qu'elle parte pour l'école, et ensuite il pourrait de nouveau pleurer sur son sort comme la loque qu'il était devenue.

Ses pieds glissèrent dans les sandales qui lui servaient de pantoufles et il se traîna vers le couloir. Il s'arrêta devant la porte d'Elizabeth et toqua doucement. Au rayon de la lumière, la petite se retourna dans son lit en grognant et cacha sa tête sous sa couverture. William s'assit quelques instants à côté d'elle et lui caressa les cheveux jusqu'à ce qu'elle capitule et daigne enfin se diriger vers la salle de bain. A l'odeur de café qui emplissait la maison, il devina que Scott était déjà levé. Cet homme était incroyable. Peu importe l'heure à laquelle il se couchait, à cinq heures et demi, il était levé. William descendit les escaliers et le gratifia d'un salut de la main avant de s'affaler sur une des chaises de la cuisine. Serviable, son ami déposa une tasse de café devant lui.

"Tu n'as pas pris les somnifères que le médecin t'as donné, le gronda sur un ton de reproches en pointant la boîte sur le micro-ondes. Tu vas finir par t'écrouler au travail et je ne compte pas te ramasser cette fois."

Il haussa les épaules et porta la tasse à ses lèvres. Il allait le "ramasser". Il le faisait toujours. Scott était censé déménager la semaine d'avant, mais suite au décès de Georges, il avait décidé de rester quelques temps pour soutenir son ami. Même s'il n'était pas démonstratif, ce geste touchait vraiment William. Elizabeth aimait beaucoup le manager, et il savait qu'il jouait un rôle dans le passage du deuil. 

La petite avait eu beaucoup de mal à accepter le décès de son frère. Dans un premier temps, elle avait même fait un déni violent de ce dernier en refusant de croire ses parents. La réalité l'avait rattrapé à l'enterrement de Georges. Inconsolable, elle avait soudainement éclaté en sanglots dans ses bras et n'avait pas arrêté de pleurer pendant trois jours, jusqu'à l'épuisement. Depuis, elle allait mieux. Elle avait retrouvé un semblant de sourire, mais taisait le nom de son petit frère. Elle avait manifesté également l'envie de ne plus revoir Michael pour le moment. William la comprenait sur ce point, lui non plus ne parvenait pas à dissocier l'image de son fils aîné de la tragédie. Son départ précipité avait au moins eu l'avantage de calmer les tensions à la maison.

Tu le paieras un jour William Afton | Fanfiction Five Nights at Freddy'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant