26. A cloche pied...

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Octobre 2018

Can

Regardez devant soi. Avancer. Oublier la douleur.

Je me répète ces mots depuis des jours, des semaines.

Six semaines. Je rumine ma douleur en secret, seul, dans l'obscurité de mon appartement, un verre de whisky entre les doigts.

Je me revois étudiant, me moquant de mes potes amoureux et tristes, je pensais que çà ne m'arriverait jamais. Jusque là j'avais plutôt réussi.

Je souris cyniquement à ma propre détresse entre deux gorgées. Mes démons refont surface. Je crois encore que l'alcool chassera la douleur.

"tu sais ce que c'est maintenant mon pote"

Si encore je savais pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

J'ai tenté d'obtenir des réponses, en vain. La première version est restée identique à toutes celles qui ont suivi.

Burak et Nasli font de leur mieux pour me changer les idées. Même Beste prend des nouvelles, incrédule face à la décision de sa meilleure amie.

C'est que j'ai tiré le gros lot ! Je dois "presque" chaque jour travailler avec LA responsable, Demet.

Et le pire c'est que ce chagrin sert presque mon jeu. Nous tournons actuellement des épisodes où nos personnages, vivent des situations compliquées et conflictuelles.

Entre deux haussement de sourcils Cagri n'en croit pas ses yeux, nous sommes aussi bons dans l'amour que dans la haine...et oui.

En dehors des plateaux, j'alterne entre déni, désintérêt et même dédain. Mais même çà c'est une lutte de chaque instant. Je me force à être en colère contre elle et à d'autre moment je le suis vraiment. Je ne comprend pas qu'elle arrive à faire comme si de rien n'était, comme si nous avions toujours été ces amis qu'elle prétend que nous sommes.

Si je souffre autant c'est peut-être aussi parce que je n'arrive pas à lâcher prise...espérant sans cesse un changement, un retour en arrière.

Pourquoi est-ce qu'à certains moments je la sens si proche de craquer dans mes bras ?

Suis-je complètement en train de mélanger fiction et réalité ?

Peut-être est-ce le cas depuis le début ? 

Quatrième verre de whisky. Les glaçons cognent contre le cristal. J'aurais les yeux gonflés demain matin.

 J'aurais les yeux gonflés demain matin

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Demet

Les routines se suivent et ne se ressemblent pas.

Certaines durent plus que d'autres.

J'ai enroulé mon cœur dans du sparadrap et j'ai serré si fort que j'ai quelquefois l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

Même pour une actrice c'est dur de faire semblant. Aucun scénario n'est écrit, je compose depuis des semaines.

Et plus si affinités...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant