Chapitre 33 : La vie continue

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1er mai 1945 - Poudlard

Près d'un mois, s'était écoulé depuis la disparition de Kat. Les trois amis étaient toujours morts d'inquiétude au point d'entamer leurs propres recherches mais la vie avait doucement reprit son cours. Juliette pouvait compter sur le soutien indéfectible d'Abraxas qui l'écoutait, la consolait et la rassurait. Elle se sentait chanceuse de l'avoir trouver, bien qu'un peu coupable d'entamer une nouvelle relation alors que sa meilleure amie était en danger.

Comme souvent ces derniers temps, elle se sentit observé. En tournant la tête, elle repéra Tom Jedusor qui la fixait d'une drôle de façon. Elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette attirance étrange, irrationnelle, qu'elle éprouvait à son égard. Juliette ne préféra pas s'attarder là-dessus, ce n'était qu'un béguin d'adolescente sortit de nulle part.

De son côté, Jedusor observait avec dégoût Malfoy caresser la main de la femme qu'il aimait tout en lui murmurant à l'oreille. Ce retournement de situation était douloureux mais mérité. En retirant leurs souvenirs, il avait également effacé certains sentiments que le nouveau couple lui portait. Malfoy n'avait plus peur de lui et Juliette n'était plus amoureuse. Le mage noir se consola en se disant qu'au moins elle était heureuse et aurait un avenir radieux.

Le duo fut interrompu par l'arrivé d'un hibou.

- Qui t'envoies du courrier ? demanda Abraxas jaloux.

- C'est l'hôpital de Sainte-Mangouste, sans doute des nouvelles de mon père, lui répondit Blackwell.

La jeune fille, ouvrit la lettre les mains tremblantes. Après la lecture son sœur s'arrêta, ses larmes se mirent à couler toutes seules.

- Qu'est qui se passe ?

Plusieurs élèves inquiets s'approchèrent de la gryffondor pour la consoler. Tom qui n'avait rien manqué de la scène se retint d'aller arracher la lettre pour découvrir ce qui la mettait dans cet état. Sa curiosité fut vite satisfaite :

- Mon père est mort.

C'était horrible de dire ça mais après le choc passé, Juliette ne se sentait pas vraiment triste. Elle était enfin débarrassée de cet homme horrible. La sorcière était plus inquiète à propos de l'avenir. Comment organiser les funérailles ? Son père avait-il un testament, si oui lui restait-il de l'argent ou avait-il tout perdu ? Mais surtout qu'allait-il advenir de son contrat de mariage ?

Une fois de plus son nouveau petit ami qui semblait suivre le cours de ses pensées, vola à sa rescousse.

- Ne t'inquiète pas, je suis là et je m'occupe de tout.

Rassurée la nouvelle orpheline s'effondra dans les bras de Malfoy :

- Je t'aime, je ne sais pas ce que je ferais sans toi !

Ce fut la phrase de trop pour Jedusor qui quitta précipitamment la pièce, hors de lui.

***

1 semaine plus tard

Le cercueil de son père descendait lentement dans la terre de leur propriété ancestrale alors qu'un vieux chant sorcier résonnait en fond. Ce moment était censé être poignant, tragique pourtant Juliette ne ressentait absolument rien. Elle avait l'impression d'être une mauvaise personne, mais en même temps, difficile de se concentrer quand son « futur époux » la fixait de ses yeux pervers.

A peine la cérémonie finit, Lord Beckett se dirigea droit sur elle comme un vautour bien qu'il eût plutôt l'air d'une vieille fouine.

- Ma très chère Juliette, même endeuillée vous êtes ravissante, minauda-t-il en lui saisissant la main.

- Merci, se força à répondre Juliette avec dégoût.

Celle-ci essaya tant bien que mal de se dégager de son emprise mais le bougre ne semblait pas vouloir lâcher. Dieu merci, Malfoy témoin de son malaise intervint à ce moment.

- Bonjour Monsieur, je ne crois pas qu'on ait été présenté, sourit le blond.

- Je suis Lord, le corrigea l'homme, je vous pris de vous adresser à moi par ce titre. Mon nom est Jonathan Beckett.

- Abraxas Malfoy, enchanté.

Le serpentard n'était pas du tout enchanté. Dorea lui avait parlé de l'individu qui lui faisait face, apparemment Dorian Blackwell lui avait vendu sa fille pour éponger ses dettes. Quelle horreur, jamais le serpentard ne laisserait sa petite amie entre les griffes de ce quarantenaire.

- Maintenant que les présentations sont faites, j'aimerais m'adresser en privé à ma fiancée, s'impatienta Beckett.

- Justement à propos de ça, j'aurais deux mots à vous dire.

Juliette coula un regard interrogateur vers son compagnon, que pouvait-il avoir à dire sur le sujet. Pour toute réponse, il lui adressa un clin d'œil qui signifiait fait moi confiance.

- Mlle Blackwell et moi sommes déjà fiancé donc je doute que vous puissiez l'épouser Monsieur Beckett.

Le lord était à deux doigts de piquer une crise, comment un vulgaire adolescent osait-il s'adresser à lui avec si peu de respect !

- Elle est à moi !! Son père à signer un papier pour me transférer sa propriété.

- Ne parlez pas de moi comme si j'étais un vulgaire tapis ! s'énerva la gryffondor.

- Malheureusement, nous vous avons devancer Juliette et moi sommes lié par le sortilège de Linkamor, renchérit le vert et argent.

C'était un ancien sortilège permettant d'unir deux personnes avant un mariage et ne pouvant être brisé sans leur consentement. Sa force surpassait n'importe quel contrat de mariage, il avait beaucoup été utiliser au Moyen-Age par les jeunes gens dont les parents s'opposaient à leur union.

- Je ne vous crois pas, cria Jonathan en soulevant Abraxas par le col.

- Eh bien, je vous donne rendez-vous au ministère pour qu'un officier magique vous le confirme.

Juliette pria de toute ses forces pour que ce coût de bluff marche. Comme les choses dégénéraient, le père de Malfoy venu aussi présenter ses condoléances s'interposa :

- Je vous conseille fortement de lâcher mon fils et d'arrêter de le traiter de menteur si vous ne voulez pas avoir de problème.

La fouine essaya de se justifier tant bien que mal mais ne fit qu'attiser les foudres du paternel. Ne voulant pas se mettre à dos, l'un des hommes les plus dangereux et les plus influents de l'aristocratie sorcière, Lord Beckett abandonna :

- Si vous dites que ces jeunes gens s'aiment et veulent se marier, qui suis-je pour m'y opposer. Je laisse Mlle Blackwell à votre fils. Je serai même ravi d'être invité à la cérémonie.

Puis il s'éclipsa après une courbette ridicule et une multitude d'excuses.

Brutus Malfoy se tourna alors vers les adolescents tout en leur lançant un regard à glacer le sang :

- Je viens de prendre votre défense devant toute la bonne société donc j'espère ne pas le regretter.

- Vous avez fait le bon choix père, affirma Abraxas tétanisé.

- Vous ne le regretterez pas, le soutint la blonde.

- Taisez-vous, je n'ai pas fini de parler ! On vient de leur promettre qu'il y aurait un mariage et je compte bien tenir cet engagement pour ne pas passer pour un idiot. La cérémonie aura lieu début juillet après vos ASPICS.

Blackwell resta bouche bée, à peine sortit d'un mariage voilà qu'elle se retrouvait coincé dans un autre. Décidément, la chance n'était pas de son côté. Quant à son camarade, il semblait absolument ravi. Bon c'est vrai que ça aurait pu être pire, Malfoy était séduisant, drôle, intelligent, compréhensif, attentionné... Vivre avec lui promettait d'être agréable.

- Ceci ne devrait pas poser de problème puisque vous sembliez si pressé d'être ensemble, termina Brutus.

La conversation était close, impossible de faire marche arrière.

Irrésistible attraction [Tom Jedusor Fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant