Chapitre 22 : Les monstres du cirque

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Ce chapitre est l'un des plus forts en émotion que j'ai écrit jusqu'à présent. Après l'avoir écrit, je tremblais vraiment tellement je me sentais mal xD Je vous laisse apprécier le spectacle, bon courage.

Chapitre 22 : Les monstres du cirque

A quelques jours de l'ouverture, William décida de mettre de côté tous ses problèmes pour vivre l'expérience à fond. Il avait passé la matinée à superviser les peintres qui avaient donné un peu de couleur aux abords de la scène, désormais couverte d'étoiles. Il avait ensuite dû s'attarder sur les derniers coups de fil pour répondre aux questions des médias et les inviter à la journée de la presse, qui aurait en réalité lieu dans l'après-midi et portait mal son nom. En espérant que celle-ci se passe mieux que la précédente. Un nouvel accident et il pouvait replier boutique. Les journalistes lui avaient laissé le bénéfice du doute la première fois, mais une nouvelle coulée rougeâtre pourrait les faire tous rappliquer à son chevet. 

Ce fut pour cette raison que, presque paranoïaque, il passa la matinée et la pause du repas assis sur une chaise devant eux, pour s'assurer qu'aucun cadavre ne se téléporte mystérieusement à l'intérieur de l'un d'entre eux. Il tremblait légèrement, mais priait pour tout se déroule comme prévu. Alors que Circus Baby rejouait son spectacle pour la vingtième fois au moins, il réfléchit à la suite des événements. Pour l'anniversaire d'Elisabeth, William avait réservé le restaurant pour ses petites copines et elles, la veille de l'ouverture. Ce serait une bonne occasion de tester l'enthousiasme des enfants avant la vraie ouverture. Créer des personnages humanisés était toujours un risque, encore plus lorsqu'il s'agissait de créations originales. Si l'équipe Fazbear avait la notoriété du dessin animé pour elle, ceux-là allaient prendre leur envol sans aide. Le gérant se sentait excité comme le jour de sa remise de diplôme. Cette impression de se jeter dans le vide sans parachute était grisante. Il ne fallait simplement pas rater l'atterrissage.

"Toujours là ? Tu devrais boire un café avant la conférence, t'as les yeux rouges à force de rester cloîtré devant tes robots comme devant un feuilleton télé."

Son sang se glaça et le retour sur terre se fit immédiat. Il pivota sur sa chaise pour faire face à Henry, plusieurs sacs dans les mains. Son costume rose taché de sueur lui rappela de mauvais souvenirs. 

"On ne sait jamais quand un meurtrier rôde dans les parages, répliqua froidement William avant de recentrer son attention sur les robots."

Il entendit distinctement le soupir agacé de son collègue derrière lui. Henry agissait comme s'il s'agissait d'un sujet sensible une seconde, et en parlait librement un clignement d'yeux plus tard. Plutôt que de deviner sur quel pied il devait danser avec lui, William avait choisi le détachement et la froideur. Il avait décidé de ne plus laisser une émotion traverser son visage en sa présence. Il ignorait s'il l'avait remarqué, mais son insistance avait faibli ces derniers jours.

L'homme posa un sachet au pied de sa chaise et disparut dans les coulisses. Curieux, William tourna la tête vers ce qu'il lui avait ramené, à savoir un sandwich poulet-concombre, un soda et une petite tarte aux pommes. Il songea tristement qu'il était bien le genre de personne à mettre du poison à l'intérieur pour essayer de le tuer. Arriverez-t-il un jour à passer au-delà du dégoût qu'il lui inspirait ? Il n'en était pas certain. Même si le temps tassait les événements, rien ne serait jamais comme avant. Quelque chose s'était brisé chez William. 

Au fond du sac, quelque chose attira son regard, une tâche dorée. Il poussa le soda et tira le porte-clé à l'effigie de Fredbear d'en-dessous. Son visage se ferma immédiatement alors que son poing se serrait sur la petite figurine. Il l'avait fait exprès. Ce type de marchandise n'était vendue que dans son restaurant, à plusieurs centaines de kilomètres d'ici. D'ailleurs, les figurines de Fredbear n'étaient même plus censées exister depuis que le robot avait été retiré de sa scène. Qu'essayait-il de prouver en faisant ça ? Ce n'était pas en lui rappelant la mort de son fils qu'il allait s'attirer les faveurs de William. Il sentit la colère affluer dans ses veines et ferma un instant les yeux pour l'évacuer. Il ne servait à rien de s'énerver. S'il continuait de l'ignorer, Henry finirait par se lasser et abandonner ce projet débile de ramener son fils à la "vie". 

Tu le paieras un jour William Afton | Fanfiction Five Nights at Freddy'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant