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Aujourd'hui, c'était le soir de la finale de la Coupe de France. L'entraîneur, ainsi que le président du club, avaient laissé la jeune femme au repos, lui permettant de rester dans les tribunes, avec les proches des joueurs, pour ce match si spéciale. Elle était assise auprès de ses deux amies ; Marine et Eliora. La calaisienne était accompagnée de la famille de son compagnon ainsi que de la sienne, Eliora était accompagnée de sa belle-famille tandis que le brésilienne était avec l'un des meilleurs amis de Ramy, Adel, qui était assis juste derrière la brunette. Elle ne le connaissait pas vraiment, elle l'avait croisé très brièvement à l'anniversaire de son compagnon.

- « J'ai le cœur qui va sortir de ma poitrine... », dit Marine.

- « Moi de même. », avoua la sud-américaine.

Le petit Timao appela sa 'namoureuse', lui fit des grimaces des escaliers en béton, les trois jeunes femmes rigolèrent, puis elles entendirent le speaker prévenir de la prochaine entrée des joueurs sur le terrain. Elles se re-concentrèrent, après avoir appelé le petit blondinet pour qu'il regagne sa place. Elles hurlèrent les noms des joueurs, de leurs proches.

Le match commença. A même pas un quart d'heure de jeu, Dani Alves ouvrit le score pour Paris et, une dizaine de minutes plus tard, ce fut Neymar qui doubla le score. Les supporters rennais étaient dépités, à simplement vingt minutes, ils étaient menés deux à zéro.

Mia vit son compagnon enchaîner les fautes, mais également les subir. Ca lui brisait le cœur de le voir souffrir, mais de ne rien pouvoir faire pour le soulager. A quelques minutes de la fin de la première période, Presnel Kimpembe trompa son gardien et son ballon finit au fond des cages parisiennes, il venait de marquer contre son camp, à leur plus grande satisfaction. Le côté rennais du Stade de France sautait, hurlait de joie. Eli', Marine et Mia secouaient leurs écharpes à l'effigie du club rouge et noir, le petit blond était fou de joie et sautait partout. Joséphine tenait sa fille, pour qu'elle n'imite pas son meilleur ami.

La mi-temps passa, la brésilienne la passa à envoyer des messages à Ramy, lui souhaitant bon courage pour la deuxième partie du match et le félicitant pour ce qu'il avait déjà fait. La deuxième période se déroula, puis quelques minutes après l'heure de jeu, Clément tira un corner puis Mexer plaça sa tête bien où il fallait pour le repousser dans les buts d'Alphonse Areola. Les supporters rennais étaient de nouveau en extase, tout le monde hurlait, chantait, agitait son drapeau ou son écharpe rouge et noir. C'était un pur moment de folie, plus qu'agréable à vrai dire malgré le bruit intenable.

Les prolongations commencèrent, se passèrent et, à presque deux heures de jeu, Kylian Mbappé se prit un carton rouge sur un tacle assassin sur Damien Da Silva, carton amplement mérité.

La séance de tirs au but commença, M'baye, Cavani, Hatem, Dani Alves, Clément, Leandro Paredes, James ou encore Juan Bernat reproduisirent tous la même chose : ils tiraient, puis ils marquaient.

La jeune femme récita toutes les prières qu'elle connaissait, dans toutes les langues qu'elle parlait, lorsqu'elle vit son petit ami s'emparer du ballon, le brun s'élança et transforma son penalty.

Le titi parisien, Christopher Nkunku, se lança, le tir fut totalement raté, elle passa au dessus du cadre. Tout le monde vit Tomas Koubek sortir de son but et s'élancer dans un sprint monumental, tous les joueurs sur ruèrent les uns sur les autres, célébrant cette victoire historique.

- « On a gagné !! », hurla Adel, dans les oreilles de la brune.

Il l'a secoué dans tous les sens, heureux de la victoire de son meilleur ami.

L'euphorie avait pris part dans le Stade de France, les supporters parisiens étaient tous partis, les filles attendaient que leurs compagnons ne viennent vers leur tribune après la remise de la coupe. Elles regardaient Paola et Timao vivre leurs meilleures vies dans les bras de leurs papas. Ramy s'approcha, hurlant le prénom de sa petite amie, puis après celui de son meilleur ami.

- « Mon champion !!! », s'exclama Mia.

Il attrapa le visage de sa chérie, ses deux mains sur les joues de celle-ci, puis il l'embrassa passionnément. Les trois prirent des photos ensemble, avant d'en prendre seulement à deux. Ramy lui offrit une photo, à elle seule, avec la véritable coupe de France.

- « Ça, c'est pour ma supportrice rennaise préférée ! ».

Il lui fit un clin d'œil puis partit avec ses coéquipiers, les quatre compagnes partirent vers le tunnel, retrouvées en face à face leurs compagnons. Elles rejoignirent Sarah. Adrien arriva, Eliora lui sauta dans les bras, l'embrassant à pleine bouche. Marine alla prendre dans ses bras Benjamin, mais Ramy n'arrivait pas, Mia faisait les cents pas dans le tunnel, regardant dans tous les sens pour voir si il arrivait. Même si elle l'avait vu quelques minutes avant, elle avait envie de le serrer contre elle, de l'embrasser. C'est lui qui l'a surpris, lui pinçant les hanches et la faisant sursauter.

- « T'es un ouf toi ! ».

Elle lui tapa le bras, avant de le prendre contre elle, il lui embrassa le crâne à de multiples reprises.

- « Je suis fière de toi mon champion. », avoua-t-elle.

- « Et moi, je suis amoureux de toi Mia... ».

Elle embrassa ses lèvres, après s'être dressée sur ses pointes de pieds, malgré qu'elle soit en talons hauts. Ils se serrèrent encore un long moment, profitant de ce moment unique, qui resterait à jamais dans leurs mémoires.

- « Tu sais quoi Mia ? ».

- « Non mais je vais le savoir... ».

- « Je crois que t'es presque aussi belle que ma coupe ! », dit-il, tout souriant.

Elle lui mit une petite claque sur la joue, elle n'avait pas du tout trouvé sa blague drôle.

- « T'es le meilleur pour gâcher les bons moments. ».

Elle leva les yeux au ciel, puis les deux durent se séparer, le coach ayant appelé ses joueurs à rejoindre les vestiaires, pour qu'ils célèbrent entre eux leur victoire. Mia rejoignit ses amies, qui regardaient les deux petits courir dans le tunnel. Elle serra sa meilleure amie dans ses bras, elle lui était tellement reconnaissante de l'avoir poussé à prendre ses billets pour le match à Séville.

- « Imagine que dans sept mois, je vais devenir marraine ! », dit Mia en rigolant.

Sa meilleure amie lui tapa l'épaule, avant de la prendre dans ses bras.

- « Je ne sais pas comment je vivrais sans vous maintenant... », dit Eliora.

- « Moi non plus, ma vie serait tellement différente sans toi... », souffla Mia.

- « Tu ne serais pas en couple avec un canon, et je ne serais pas enceinte d'une beauté fatale ! ».

Marine explosa de rire, elle adorait la relation fusionnelle des deux amies, des deux soeurs de coeur.

- « Mia ! », hurla le blondinet.

- « Qu'est ce qui a titi ? ».

- « Ze t'aime ! ».

- « Awn... Moi aussi mon bébé. ».

Le petit blond se jeta dans les bras de sa 'namoureuse', personne ne savait d'où sortait ce surnom, mais il y a quelques semaines, le petit Timao avait décidé d'appeler Mia ainsi. La brunette se retrouva en moins de deux, avec les deux petits dans ses bras, assises par terre, le long du mur. Ce fut Paola qui s'endormie la première contre la jeune femme, puis Timao sombra dans les bras de Morphée. La jeune femme se leva, aidée de ses amies, puis les quatre partirent en direction de la gare, pour rentrer à Rennes. Elle garda le petit Timao dans ses bras, alors que Paola se retrouva dans ceux de sa maman.

Elle arriva vers trois heures du matin chez elle, totalement exténuée,par cette journée mouvementée et riche en émotions. Elle envoya un dernier sms à son compagnon, le félicitant une énième fois pour cette journée, lui disant à quel point elle l'aimait et qu'elle lui souhaitait une bonne nuit.

My whole life | Ramy BensebainiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant