Chapitre 26: Honte et dispute.

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   - Hum....tu peux répéter s'il te plaît ?

   - Isaac, j'aimerais que tu ne sortes plus de chez toi, à partir d'aujourd'hui. Réponds Mikio en syllabant mécaniquement chaque mot.

Hum....

   - Tu peux répéter encore une fois ?

   - Isaac ! Ça fait cinq fois déjà.

   - Et je te ferai répéter jusqu'à ce que tu te rendes compte de ce que tu dis.

   - Quoi ? Mais qu'est-ce que j'ai dit de mal ? En plus tu ne sors déjà jamais de chez toi donc...

   - Je vois ce que tu essaies de faire...et ça ne marchera pas.

Elle espérait peut-être que je me résigne et que j'accepte sans rien dire ?

C'est très souvent le cas oui.

Mais pas cette fois !


    Vous le savez peut-être déjà, mais je suis quelqu'un d'assez casanier. J'évite vraiment le plus souvent possible de sortir de chez moi...je n'aime même pas sortir de chez moi pour commencer. Ceci est dû au fait de ma poisse -- bien évidemment -- et surtout parce que je n'ai pas de vie sociale.

Je ne cherche pas à en avoir une d'ailleurs.

    Tous ceux qui me connaissent un minimum savent que je suis un homme d'intérieur : et Mikio fait partie des gens qui le savent.
    C'est donc très bizarre qu'elle me demande explicitement de ne pas dépasser le seuil de ma porte alors qu'il y'avait déjà peu de chances que ça arrive.

    Elle a probablement compris qu'elle avait fauté et c'est peut-être pour ça qu'elle a essayé de s'en sortir à coups de << que je le dise ou pas, qu'est-ce que ça change ? >>.

Énormément de choses... ça change énormément de choses.

Parce que maintenant, j'ai des questions.


    Comme vous savez -- et je sais que vous savez -- , Mikio ne fait jamais rien pour rien. Ça nous le savons (de Marseille) très bien. Pour chaque action qu'elle pose, elle attend un certain résultat : c'est le principe de la prévoyance logistique. (Ceci est une invention)

Est-ce que vous voyez le problème ?

    Si on suit le principe de la prévoyance logistique, il n'y a absolument aucune chance que je reste chez moi si on me le demande explicitement ; je veux dire.... même s'il y'a un virus mortel qui se retrouve soudainement en libre circulation, les gens trouveraient quand même une excuse pour sortir de chez eux.

Alors combien de fois, une simple demande pourrait-elle suffire à me confiner ?

Vous voyez ?


    Mikio n'aurait jamais fait cette erreur normalement, et vous le savez très bien.

Sauf que.

    Comme on l'a déjà vu la dernière fois, quelque chose tracasse ma petite amie. Serait-ce celà qui l'aurait poussé à la faute ? Tâchons d'en savoir plus.

   - Mais pourquoi tu me demandes de faire ça déjà ?

   - Hé ben...je me disais que ce ne serait pas malin de sortir sous un temps pareil et qu'à la place, on pourrait rester ici, bien au chaud. Sans personne pour nous déranger....

Scoumoune. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant