Il n'y avait rien que Mégane aurait préféré à une pizza. Ainsi, lorsque Shaun l'avait invitée à déjeuner à sa pizzeria préférée, elle ne pouvait pas refuser. Ils avaient décidé de partager une napolitaine (à la pâte fine) au pepperoni. Elle était déjà entamée, entre les deux amis.
«-Tu le sais très bien, mes préférées sont celles qui ont de grosses fesses. Tu vas pas me faire croire que tu oublies à chaque fois. rétorqua Shaun.
-N'importe quoi, tu me l'as jamais dit. Arrête d'inventer des choses qui se sont jamais produites.
-J'invente rien, c'est toi qui caches toujours des choses.
-C'est peut-être l'œuvre d'un stand ennemi, qui sait. plaisanta Mégane.
-Peut-être, peut-être… Enfin bref. C'est quoi, ton genre de mec ?
-N'importe, du moment qu'ils acceptent.
-Donc si je te proposais de sortir avec moi, tu accepterais sans te poser de question ?
-Ouais. Mais ce serait pas une bonne idée, t'as pas une tête à percing. Mais bon, je serais obligée de te marquée pour me souvenir que t'es un mauvais coup si on rompt.
-Tu sais, j'ai plutôt confiance en moi, tu n'auras pas de raison de rompre.
-Eh ben je devrais me souvenir que tu m'as larguée alors je te trouerais quand-même l'oreille.
-Je ne serai jamais assez fou pour te larguer. Tu fais beaucoup trop peur.
-On est d'accord, c'est un mauvais calcul.»Ils riaient bruyamment dans la pizzeria. Aidia se trouvait à côté d'eux. Stephen l'accompagnait sous demande du Dr Dorf. Elle était une bonne occasion pour lui d'en apprendre plus sur l'impulsion et les clans aborigènes. La proximité avec Mégane n'était qu'un hasard mais le manieur de Fat Bottomed Girl avait pour habitude de feindre le hasard. Dans le doute, Stephen préféra ignorer les membres du gang. Cependant, Shaun l'avait vu et le prit par le bras pour l'emporter dans une compétition de musculation malgré lui. Mégane partit aussi de la pizzeria, elle n'avait plus de raison de rester.
Aidia était donc seule sans vraiment avoir compris le déroulement de la scène. Une pizza à peine entamée gisait devant elle. Il n'y avait donc plus personne pour la protéger des clans. Elle commençait alors à s'inquiéter un peu. Elle ne savait pas s'il fallait rester dans la pizzeria ou sortir. Elle était peut-être déjà morte sans s'en rendre compte. Elle commençait à pleurer de peur.
Depuis l'extérieur, une magnifique jeune femme avait vu les larmes d'Aidia et s'empressa d'entrer dans la pizzeria pour la consoler. En la voyant arriver, la lycéenne se raidit : la jeune femme était une Aborigène. L'Aborigène la prit alors dans ses bras pour la rassurer et lui murmurait des banalités réconfortantes telles que «ça va aller» ou «tout va bien». Aidia se calma petit à petit. Les mots n'étaient pas importants, c'était surtout l'aura dégagée par la jeune femme qui apaisait.
«-Pourquoi est-ce que tu pleurais ?
-Je… Je ne peux pas en parler…
-Comment ça ? Ne me dis pas que tes parents te battent ou quelque chose comme ça !
-Non, non… C'est juste que c'est personnel… Enfin pas quelque chose dont on parle à un inconnu...
-Alors on va apprendre à se connaître et on sera suffisamment proches pour que je puisse t'aider !»Cette bonne volonté amusa Aidia mais c'était une Aborigène, elle était là pour la tuer. Pourtant, elle semblait être sincère.
«-Déjà, pour qu'on soit suffisamment proches, il faut qu'on échange nos noms. A moins que tu préfères que l'on reste anonymes pour une amitié digne des histoires les plus romantiques.
-Je… Je m'appelle Aidia. Aidia Cosmoss.
-Aidia Cosmoss ? Mais tu es...»Aidia comprit que c'était la fin. Cette Aborigène était venue pour la tuer, elle ne connaissait juste pas son visage. Mais maintenant qu'elle avait révélé son nom, elle s'était creusée sa propre tombe. Elle aurait pu utiliser The Unforgiven pour se défendre mais seule, elle était trop apeurée pour y penser.
«-Tu es Aidia Cosmoss, la romancière ! Je suis ton plus grand fan ! Jeda Maeda, enchantée de te rencontrer.
-Mon… Mon plus grand fan ?
-Bon d'accord, peut-être qu'il y a pire que moi niveau admiration… Mais j'adore ce que tu fais !»***
La salle de musculation venait d'ouvrir. Le bâtiment était fermé pendant des mois, depuis que le propriétaire de l'antiquaire qui se trouvait là était parti à Sydney pour vivre avec sa femme. Le sol, les murs et même le plafond étaient verts. Il y avait quelques tapis roulants, le gérant et rien d'autre. L'homme était très musclé, sa peau bronzée, sa barbe assez longue, son crâne chauve. Il portait un débardeur vert parsemé de L violets et des lunettes de soleil. Sur ses bras, il y avait des tatouages tribaux. Il semblait ravi de voir ses premiers clients.
«-Bienvenue au Buddy Guy ! Ici, je vais bien vous prendre en main pour rendre aussi virils que moi ! D'ailleurs, je m'appelle Elegant !»
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La Baleine de Mawario (Premier Jet)
ParanormaleDans la petite ville australienne qu'est Mawario, différents événements surnaturels se produisent, causés par des pouvoirs appelés stands. Stephen Maxson donne alors de sa personne pour protéger Mawario des éventuels dangers causés par ces stands. E...