Chapitre 27

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Cela ne faisait plus aucun doute, j'étais un génie. Je crois même que ça coulait dans mes veines pour tout dire. Mais après tout il n'y avait rien d'étonnant, j'étais un homme blanc. Nous autres étions réputés pour être intelligent. Oh petite pocahantas, elle qui croyait s'être fait un nouvel ami. Plus sotte qu'elle ça n'existait pas. Elle était d'une naïveté, non d'une idiotie déconcertante.

Et donc pour elle, du jour au lendemain, j'avais abandonné ma haine, mon dégoût pour eux, j'étais devenu le gentil petit Michael qui avait tout oublié et qui regrettait son mal. Bêtise. Non mais elle était maboule ma parole.

En y repensant, j'ai toujours envie de rire mais lorsque je me remémore les moments passés avec cette femme, un arrière-goût amer se répand dans mon gosier. Quel calvaire j'ai vécu en passant tout ce temps avec elle, oh la la. Elle n'arrêtait pas de toujours parler, se rapprocher de moi, de me faire des grands sourires comme si j'étais son meilleur ami. Hypocrite qu'elle était.

Il y'a à peine quelques semaines de cela qu'elle voulait me sortir du cabinet. Elle voulait me mettre en pièces. Elle était fausse comme les cheveux qu'elle portait tous les jours. Même pas foutu de se montrer sous leur vrai jour, nous montrer leurs vrais cheveux pour la plupart d'entre elles. Elles passaient leur vie à se camoufler et copier les autres, et on appelle ça femmes battantes.

N'importe quoi. Une chance pour moi qu'aujourd'hui tout se terminait. Les masques tombaient, je n'allais plus avoir à faire semblant. Mon malheur était achevé, oh je me souviens encore du coup de l'hôtel, elle y croyait d'une comme fer que j'étais ivre. Oui j'avais pris quelques verres mais c'était juste pour parfumer mon haleine afin de faire tenir la parade et bingo, elle y avait fortement cru, moi j'étais tout sauf saoul.

Si elle ne m'avait pas sauvé du chauffard hispanique ce soir-là, j'allais me sauver moi-même. Et puis depuis quand pour écarter une personne de devant une voiture, il fallait lui plaquer au sol tel un joueur de rugby. Quelle brutale cette femme. Elle allait m'entendre si elle m'avait cassé un os. Heureusement pour elle qu'avec sa mise à pied aujourd'hui tous ces faux-semblants allaient s'achever, car oui, avec sa grosse bourde d'hier au tribunal, il était évident qu'elle n'allait pas faire l'enfeu à William-Evans-McCarter.

Se déshabiller pendant une audience, appeler le juge par mon coco, s'extasier devant une cour, non personne n'avait jamais fait ça, en question de nullité, elle avait mis la barre très basse. C'était impossible de passer plus en dessous. Pourquoi je n'avais pas pensé à la droguée bien avant, j'aurais été débarrasser depuis une décennie. Ah que j'étais bête, j'oubliais qu'à l'époque nous étions le contraire de Bonnie and Clyde. La suggestion de Sandra Miller ce jour-là dans mon bureau était juste excellente.

*Flashback*

— Écoute Sandra je ne vois pas trop où tu veux en venir mais j'ai beaucoup de travail et j'ai besoin de m'y mettre là

Avais-je déclaré en tentant d'éloigner les mains trop entreprenantes de cette dernière

— Sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis Michael

M'avait elle subtilement suggéré au creux de l'oreille tel une vraie petite diablesse. Cette femme était le diable

*Fin du Flashback*

C'est à ce moment que tout avait démarré dans mon esprit. Sa merveilleuse petite idée était parfaite. Et à présent, mon travail avait porter ses fruits. Maï allait enfin quitter le cabinet et j'allais avoir la paix. Pour se consoler, madame la chrétienne n'avait qu'à aller travailler dans sa petite église du quartier, elle n'allait pas s'ennuyer. Elle allait passer ses journées à converser avec leur espèce de Bishop qui lui également était très bavard.

Amour Vaillant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant