Chapitre 59

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Assis dans cette salle d'audience à huis clos, j'écoutais attentivement les prétentions de la partie adverse prêt à répliquer à mon tour, avec attention je suivais maître Valery Gibson parler.

— Maitre. Interjetais-je après les derniers mots de cette avocate perspicace.
— Vous avez certainement raison, mais vous savez comme moi que les peines en Amérique sont très lourdes maître Valery

Dis je en me tournant vers l'intéressé après l'avoir mentionné

— Inutile d'aller jusqu'au bout du procès. Mon client reconnaît son meurtre. Vous savez qu'avec ses avoeux, vous n'obtiendrez jamais une peine de prison à vie.
— La famille de mon client a été lésé et il est justiciable à mon avis que le meurtrier paye cette faute audacieuse jusqu'à la fin de sa vie.

Répliqua fermement la blonde au brushing parfait.

— Vous parlez bien de faute ? Notifiais je un doigt levé en l'air. Vous êtes donc d'accord qu'il s'agit belle et bien d'une pauvre erreur ?
— On écrase par maladresse un insecte maître Brown, pas un humain.

Je ris face à cet argument. Cette femme était perspicace, je connaissais cette avocate dans les tribunaux et si j'avais sollicité une session de négociations, c'était bien parce que je savais qu'aller jusqu'aux tribunaux me coûterait de l'effort mais aussi un enfermement à vie à mon client Mr Sanders, et je voulais à tout prix lui éviter une telle sanction. C'était un père de famille.

Plus est, des accidents, ça arrivait à beaucoup de gens. Peu importait la ténacité de maître Valery Gibson, je ne manageais point mes efforts et durant tout le long que dura cette entrevue, je me montra persuasif à mon tour, défendant mon client bec et ongles.

Deux heures plus tard, nous sortîmes du bureau du juge, et je pu enfin m'en aller de cet immeuble de requin dans lequel avait eu lieu la session. Je n'avais qu'une hâte, rentrer au bureau, manger un bout avant que la pause ne s'achève.

Aujourd'hui, j'allais rentrer plus tôt, car j'avais un local bien situé en ville à aller visiter. Et donc, au volant de ma Ford, je quittais white center pour capital hill et avant de monter au cabinet, je fis tout d'abord un arrêt chez Maurice me prendre un plat.

En entrant dans le restaurant, la bonne odeur de viande et de sauce m'accueilli immédiatement. Anusha était assise à la table habituelle qu'elle partageait depuis le temps avec son amie.

Sandra était aussi là et elle déjeunait à la table juste à côté accompagné de certaines personnes que je ne connaissais que de visages, c'était des travailleurs de William-Evans-McCarter.

Même si depuis notre dernière discussion épique lors du dîner d'anniversaire de WEM, nos relations étaient devenues froides et plus plates qu'auparavant, je tins quand même à lui saluer juste pour être polie. Elle était sur ma route.

— Michael ?

S'enthousiasma Sandra dès ma plate salutation. Elle était tellement enchantée, sa fausse gentillesse me donnait la nausée, elle était hypocrite c'était évident. Mon Dieu je me demandais encore comment j'avais fait pour être avec ce genre de femmes. Mais bon, je me consolais en me disant que j'étais jeune et idiot.

— Tu viens t'assoir avec nous ?
— Non. Je ne reste pas.
— Dommage. Ça fait si longtemps que je ne t'ai plus eu avec moi.

Dit elle avec cette expression d'allumeuse collée au visage qu'elle seule savait avoir.

— Tu m'en diras tant. Dis-je cynique. Bon appétit.

Sur ces derniers mots rêches, je me dépêchais de partir. Je n'avais pas envie de me plier à ce jeu stupide.

Amour Vaillant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant