Chapitre 43

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On parle tellement ce soir Michael, ça me donne envie de te connaître davantage et partager ton monde. Oui, mais comment le lui dire? Alors que le pénaliste se confie juste à moi en cette chaude nuit de Mars, je me surprends à rêver, Michael n'a jamais connu une stabilité relationnelle à l'entendre parler et moi, je veux bien le lui apporter.

Si on se mariait, je prendrais tellement plaisir à m'occuper de lui, je lui montrerai comment aimer et lui ferai goûter ce que c'était que de se faire aimer en retour. Oui Michael je veux juste t'aimer. Mais hélas, je devais me ressaisir et vite me sortir ces idées, ça n'allait jamais arriver, je n'étais qu'une amie à ses yeux même si par moment bien que rouillé je pensais déceler en lui des signes d'un homme amoureux.

Comme hier, il m'avait presque fait une scène parce que j'étais rentré tard sans lui dire un mot. Sa réaction m'avait fait plaisir. Et comme aujourd'hui, alors qu'il était déjà 4h du matin, Michael et moi étions toujours assis au bord de cette grande piscine à la terrasse de cet hôtel qui donnait droit sur la splendide tour Eiffel.

Seul le bruit de la nuit nous entourait. Michael allongé à quelques centimètres de moi me regardait avec tant d'insistance que je m'empourprais devant ses yeux perçants, je vacillais à tous les coups.

Oh bon Dieu mais qu'est-ce qui m'arrivait? J'avais besoin d'aide.
Mayday, mayday, je m'écrasais littéralement là. Non il fallait que je reprenne le contrôle.

— Est-ce que tu te rends compte qu'il est 4h 16 Brown?

Dis-je en interrompant ce long moment paisible pendant lequel personne ne parlait. On savourait tout juste la tranquillité de la nuit, la douceur du vent d'aube.

— Ah oui? C'est passé si vite.

Répliqua Michael en tournant son visage vers moi

— Tu as sommeil?

Me sourit-il

— Non mais demain on a du boulot. Je veux dire... tout à l'heure. Des gens sensés iraient se mettre au lit, tu n'es pas d'accord?

Michael soupira doucement puis là, il étendit son bras et vint glisser ses doigts entre les miens. Ce contact chaud eut pour effet de me couper le souffle, il m'avait pris par surprise, je ne m'y attendais pas.

— Rentrons?

Me dit il en me serrant la main. Seigneur comment formuler une réponse exacte avec ses iris bleus qui ne me quittait pas d'une seconde.

— Ou...

Je m'arrêtais et pris le temps de m'éclaircir la voix afin d'être plus audible

— Oui, allons-y.

Là on se leva enfin de nos transats et partit rejoindre nos chambres. Nous étions logés côte à côte. Enfin deux chambres nous séparaient. Pourquoi diable Linda avait une telle réservation? Elle allait m'entendre à mon retour. Près l'un de l'autre, on marchait en silence.

— Bonne nuit Michael

Dis-je après avoir ouvert ma porte

— Dors bien

Michael voulu s'approcher maladroitement mais je baissais la tête et comprenant très vite mon malaise, il s'immobilisa

— Euh... reposes-toi

Dit il en me tenant juste le bras amicalement et le regard instable il tourna les talons et fit vite de s'éloigner. Moi, je me dépêchais de refermer derrière lui. Pourquoi j'avais réagi comme ça?

Il m'aurait peut-être juste embrassé sur la joue ou alors fait une simple accolade. Une autre voix me dit qu'il aurait peut-être dépassé la limite cette nuit. Et puis mince, je n'en savais rien. Et c'est avec cet arrière-goût de dégoût que je partis m'allonger cette nuit là.

Amour Vaillant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant