12. Entre deux mondes

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8 novembre 2019 - 18h30


Can 

Je dépose mon sac de sport dans l'entrée, j'ai besoin d'une petite pause, une petite sieste avant d'entamer cette soirée d'anniversaire. Je ne sais pas exactement ce qu'on m'a réservé mais je sais que je suis attendu au Ruby. Je vais y aller machinalement, pas à reculons mais presque. 30 ans. Ce n'est pas rien. Pourtant, peu importe l'alcool, peu importe qui sera là, je ne serais pas totalement comblé. Rien n'y fera. Mais pour ma mère, pour mon père, pour toutes les personnes qui me soutiennent depuis toujours je serais là. Je jouerai la comédie, après tout c'est mon métier.


La nuit est déjà tombée. J'observe au loin, à travers la fenêtre de ma chambre les lumières de la ville qui brillent sur l'eau. Je m'assois sur mon lit, la tête entre les jambes et je remets mes cheveux en place en soupirant toute cette tension. J'ai encore cette boule au fond de la gorge...

il y a un an tout était si différent...

Je me retourne vers l'oreiller et je découvre un morceau de papier...plié en deux.

Je le déplie doucement et découvre cette petite écriture...que je ne reconnais que trop bien...

Je prend une profonde inspiration et je me lance...



Can,

Je sais que tu m'en veux de ne pas avoir répondu à tes appels depuis tout ce temps. J'ai vraiment eu besoin de me retirer, de faire le vide après ces moments sans toi, sans nous. J'ai eu besoin d'aller de l'avant. Toi aussi. Nous nous sommes fait tellement de mal. 

Nous savons tous les deux que nous nous sommes laissés emportés par la magie de la série. Cette merveilleuse alchimie entre nous, celle de nos personnages, nos vies personnelles chahutées...

Je n'ai rien oublié Can. Non. Rien. Comment pourrais-je ?  Je ne veux rien oublier, je veux garder au plus profond de mon cœur ton amour, ces moments exceptionnels que nous avons partagés. Tu as été là si souvent pour moi. Tu portes un regard tendre sur chaque chose. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. Quelquefois, quand je suis triste et que je pense à toi, j'essaie d'imaginer si les choses auraient pu être différentes ?  Peut-être que si...ou si...mais au final je ne voudrais rien changer. Parce que ce qu'il s'est passé c'était simplement nous. 

Alors effectivement, peut-être que si j'étais moins écorchée, que si j'avais moins besoin de cette liberté qui nous a éloigné, peut être que...

Mais je veux garder le souvenir de ton tendre regard, celui que tu ne destinais qu'à moi, celui qui m'a si souvent réconforté, donné la force de continuer...

Je sais que tu traverses des moments difficiles, la presse n'est pas tendre avec toi. Garde en mémoire que ton succès attire les convoitises et les jalousies. Tu es de loin le meilleur partenaire que j'ai eu dans tous les domaines. Ta beauté physique Can, n'est que le pâle reflet de la merveilleuse personne que tu es à l'intérieur. Crois-moi. Regarde comme tout le monde t'aime tout autour du monde...Un jour tous ces haineux sauront que leur méchanceté n'aura servi à rien et que tu garderas la place que tu mérites, tout en haut de l'affiche. Rappelle toi..."haters gonna hate".

Je ne veux pas que cette lettre te fasse souffrir. Au contraire. Je voulais te témoigner  mon attachement. Tu resteras l'une des personnes les plus importantes de ma vie Can. 

Je suis restée longtemps silencieuse car il était nécessaire que nous réaprenions à vivre l'un sans l'autre. Mais je ne veux pas que tu crois que je ne pensais plus à toi. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi Can, à ce qu'aurais pu être notre vie si nous n'avions pas traversé cette terrible épreuve. Je suis tellement fière de ta réussite, de voir à quel point les gens t'aiment et que tu leur rends bien...même si je t'avoue je suis toujours jalouse de voir toutes ces femmes qui te collent...

Je n'ai plus le droit d'être jalouse.

J'espère qu'un jour tu pourras me pardonner.

Tu mérites d'être heureux, tu mérites les plus beaux succès. J'espère que tu rencontreras la personne faite pour toi, celle qui te mérites et que tu mérites. 

Je ne peux pas être présente ce soir Can. Guldem a vraiment fait de son mieux mais ce n'est pas possible, nous le savons tous les deux. Embrasse tes parents très forts, eux aussi me manquent beaucoup. 

De toute façon je ne suis pas loin, je suis juste là, dans ton cœur et toi tu seras toujours dans le mien. 

Je te souhaite un très joyeux anniversaire Can. 

A toi pour toujours.

D.


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Je chasse les larmes au coin de mes yeux. Je ne les ai pas senti couler. 

Je ne peux pas être heureux sans elle à mes côtés. Impossible. J'ai essayé. Trois mois que j'essaie de survivre. 

Je relis sa lettre et je souris. Je pleure et je ris. 

Ma Demet. Ma seule et unique. 

J'ai froid et j'ai chaud. C'est dur et doux à la fois. 

Ce soir tu ne seras pas là mais tu penseras à moi et je penserai à toi. 

Demain est un autre jour...


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Ce chapitre est un intervalle entre deux mondes...comme le titre de ce chapitre. Le monde d'avant, celui de la magie EK et de la magie CanDem, quand tout restait à faire, conquérir et le monde d'après, celui où tout s'est écroulé, où tout semble perdu mais où le moindre signe donne l'espoir de reconquérir ce qu'on a perdu...

Il y a longtemps que je voulais l'écrire mais j'avais besoin de digérer l'anniversaire de Can (ce qui m'a inspiré ce chapitre). Et j'avais aussi besoin d'un moment de calme pour poser les mots. 

J'espère que ce chapitre ne vous aura pas trop dérangé vu que c'est un bon dans le temps par rapport au déroulé des autres chapitres...


Et plus si affinités...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant