Chapitre 16

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Alors que je ne croyais pas commencer plus mal cette journée, une attaque surprise me démontra le contraire. En effet, je venais à peine de garer ma belle Ford face à l'immeuble que déjà, de jeunes femmes surgit de nulle part vinrent me balancer des oeufs, mon premier réflexe fut alors de fermer immédiatement ma portière.

Hélas je crois ne pas avoir vite réagi, car un liquide visqueux et gluant sentant la mort s'était répandu dans mes cheveux, et il dégoulinait à présent sur mon costume. Mon Dieu c'était quoi cette jungle d'esprit?Comment avaient elles osé ces espèces de sauvageonnes? Mais qu'est-ce qui m'étonnait, c'était des noires.

— Va te faire voir!
— Raciste!
— Enfoiré!
— Dégage!

Elles proliféraient contre moi des insultes encore et encore. Redresser, je me contentais de les fixer. Qu'est-ce que je pouvais encore faire de plus? Elles avaient encore des palettes pleines d'œufs dans les mains. Et avant que j'eus plus de temps pour réaliser, une autre lancée vint s'écraser contre mon pare-brise, ainsi que ma vitre. Le réflexe me poussa à bouger de peur et me couvrir la tête. Mais que j'étais bête, dans ma voiture j'étais à l'abri, mais ma Ford elle, elle était bonne pour le lavage. Saleté de bonnes femmes.

— Hey! hey!

Les interpellèrent des voix masculines

— Allez-vous en de là!

Rajouta l'un. Les deux gardes de l'immeuble se mirent à les chasser. Plus ils s'approchèrent des sauvages et plus elles reculaient mais sans cesser d'agresser ma Ford, arriver plus près d'elles, ces dernières finirent par prendre leurs jambes à leurs cous. Lâches. J'étais enfin débarrassé, au moment où les deux messieurs consentirent à revenir vers moi je sorti de ma voiture encore plus énervé que ce matin. Bravo, mes cheveux étaient bien mouillés et mon costume sali. Ah la la je sentais que j'allais tuer quelqu'un aujourd'hui.

— Monsieur est-ce que ça va?

S'inquiéta l'un

— Ça va, ça va

Répondis je agacé tout en m'essuyant la tête puis je dus ôter ma veste

— Qu'est-ce qui s'est passé? On peut faire quelque chose?

Enchaîna le grand brun

— Oui, emmena là au lavage. Merci

En disant ces mots, je remis mes contacts et m'en allais furieux. J'avais hâte d'arriver aux toilettes et me nettoyer un peu, tant mieux l'ascenseur était déjà là, je m'y engouffrais donc immédiatement avant qu'il ne reparte. Il y avait déjà deux jeunes hommes dans la cabine à mon arrivée. Je ne pris la peine de saluer personne, et parti me mettre en retrait, en me plaçant dans le fond, je pu aisément remarquer les regards par-dessus les épaules que me jetaient ces jeunes gens.

De plus, durant toute l'ascension, ils n'arrêtaient pas de se retrousser le nez visiblement dérangé. Oui merci, j'étais au courant, je sentais mauvais, je puais l'œuf pourri. Excédé, je ne cessais de lever les yeux au ciel, oh misère. Ah Maï, Maï, tout ça c'était sa faute. Ouf, j'étais enfin arrivée à mon étage et donc je ne perdis aucune seconde. Dès ma sortie je me dirigeais droit vers les toilettes.

— Bonjour Michael

Me salua Linda la secrétaire de cette godiche, je n'y répondis que d'un rapide hochement de tête et me pressais d'ouvrir la porte des toilettes pour homme. Une fois devant le lavabo, je balançais presque mes affaires sur le rebord fait de marbre et ouvris le robinet, sans attendre plus, je commençais à m'affairer.

— Saleté!

Grognais-je dans ma barbe. Il n'y avait rien à dire, j'étais d'une humeur massacrante. Ne ménageant pas mes efforts, je me rinçais encore et encore. Lorsque mes cheveux eurent ressembler plus ou moins à quelque chose, et l'odeur moins infecte, je me séchais les mains et rejoins mon bureau. Lors de mon rinçage, j'avais pu remarquer les coups d'œil des personnes qui entraient et sortaient. Accusateur, des regards accusateurs. J'en avais marre, la mince endurcie, je marchais vers mon bureau, là tout près de ma porte, je tombais sur Sandra, décidément c'était pas ma journée aujourd'hui, si j'étais resté dans les toilettes une minute de plus, je l'aurais sûrement loupé, elle aurait passé sa route, dommage.

Amour Vaillant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant