𝓘 𝓓𝓲𝓭𝓲𝓷'𝓽 𝓢𝓮𝓮 𝓣𝓱𝓪𝓽 𝓒𝓸𝓶𝓲𝓷𝓰 || Hawksilver {Terminé}

•10• Alter Égo

Faisant la sourde oreille à sa douleur proéminente sur son épaule, Clint s'obligea à porter Pietro afin de le sortir au plus vite de cet endroit bruyant, bientôt cerné par les autorités.

Il ne fallait pas qu'ils voient l'androïde.

Si ils le trouvaient, les policiers penseraient qu'il était de mèche avec les braqueurs car, les robots ne sont vus que de manière pessimistes en ce moment.

Si Clint avait essayé d'argumenter, Pietro aurait été catalogué comme déviant et donc serait retourné à la tour Cybierlife pour sa désactivation.

Ne pouvant tolérer ces choix, Barton courra à en perdre haleine jusqu'au bâtiment le plus proche et sécurisé qu'il connaisse.

Il ne voulait même plus regarder les yeux clos de l'humanoïde, ses propres vêtements imbibés de sang bleu, le dos criblé de balle de son ami.

Le blond avait espoir alors, aucun doute ni remord n'étaient possibles.

Ou du moins pas tout de suite.

La respiration sifflante, l'archer rentra sans attendre une seconde de plus dans l'immense enceinte de la tour Stark, dans laquelle il espérait trouver l'Avenger qui serait en mesure de l'aider.

??? : Bonjour Monsieur Barton, vous n'êtes pas identifié sur la liste des rendez-vous de Monsieur Stark, que...

Clint : Où es Tony ?

L'attente devenant insupportable, Hawkeye courait de couloir en couloir à la recherche de Tony tandis que l'IA du nom de Jarvis, l'un des tout premier modèle crée par l'ingénieur, se remit à parler, sa voix résonnant dans les hauts-parleur.

Jarvis : Monsieur Stark n'est pas disponible pour le moment. Je vous prierai de bien vouloir...

Sortant de ses gonds, Barton fulmina et insulta le propriétaire des lieux de tous les noms ainsi que sa création.

Il arriva donc en âge au sous sol et défonça la porte d'un coup de pied, faisant lâcher un juron de la part de Tony qui se brûla un peu la main sous le coup de la surpise, étant entrain de souder une partie de son armure.

Tony : Bordel Jarvis ! Je t'avais prévenu que je ne voulais pas...

Le génie se tut immédiatement en observant le corps mal en point de PM-850 ce qui lui fît lâcher tous ses outils d'un coup et venir près de son camarade.

Tony : Il s'est passé quoi ?

Tout en attendant sa réponse, Iron-man pris délicatement l'androïde dans ses bras et le déposa sur sa table de travail, balançant tous ses autres projets en cours du revers de la main.

Clint : J'étais à la banque... Un braquage à eu lieu et Pietro... Est... Venu de sauver... Mais s'est pris des balles... Je...

N'arrivant plus à prendre d’inspirations convenables, Clint s'appuya contre le rebord d'une armoire en toussant un peu.

Tony : Assieds toi quelques instants dans une autre salle Clint et fais soigner ta blessure par un médecin, ne t'en fais pas je m'occupe de Pietro.

Commençant à retirer quelques pièces de la machine, le blond ne pu s'empêcher de lui demander d'une voix inquiète.

Clint : Est-ce que c'est grave ? L'accident n'a eu lieu qu'il y a 15 minutes...

Tony : Je ne peux pas encore me prononcer... Dès que j'aurai inspecter ses bio-composants ainsi que sa matrice, je viens te faire un bilan...

Clint : Très bien... Merci Tony... Je vais te laisser tranquille alors...

Lançant des regards coupable au corps inerte de Pietro, Barton s'en alla de l'atelier avec un pincement au cœur, pensant qu'il est fautif de son état préoccupant.

Soupirant, il se rendit tout d'abord au rez de chaussé afin de voir Bruce qui était dans son cabinet.

Après avoir suturé et bandé sa plaie, Barton fût contraint de raconter le déroulement de sa journée à Banner qui le rassura comme il peut, affichant un petit sourire compatissant.

Il ne resta pas longtemps avec lui, souhaitant être seul quelques minutes pour faire le point et il se dirigea dans un petit salon, situé juste à côté de la pièce où Tony travaillait.

Clint parti dans la kitchenette se faire un thé (non pas par envie mais à cause des conseils que Pietro lui avait donné sur cette boisson chaude, apparemment elle calmait le stress).

Il s'en servi donc une tasse brûlante et la bu sans ressentir d'effet particulier mis à part le goût insipide qu'avait ces plantes bizarres présentent dans son verre.

Clint se posa dans un canapé et baissa les yeux, n'ayant même plus la force de parler afin d'allumer la télé, de toute façon il ne souhaitait pas être encombré à une seconde reprise de mauvaises nouvelles.

Toutes ses pensées étaient concentrées sur Pietro.

Mais pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi maintenant ?

L'archer avait noté le subtil changement de caractère de son ami, devant plus flagrant de jour en jour, cependant il n'imaginait pas que celui-ci allait devenir un déviant si rapidement.

Il s'en voulait terriblement, atrocement. Il n'aurait jamais dû aller à la banque, ni le faire venir avec lui, ni l'inciter à développer une attitude plus humaine.

Toutefois, une partie de lui se disait que son aide avait été précieuse, Pietro allait enfin pouvoir profiter de la vie, avec un regard nouveau.

Enfin, si Tony parvenait à le réparer évidemment.

Barton voyait en l'androïde, l'homme qu'il a lui même été des dizaines années plus tôt, avant sa venue au SHIELD.

Insensible, direct, froid, programmé à obéir.

Clint fût une machine à tuer et ses mains resteront tachées de rouge jusqu'à son dernier jour, sa mémoire marquée à tout jamais des nombreux crimes sanglants qu'il a commis.

Dès qu'il a su que Pietro allait devenir son androïde, Clint s'était promis une chose : le rendre plus humain.

Pas totalement, mais un minimum au moins afin qu'il décide par sa propre personne et réalise ses choix par sa seule directive.

Le moment n'était peut être pas propice à la déviance mais le blond mis ce fait ce côté, ne voulant pas aggraver sa culpabilité.

Il termina d'avaler le liquide tiède provenant de son mug et le déposa sur le bord de la table en verre.

??? : Clint ?

Dès que Stark fût entré dans le petit salon, le blond se leva d'un coup et fixa le scientifique d'un regard remplis d'angoisse.

Clint : Tony ! Alors ? Comment va-t-il ?

Paniqué, l'Avenger comprit que son ami métallique était encore plus mal en point qu'il ne le craignait.

Lorsqu'il senti la main rugueuse de Tony se poser sur son bras gauche, Barton devina tout de suite qu'un malheur s'était produit.

Tony : Remet-toi sur le divan Clint... Je dois t'avouer un truc sur le diagnostic de Pietro...