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《Muso la miiri yôrô, furu yôro do. Muso be miiri, a be den ko miiri.》

Salif Keïta


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- Pour qu'on soit quitte il faudrait que tu arrives à m'aimer parce que moi je t'aime.

Je le regarde sans vouloir fuir, mon cœur voulait le lui faire savoir à cet instant précis dans ce parc où un vent frais soufflait avec une odeur de nature vivifiante, dans ce parc où l'on venait de commencer à s'ouvrir l'un à l'autre, ce moment qui me fait me rapprocher de lui, cette heure qui me fait apprécier mon choix d'être venue, cet air qui me pousse à parler sans tabous, à avouer mes sentiments.

- Je suis tombée amoureuse de toi, je ne sais ni quand ni comment et encore moins pourquoi ça s'est fait mais ça s'est fait Moïse.

Une dizaine de secondes passe et mon regard ne se détourne toujours pas de lui, le sien se pose sur moi avec un air que je qualifierais de désolé car il ne peut me dire la même et non plus le contraire.

Moïse : Et je n'ai rien fait pour.

- Je sais, au contraire. Tu m'as amadoué un moment avant le mariage puis après tu as fait de moi ta femme, à la suite avec deux gosses dans le ventre avant de disparaître dans la nature comme ni vu ni connu, me laissant me poser des centaines de questions. Je devrais tout, tout sauf t'aimer car tu as été odieux avec moi en ne me considérant pas mais voilà je t'aime et je n'y peux rien.

Moïse : Je ne veux pas te blesser Dily.

- Crois-moi rien que tu feras ne me blesserais pas plus que de savoir que mes sentiments ne sont pas partagés. Tu n'es pas obligé de me dire ce que je rêve d'entendre car ça serait un mensonge et je n'en veux pas, dis-moi juste que tu feras des efforts comme tu le fais là à cet endroit.

Moïse : Je te promets de faire d'énormes efforts comme toi tu le fais en ce moment.

- Tu devais juste le dire et non le promettre. Promettre et tenir sont deux.

Moïse : Je préfère t'en faire la promesse et je vais m'en tenir.

-La promesse est une dette.

Moïse : Alors sache que tu as une dette envers moi.

Je prends en considération ce qu'il me dit mais ce n'est pas pour autant que je vais me faire des illusions qui me mettront dans un état déplorable quand il voudra encore m'être indifférent, car je n'ai pas confiance je l'ai dit. Il me sourit en passant sa main sur ma joue puis me fait mettre près de lui de telle manière que j'étais dans ses bras. Je m'y retire dès que la raison me revienne.

- Pourquoi ? Enfin comment tu fais ça ?

Moïse : Quoi dis-moi ?

- Me toucher, m'étreindre, et tout, avec tant de faciliter alors que tu ne ressens rien pour moi. Comment tu t'y prends ? Ou tu veux te jouer de moi ? Profiter de mon amour ? M'utiliser ?

Moïse : Je t'apprécie et je ne sais pas, c'est naturel, tu es ma femme et non je ne veux pas en profiter et encore moins t'utiliser. Tu m'attires c'est tout et je ne suis qu'un homme.

Je ne dis plus rien et prends mon téléphone dans le sac pour regarder l'heure, il venait d'être tout juste 15h et je commençais à avoir très faim.

- On rentre ?

Moïse : Tout de suite ou dans envi..

- C'est que j'ai faim.

Dunia be tan de [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant