Amour Vaillant

Chapitre 60

Nous étions dimanche aujourd'hui, et Anusha était affairée dans la cuisine. Après l'église, j'étais venu lui rendre une petite visite étant donné que je n'avais rien à faire, et que je ne souhaitais pas rester toute seule chez moi. J'aurais bien pu me voir avec Michael, mais ce dernier était avec sa famille, tout n'était pas encore officiel aux yeux du monde entre nous donc, je préférais mieux me faire toute petite. C'était dommage. Il me manquait tellement.

Cette semaine, nous n'étions sortis dîner qu'une fois. Depuis qu'il montait son propre cabinet, Michael était devenu beaucoup plus occupé qu'avant. Entre ces démarches et le travail à William-Evans-McCarter, Mike était sans cesse prit. Il voulait tant redevenir son propre patron comme auparavant.

Je voulais l'aider pour, je me demandais alors si cela allait lui faire plaisir ? Est-ce que si je lui donnais un chèque par exemple pour l'acompte du local, l'accepterait-il ? Les hommes pouvait parfois être si machos et fiers de nature. Dylan était plus flexible sur le sujet mais avec Michael, je ne savais pas trop, j'apprenais encore à le connaître. J'avais beaucoup à apprendre de cet homme qui me procurait tant de bonheur.

Mike adorait me mettre à l'aise, oui m'empourprer, je le voyais bien. Il ne se passait pas un temps sans qu'il ne me fasse rire, et il aimait tant ma compagnie et moi la sienne. J'avais cru un instant, qu'en lui imposant mes principes, Michael se serait enfuie, lassé au bout d'un moment. Mais non, plus les jours passaient, plus les semaines défilaient, et plus Michael semblait être de plus en plus amoureux.

Et pour tout dire, bien que j'essayais d'être plus réservée à son égard, mon cœur battait à tout rompre pour lui. Jusqu'à preuve du contraire, je ne regrettais aucunement ma décision d'être revenu vers lui. Je voulais me perdre dans ses bras à chaque instant. Michael était l'homme de ma vie, il dépassait de loin toutes mes espérances. J'avais hâte d'être à ses côtés.

Tandis que je pensais à mon beau prétendant, je me rendis compte au bout d'une seconde, que j'avais cessé d'écouter Anusha. Lorsque mon regard revint se déposer sur mon amie, je découvris qu'elle avait arrêté de me parler.

« — Je comprends maintenant pourquoi je n'écoutais plus que le silence depuis un petit moment. »

Anusha me regardait fixement attendant que je reprennes mes esprits.

— Tu es de retour ?

Énonça t'elle les bras croisés tenant toujours à la main son torchon rouge bleu.

— Je te parle et quand je me retourne, non non non, je découvres que madame ne m'écoutait plus depuis des lustres.
— Désolé. Fis je en ricanant doucement la tête baissé.

« — Oh Anusha, si tu savais ce qui arrivait à ton amie, tu comprendrais mes égarements soudains. » Pensais-je tout au fond de moi.

— À quoi tu penses cette fois ? Tu vas encore me répondre rien je suppose ?

Dit elle en venant découper ses oignons sur la planche.

— Je me suis mise avec Michael. Balançais-je de but en blanc.

Je ne savais pas comment sortir autrement cette grande nouvelle qui me brûlait. Je voulais le lui confier dès le début de toute cette histoire, mais au delà de garder une partie d'intimité dans ma vie, je redoutais également sa réaction. Sur ce sujet, je ne pouvais en rien prévoir l'attitude d'Anusha.

— Quoi ?

Dit elle surprise comme tout. Elle avait les yeux écarquillés et avait cessé tout mouvement. Devant son grand étonnement, un ricanement sorti de moi.

— Tu as dit quoi là ?
— Je... je me suis mise avec Michael. Enfin, il m'a demandé en mariage dans le Minnesota, j'ai d'abord dis non, puis depuis mon retour à Seattle, j'ai décidé avec sagesse de passer d'abord par les fréquentations afin de lui donner une chance avant qu'on arrive aux fiançailles.
— C'est pourquoi il était venu me trouver en catastrophe, cherchant désespérément ton adresse là-bas dans le Minnesota ?
— Oui
— Je comprends pourquoi en ne te retrouvant pas à l'hôtel où tu étais descendu, il avait perdu les pédales, m'harcelant ensuite pour avoir ta vraie localisation
— Ça doit être ça oui. Fis je en rigolant.
— Alors comme ça, tu vas te marier ?