Amour Vaillant

Chapitre 66

— Alors où est-ce que vous vous envolez ?

Cette question de Sharone Evans, l'épouse de Philippe nous fit rire Maya et moi. La soirée continuait encore, mais l'heure était venue pour nous nouveaux mariés, de quitter la fête. Certains invités responsables comme les couples Evans, Humphrey étaient également sur le départ. Avant de quitter définitivement la salle, Maya et moi prirent la peine de nous arrêter un moment afin de discuter rapidement avec Sharone Humphrey.

— Et bien, pour notre lune de miel, j'emmène mon très cher époux en Afrique.

Dit gaiement Maya en venant agripper mon bras. Devant cette réponse vive et gaie, Sharone rit la surprise au visage.

— Ah oui ? Formidable. Commenta la dame blonde aux traits fins.
— Oui, nous partons pour le Cap-vert.

Renchéris-je heureux. Cet archipel idyllique aux belles plages bordant ses différentes îles ainsi que ses feuillages vert émerveillait. Comme qui dirait, Maya m'avait vendu le rêve, j'avais donc hâte de m'isoler dans ce coin du monde avec ma chérie. Oui à cet instant, j'étais un époux fier et heureux.

— Très bon voyage à vous et heureux ménage.

Après ces mots, Sharone vint nous embrasser sur la joue à tour de rôle puis lorsqu'on eut fini de saluer Mr Lewis, l'oncle de Maya ainsi que ces trois enfants et leur grand-mère Catherine, on dit au revoir à Anusha ainsi que son mari puis on s'éclipsa laissant derrière nous les invités encore présents et la belle ambiance.

Il devait être 23 h ou minuit par là. L'hôtel était calme, les bruits de nuit adoucissaient cette chaude soirée. Les lumières étincelantes faisaient briller les lieux. Logeant au 9ème, mon épouse et moi firent vite de regagner notre chambre d'hôtel préparer pour nos noces afin de profiter d'un temps de repos et redescendre enfin de cette journée haute en activés.

J'étais pressé d'ôter mes souliers de fête qui pour être franc, commençait sérieusement à me comprimés les orteils. Maya n'arrêtait pas de me répéter qu'elle était pressée d'enlever sa robe tant sa taille était étouffée à l'intérieur, de plus, ses chevilles lui faisaient horriblement mal avec ses hauts talons qu'elle n'avait point l'habitude de porter aussi longtemps.

— Je vais tacher de me dépêcher, ses cils vont finir par me rendre aveugle.

Se plaignit t'elle dès l'entrée de la suite tout en touchant ses yeux qu'elle n'arrêtait pas de faire battre.

— D'accord chérie.

À ces mots, je m'étais installé sur le grand lit king et avait croisé mes jambes ainsi que mes bras après avoir ôté le haut de mon smoking ainsi que mes chaussures luisantes.

Maya avait disparu derrière la grande porte donnant accès à l'immense salle de bain et j'étais resté là à l'attendre dans cette suite somptueuse au meuble finement étoffé, dont la décoration immaculée reflétait à merveille la grande richesse du lieu.

Un bras replié derrière ma tête à présent allongé sur le dos, je ne cessais de faire tournoyer l'anneau à mon doigt. La main levée en l'air, je regardais cette bague les idées lointaines.

Oui c'était officiel, ce soir, j'étais un homme marié, je n'étais plus un célibataire empreint à son travail. Qui l'aurait cru ? Moi Michael Brown marié à mes 37 ans. Si on m'avait prédit que cette année, je l'aurais fini avec la bague au doigt, je me serais esclaffé tant cette parole allait sonner ridicule à mes oreilles.

Désormais, j'étais marié à Maya Robinson. Elle était aujourd'hui et à jamais mon épouse.

En parlant de Maya, ça faisait maintenant un petit moment, qu'elle ne revenait pas de la douche. Que pouvait-elle bien y fabriquer pour être aussi longue ? Était-elle aux toilettes ? Avait-elle eu une indigestion ? Mais je n'avais écouté aucune chasse d'eau. D'ailleurs, le bruit du robinet avait cessé depuis un petit bout de temps déjà.