Chapter Five: Vergiss Es Nicht.

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Plus aucun bruit mais je pouvais encore voir son ombre entre la brisure qui sépare le sol et le battant du casier, celui-ci s'ouvrit laissant entrer la lumière artificiel dans la pénombre de mon habitacle. Dans la minute qui suis, l'Oberfhurer attrapa ma courte tignasse et me traîna hors de ma cachette. 

- En tenue de combat avec tout ton packtage sur le dos ainsi que ton fusil semi-automatique, du nerf! S'écria t-il en me mettant un coup de pied dans le derrière. Tu es un chien, obéis!

Je n'ai pas cherchée midi à quatorze heures, j'enfilais mon uniforme sous les meuglements de l'Officier ainsi que mes bottes, mon casque et pour finir je pris mon sac et mon sniper. J'ai du courir dehors sous la pluie, la route était déjà boueuse j'avais du mal à marcher, mes chaussures s'enfonçaient. 

- Alors comme ça tu serais un bon élément? Prouve le! Dit-il une fois atteint le parcours. 

- Oui mon Oberfhurer! M'écriais-je pour qu'il m'entende sous cette pluie abondante. 

J'enfile la sangle du fusil en bandoulière et grimpe un mur en planche ou je pouvais m'aider avec une corde puis descendais-je sur le cul de l'autre coté, tout était glissant. Le Ss gueulait en trottinant à coté de moi. 

- Même une truie porteuse cours plus vite que toi! Saloperie d'Hollandaise! 

- Tu vas voir si je suis une saloperie d'Hollandaise.. Marmonnais-je avant de me mettre à plat ventre dans la boue et à ramper sous des barbelées avant de me relever et de me tenir en équilibre sur une poutre glissante tout en marchant puis de repartir. 

- J'ai jamais vu un si mauvais élément! 

J'enjambais les pneus les mains sur la tête, la charge sur mon dos ainsi que mon semi-automatique  commençais à être lourd. Puis venais les cibles. Avant de me mettre à terre j'attrape mon Walther G43 que je charge. Mon doigt se pose délicatement contre la gâchette, mon souffle était lent, l'Oberfhurer se tut, il savais lui aussi que pour ne pas rater sa cible fallait un silence absolue et du temps. Entre deux souffle je tire sur la première cible une fois rechargée et concentrée, je tire sur la deuxième, la troisième puis la quatrième. 

- 5 minutes 01 seconde.. Lis l'Officier Jager sur le chrono. 

La charge sur mon dos me fait basculer sur le coté puis sur ma carapace laissant l'averse arroser mon visage crasseux. Ma respiration était haletante, chaque expiration était un soulagement. 

- Relève toi, chien. M'ordonne une nouvelle fois le supérieur en me tendant la main  mais se n'était pas pour moi, il choppa son paquet de cigarette dans la poche de son pantalon. J'étais déçu mais après tout, je n'étais qu'un chien parmi tant d'autre. 

Les jours, les semaines et les mois passaient, tous les jours l'Oberfhurer venait à partir de 17h30 pour des   cours de pratiques, de camouflage et d'entrainement jusqu'à 19h ou parfois plus tard nous courrions, il me chronométrais au parcours, à la cible, au camouflage sous les regards curieux de mes camarades. Même quand j'avais le droit à cinq minutes de pause et pas plus j'avais interdiction de les regarder. 

 - Ne te déconcentre pas de ton objectif. Me dit-il en me retournant la tête droit devant les cibles de tir. 

 - Oui, Oberfhurer! Répondis-je au doigt et à l'oeil. 

Le Médecin Caporal Ehrlich regarde de loin la fille s'entraîner sous les ordres et les conseils du supérieur. 

Le soir en rentrant je boitait, j'avais plusieurs ampoules aux pieds pire que d'habitude. Sous les porches je ne pouvais pas voir qui marchait à cette heure pareil. 

FURYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant