Chapitre 1: Samedi malheur.

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Je jette un coup d'œil à mon téléphone: il est 9 heures et un pop-up apparaît sur mon écran.

<< Si tu veux tout savoir, rejoins moi à....>>

Je regarde la notification pendant longtemps sans pour autant ouvrir le message.

Dans quel pétrin je me suis encore fourré?

Je vous place le contexte.
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    Aujourd'hui, c'est samedi, tout ce qu'il y'a de plus normal. Je viens de sortir de ma "chambre d'étudiant" et là je vais en cours ; comme toute personne normale de ce campus. 

Franchement,

qui a dit que le lycée c'est moins bien que la fac? Sûrement un gars qui n'est pas dans la mienne de fac. Non mais, pourquoi cette université organise des cours  UN SAMEDI?

C'est un truc d'université normale ça;

et cette université n'est pas normale.

  Je veux dire:

   Elle est supposée être une école très prisée, avec  "apparemment" des résultats surclassant ceux de l'ensemble du territoire national, avec en plus  "quelques petits trucs sympas" qui font  "peut-être" d'elle l'une si ce n'est la  "meilleure université du monde" , mais sa manière de faire est tout simplement abjecte. En fait, je ne comprends tout simplement pas comment une université qu'on dit parfaite et qui veut assurer son taux de réussite ne se débrouille pas pour ménager ses étudiants.

Autrement dit:

De quel droit peut-on nous priver du seul jour où chacun doit techniquement pouvoir se faire chier sans pression?

   Les cours en semaine sont déjà assez fatiguants, mais les rattrapages ? Ohlala.
Rien que le fait qu'ils se déroulent les weekends me une migraine pas possible.

Et ne me parlez pas du dimanche,
parceque je vous vois venir:

Ohhhhh mais t'as le dimanche pour te reposer aussi.

Et puis quoi encore ?

  Le dimanche tout le monde est occupé je vous signale.....à faire la grasse matinée (ou a remplir des devoirs religieux chacun son truc). On ne peut donc pas le compter comme jour de repos.

    Bon, je râle un peu -beaucoup- ce matin, mais d'habitude ça me gêne pas du tout les rattrapages: comme je n'ai rien à faire les weekends -les autres jours de la semaine aussi- , ça ne me dérange pas d'y aller.
  D'ailleurs je m'y rends surtout pour pouvoir me moquer de la gueule de mes camarades ou de mes profs qui feignent une bonne humeur alors qu'on sait tous pertinemment qu'ils voudraient être partout...sauf là. Un mal nécessaire pour assurer les fins de mois je suppose ?


Ce n'est pas mon problème.


   Parceque présentement, je suis turlupiné par autre chose que la connaissance des techniques de mes profs pour s'en sortir dans leur vie quotidienne. En fait, ce qui se passe c'est que depuis ce matin, je ne suis pas dans mon assiette; mes doigts tremblent horriblement et ma respiration est anormalement saccadée. Si en plus on considère les picotements dans mon cou qui se font de plus en plus prononcés et douloureux, je peux être sûr d'une chose: misère va m'arriver.

Scoumoune. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant