Chapitre 25 : Suspicions

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1 février 1945 - Poudlard

Le cours de défense contre les forces du mal semblait se dérouler extrêmement lentement aujourd'hui. Tom qui avait déjà étudié la matière de long en large trouvait ça ennuyant au regard de son niveau élevé. C'est là que le concierge de Poulard fit son entrée :

- Je suis désolé d'interrompre votre cours Madame, mais je viens chercher un de vos élèves Tom Jedusor.

Tetenjoy sembla hésiter quelques secondes avant d'accepter. Ses partisans lui lancèrent un regard paniqué. Vu tous les sombres secrets qu'ils partageaient, ce n'était pas bon signe.

Dans le couloir, Tom plutôt confiant comparé à ses camarades, demanda :

- Où va-t-on ?

- Vous êtes convoqué dans le bureau du professeur Dumbledore, répondit Picott d'une voix blasée.

Cette fois le serpentard ressentit l'inquiétude l'envahir. S'il y avait bien quelqu'un qu'il n'était pas arrivé à se mettre dans la poche, c'était Albus Dumbledore. L'homme le regardait toujours en coin avec un regard suspicieux et surveillait de près ses faits et gestes.

Arrivé à destination, son accompagnateur le planta devant la porte du bureau pour retourner à ses occupations. Tom, pris son courage à demain et toqua. Une voix lointaine lui répondit.

- Entrez, Monsieur Jedusor.

Le professeur de métamorphose assis derrière son bureau en fouillis semblait captivité par une de ses lectures.

- Je vous en prie, prenez place, dit-il en lui désignant un siège.

- Merci, répondit l'élève d'une voix polie en s'asseyant.

- Tu es garçon intelligent, je suppose que tu sais pourquoi je t'ai convoqué aujourd'hui.

Les yeux bleus perçants et scrutateurs du sorcier ne semblaient pas vouloir le lâcher. Comme s'il était au courant de toutes les horribles choses que Jedusor avait faites. N'importe qui à sa place aurait sans doute craqué et tout avoué.

- Non, désolé Monsieur, je ne vois pas, répondit Tom avec un faux sourire contrit.

À vrai dire, ce n'était pas totalement un mensonge, il ne savait pas pourquoi il était là. Il y a un million de raison pour lesquelles il aurait pu être convoqué.

- Comme vous en avez sans doute été informé, deux élèves ont disparu. Des amis à vous il me semble, Abraham Lestrange et Thaddeus Nott.

- Oui, c'est tragique, surtout si tôt après le drame de Myrtle Warren.

Le futur mage noir savait que c'était imprudent d'invoquer la mort de mimi geignard mais savoir qu'il s'en était sortie impunément lui donnait un sentiment de puissance. D'autant plus que Dumbledore soupçonnait qu'il était coupable sans avoir aucun moyen de le prouver. Ah le vieux fou voulait jouer au plus malin, il allait lui montrer qui était le maître ici. Il reprit :

- Je ne pense pas vous être d'une grande aide, on ne se connaît pas si bien que ça.

- Je vois, dans ce cas vous avez peut-être entendu des rumeurs à ce sujet ? Toutes informations pourraient nous être utiles.

Albus ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Il fallait que Tom trouve un moyen d'arrêter cet interrogatoire et lui passer l'envie de recommencer un jour.

- Encore une fois, je ne suis au courant de rien. Je préfère ne pas prêter attention aux commérages. Avez-vous interrogé d'autres élèves ?

- Vous êtes le premier.

- Ce n'est pas logique, il y a des gens qui les connaissent beaucoup mieux que moi. Est-ce Monsieur le directeur qui vous a demandé de procéder ainsi ?

- Armando Dippet est très occupé par ses fonctions, c'est donc moi qui dirige l'enquête. Et en tant que préfet, j'ai pensé que vous étiez le mieux placé pour me répondre.

En réalité Dumbledore n'avait aucun droit d'interroger Tom, l'adolescent perspicace semblait l'avoir compris. L'investigation était entre les mains du ministère. Cependant, le professeur était persuadé que le serpentard cachait quelque chose.

- Trop occupé au point de ne pas avoir le temps de s'intéresser à la disparition de ses élèves ? J'en doute...
Soyons honnête l'un envers l'autre, si vous voulez bien. Je pense que vous ne m'aimez pas et que vous tentez de me faire porter le chapeau comme lors de ma 5eme année. Alors je vous le répète une dernière fois : je ne suis pas lié à ces histoires sordides. Si vous continuez de me harceler comme ça, je devrais le reporter à votre supérieur.

Les menaces de Jedusor étaient directes mais Dumbledore commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. L'animosité entre les deux sorciers, c'était transformée en une guerre informelle. Cependant, cela ne sembla nullement perturber le professeur qui déclara d'une voix courtoise :

- Je prends bien note de votre '"innocence" dans cette affaire Monsieur Jedusor. Il semblerait que je me sois laissé emporter par mon inquiétude. Toutes mes excuses si vous avez interprété mes questions comme une accusation ou une agression.

La façon dont il avait insisté sur le mot innocence signifiait clairement qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. C'était tout de même prometteur et Voldemort préféra quitter la salle sur cette petite victoire. Il salua poliment l'homme puis s'éclipsa.

Dans le couloir, il croisa Druella Rosier qui semblait attendre quelque chose en faisant les cent pas. Méfiant, le futur mage noir demanda :

- Tu viens voir Dumbledore ?

La jeune fille releva brusquement la tête et esquissa un sourire en le voyant.

- Non, c'est toi que j'attendais.

- Que puis-je faire pour toi Rosier ?

- Je dois te parler de quelque chose d'important, lui souffla-t-elle.

- Je t'écoute ?

- On pourrait peut-être aller ailleurs dans un endroit plus intime, c'est assez délicat comme sujet.

Tom agacé par son attitude la pressa de parler :

- Dépêche-toi je n'ai pas tout mon temps.

- C'est à propos de Juliette. J'ai récemment appris qu'elle était déjà fiancée à quelqu'un.

Comme le brun ne réagissait pas, elle ajouta :

- J'ai pensé que tu aimerais le savoir maintenant que vous sortez ensemble. En plus, je sais à quel point tu détestes qu'on te mente.

Elle s'approcha dans une veine tentative de consoler le jeune homme mais celui-ci s'écarta vivement.

- Merci, pour cette information mais j'étais déjà au courant. La prochaine fois je te prierai de ne pas mettre ton nez dans ma vie privé, ça aussi c'est quelque chose dont j'ai horreur.

Sans plus de cérémonie, il partit rejoindre son prochain cours. Cependant, il n'arriva pas à se concentrer du reste de la journée. Donc Juliette était déjà promise à quelqu'un. En vrai, cela n'aurait pas dû le troubler puisqu'il n'avait pas l'intention de passer le reste de sa vie avec elle, alors pourquoi il ressentait cette drôle de pression dans sa cage thoracique ? Une discussion s'imposait, il essaya de se convaincre que c'était parce qu'elle lui avait caché quelque chose et non parce que ça le dérangeait.


J'espère que ce chapitre vous aura plu. Une amie m'a fait remarqué que dans les derniers chapitres on se concentrait plus sur Tom que Juliette, ça devrait s'améliorer un peu dans les prochains.

Bisous, 

Marine.

Irrésistible attraction [Tom Jedusor Fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant