XXXII

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– Flashback –

- « Qu'est ce que tu ne comprends pas dans : je ne veux pas d'enfant ? », déclara Mia.

- « T'es entrain de me dire que jamais nous n'aurons d'enfant, que jamais nous n'aurons une famille, notre famille ? ».

- « Je ne suis pas capable d'avoir, d'élever un enfant, tu peux le comprendre ça ? ».

- « Et pourquoi ? Hein ? Tu t'occupes tout le temps de Timao, Milan, Paola, Marlie... Pourquoi tu ne pourrais pas t'occuper de notre enfant ? ».

- « Parce que ce ne sont pas mes enfants, je n'ai que le statut de tata avec eux, je n'ai pas à les éduquer, à leur inculquer des valeurs. Ramy, j'ai grandi en internat, sans mes parents, je ne sais pas ce que c'est que de grandir avec des parents, je ne saurais pas élever mon enfant. ».

- « Mia... ».

- « Je ne veux pas d'enfant, je ne veux  pas lui faire vivre ce que moi j'ai vécu, je ne veux pas lui faire ressentir que je ne suis pas capable de l'aimer, qu'une fois qu'il soit plus grand je ne le vois que lorsque qu'il y a des accidents, des morts ou autres... ».

- « Mais tu n'es pas tes parents, je ne suis pas tes parents... Mia... ».

- « Non, stoppe, je ne veux plus en parler. ».

- « Mia, tu peux être la personne que tu veux, tu peux être la mère que tu veux sans prendre exemple sur tes parents. ».

- « Je t'ai dit que je ne veux pas. ».

- « Tu m'énerves, je m'en vais. ».

Sur ces paroles, Ramy partit dans leur chambre et mit quelques affaires dans un de ses sacs, puis il sortit de l'appartement, regardant Mia sur le canapé, le visage dans les mains, cachant sûrement ses larmes qui coulaient à flot.

***

A la suite de leur dispute, le jeune homme avait déposé ses affaires chez les Bourigeaud, il faisait tout pour éviter la jolie brune. Elle en faisait de même, Mia passait ses journées dans son bureau, elle avait changé le groupe de joueur dont elle s'occupait pour ne pas à avoir à soigner le défenseur.

Il était à l'entrée du stade, ce soir se tenait le gala annuel du Stade Rennais, il était seul, malgré le fait qu'il soit entouré de ses meilleurs amis, il ressentait le manque de la présence de la brune. Il la vit arriver au moment même où ses pensées étaient toutes tournées vers elle. Elle était somptueuse, sa simple robe rose poudrée, resserrée aux hanches, lui allait parfaitement, la fente sur la jupe de la robe dévoilait joliment sa jambe... Ramy l'admirait de loin, sa seule envie était de la prendre dans ses bras, lui dire à quel point il l'a trouvé belle dans cette robe. Elle se retourna rapidement pour saluer certains des dirigeants du club, il vit ses cheveux légèrement ondulés flotter dans l'air.

Il l'observa saluer l'entraîneur et le reste du staff, puis elle se dirigea vers lui et ses amis, elle l'ignora totalement, ce qui lui pinça le cœur.

- « Vous ne savez pas où sont les filles ? », demanda-t-elle, à Adrien et Benjamin.

- « Vu les morfales qu'elles sont, elles doivent sûrement être au buffet. », rigola Adrien.

- « Je vais aller voir, merci. », sourit-elle.

Elle effleura la main de son compagnon, leur provoquant un frisson comme et les faisant tous deux sourire. Elle trouva ses amies où l'attaquant avait supposé qu'elles seraient. Les deux femmes la prirent dans leurs bras.

- « Alors avec Ramy ? », demanda la calaisienne.

- « Ce n'est pas moi qui ferait le premier pas. ».

- « Quelle butée t'es. ».

- « Je m'en fiche... Mais il n'aurait pas dit à Benjamin quand est ce qu'il reviendrait ? ».

- « Non, je suis désolée. ».

Mia souffla, même si son égo la freinait, cette situation la désespérait, elle n'aurait jamais cru que leur dispute finirait en un break.

Les trois femmes partirent ensuite à la recherche de leurs places dans la salle, elles soupirèrent voyant qu'elles étaient à trois tables différentes.

La kiné s'assit aux côtés de Romain Salin et de sa femme Amandine, elle n'avait pas prit le temps de regarder qui étaient les trois autres personnes assises avec eux à la table. Elle parlait des entraînements avec la mère de famille, une femme charmante, qu'elle avait appris à connaître au fil du temps.

- « Les garçons ne t'embêtent pas trop, ça va ? ».

- « Non, ça va, ils sont gentils ! », rigola-t-elle.

- « Mais je me suis toujours demandée comment ça se passer pour le staff à côté. ».

- « Je sais que du niveau des kinés, on s'entend tous bien, chaque jours on se réunit pour parler des joueurs et des soins qu'ils ont reçu. Certains s'occupent des après entraînements et certains des blessés. C'est une question d'organisation et de communication, on va dire. ».

Ils furent rejoints de Ramy, qui errait entre les tables depuis cinq bonnes minutes, cherchant désespérément sa place. Il salua son coéquipier et son épouse, puis il passa simplement sa main sur la joue de sa compagne.

- « Vous êtes beaux, tous les deux ! », déclara Amandine.

Le défenseur la remercia avant de rapprocher son visage de l'oreille de la kiné.

- « Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais tu es magnifique ce soir... », chuchota-t-il, « Je m'excuse pour l'autre soir. ».

Il déposa un baiser sur sa joue avant de lui replacer ses cheveux correctement derrière son oreille. La soirée suivit son cours, le président pris la parole à de nombreuses reprises, des enchères eurent lieu...

Ramy et Mia partirent dans les premiers, ayant envie de se retrouver un peu seul. Le joueur prit le volant pour les ramener chez eux, mais passa d'abord récupérer son sac chez les Bourigeaud.

- « J'ai réfléchis après que tu sois parti... », souffla Mia.

- « Je ne voulais pas te brusquer... ».

- « Ramy... ».

- « Non, laisse moi finir... Je te veux toi, tu es la seule que je veux... ».

- « Ecoute moi un peu... ».

- « C'est bon je t'écoute. ».

- « Je veux qu'on essaye... ».

- « Qu'on essaye quoi ? ».

- « D'avoir notre famille. ».

My whole life | Ramy BensebainiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant