Chapitre 11: Assumer.

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     Ça fait un moment que l'on se connaît vous et moi, et à force vous devriez sûrement déjà le savoir mais : je suis souvent dans l'embarras, et  généralement ce n'est absolument pas de ma faute. Ce qui fait que je me retrouve la plupart du temps à affronter des situations tombées du ciel et dont je ne connais pas la cause, ni le début et encore moins le déroulement. Pour faire simple : j'assume les conséquences d'actes étrangers.
    Toutefois, je sais qu'un jour, je devrais "assumer les conséquences de mes actes" et rien que d'y penser me fout sérieusement les boules. Vu comment je gère les conséquences des actes dans lesquels je ne suis pas impliqué, comment je vais m'en sortir pour celles que j'aurais créées ?

   J'ai toujours appréhendé le jour où cette situation arriverait et actuellement...ma crainte s'avère être fondée. Mais si on m'avait dit que j'allais être confronté aussi tôt à mes responsabilités, dans un tel contexte, j'aurais ri... sérieusement.

Le karma est une sombre chose.

Sombre et douloureuse aussi.

   Pourtant, si j'avais écouté ma mère qui me disait de toujours apprendre mes leçons, je ne serais pas dans cette situation assez... étrange.

Et des surprises, j'en ai eu aujourd'hui.

   Dont une à laquelle je ne m'attendais pas du tout -c'est le but d'une surprise aussi-: ma petite amie est une vraie tortionnaire.

  À ses airs sérieux, j'avais déjà deviné qu'elle était une fille très studieuse qui ne rigole pas avec les études. Je savais que ça n'allait absolument pas être facile de l'avoir comme institutrice mais que en vu de tout le calvaire que ma très chère mère m'a fait endurer au cours de ma vie de lycéen, mon cerveau était déjà préparé à affronter n'importe quel obstacle.

Mais j'avais tord :

là nous sommes à plusieurs niveaux au dessus de ce à quoi mon cerveau s'attendait.

Je souffre absolument sur tous les points:

    Mon estomac n'a rien eu à se mettre sous la dent... depuis longtemps. Je suis même sûr d'avoir commencer à m'auto-digérer.
    Mes yeux sont fatigués de voir des lignes noires sur du papier blanc.
    Mon cerveau s'est concentré pendant trop longtemps et est rentré en surchauffe.
    Mes fesses me font mal....et j'ai des crampes tout le long des jambes...

     Vous semblez ne pas comprendre:

  Je suis assis à la grande table de la salle à manger depuis......Je ne sais plus, j'ai arrêté de compter après six heures passées dans cette position.

   Et encore, tout ça, ce n'est rien.

   Ce qui m'embarrasse réellement dans tout ça, c'est que Mikio, qui est assise à côté de moi, ne semble absolument pas dérangée.

Je ne vais pas me plaindre alors qu'elle est toute à fait à l'aise non ? 

  Un souci de fierté masculine.

   Sauf que je commence à en avoir mare de cette fierté...et mon corps aussi d'ailleurs.

" Pitié, Ô grandes forces mystiques, faites un truc, n'importe quoi...juste pour que je puisse souffler quelques secondes."

Scoumoune. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant