Chapitre deux

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❗️CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

Je ne comprends rien à ce qu'ils me disent. C'est insensé. Sébastien ne peut pas être mort, c'est un vampire. Un vampire ne peut se suicider sans aucune aide. Leur corps est programmé pour ne pas mourir. Chaque organe déplacé se remettra à sa place et chaque os brisé se ressoudera en moins d'une minute. C'est techniquement impossible qu'il meure. Ces trois vampires me mentent donc. Que me veulent-il? Je n'ai rien fait de mal, j'ai toujours bien obéi à Sébastien. Enfin, lorsque je dis ''toujours'' cela veut dire depuis très longtemps.

Je ne sais pas quoi leur répondre. Je me recule doucement de la porte d'entrée en tremblant, j'essaie de ne pas m'écrouler sur le sol. Je dois faire le moins de bruit possible. Je sais qu'ils m'entendent, mais pour l'instant, ils ne disent rien. Je recule juste en essayant de ne pas cogner les meubles du salon. Mon regard reste fixé sur la porte, je ne la quitte pas des yeux.

-Monsieur Tomlinson? Ouvrez-nous s'il vous plait.

Je reconnais la voix du vampire qui m'avait annoncé la soi-disant mort de Sébastien. Je ne lui réponds pas. Je continue de reculer. Je ne les crois pas lorsqu'ils me disent que mon maitre est mort. Pourquoi devrais-je les croire? Ils n'ont aucune preuve en plus de ça. J'ai peur qu'ils défoncent la porte et viennent me chercher de force. Sont-ils capables de faire ça? Et ont-ils le droit de le faire? Ils en sont capables, c'est sûr. Je réfléchis à ce qu'ils m'ont dit en repassant chaque détail de notre brève conversation. Ces vampires veulent m'emmener au royaume. Le roi va décider de mon sort. Mes sourcils se froncent soudainement. De quel roi veulent-ils parler? Oh non, pas lui.

Un frisson d'horreur me parcourt l'entièreté du dos. Jamais je ne pourrai l'affronter, ou ne serait-ce que de lui parler. Je sens que je vais m'évanouir si je me retrouve devant lui. Il me fait beaucoup trop peur. J'imagine un homme horrible avec un sourire sadique collé au visage. On pourrait voir à travers ses yeux tous les meurtres qu'il a commis et dont il est fier. Un homme qui ne vit que pour donner des ordres et gouverner. Un vampire assoiffé de pouvoir. Une personne qui aime répandre la douleur et la terreur partout où elle va. Oui, je l'imagine bien comme ça. Je ne sais pas à quel âge il a été transformé, je ne saurais donc pas me faire une idée de son physique. Puis, je ne veux pas penser plus longtemps à lui.

J'ai encore et toujours reculé pour arriver dans le couloir, pressant mes pas. Je suis maintenant dans ma petite chambre, je m'installe prudemment sur mon matelas. Ma respiration irrégulière brise le silence. Je pris pour rester ici et m'endormir comme si rien ne s'était passé. J'ai l'espoir que les vampires vont abandonner et partir. Mon regard se dirige vers la fenêtre, j'essaie de connaître l'heure. Le soleil ne s'est pas encore levé, il doit être un peu moins de sept heures du matin. Je n'ai pas de montre qui pourrait me préciser mon hypothèse. Je n'entends plus rien, je semble m'être calmé. Je remonte ma couverture et je la hisse jusqu'à ma tête comme pour me protéger. Un simple bout de tissu ne pourra pas me défendre contre des vampires féroces, mais je me sens un peu mieux avec.

Quelques minutes passent sans que je ne sois dérangé. Ils sont sûrement partis comme je l'avais pensé. Mais je n'ose pas aller vérifier pour en avoir le cœur net. Je ne veux pas prendre de risque. La fatigue prenant le dessus, je finis par somnoler. Je suis toujours conscient, mais je me repose. Je dois quand même rester vigilant. Je n'ai pas eu beaucoup d'heures de sommeil à cause d'eux, j'essaie de les rattraper. Je n'ai plus la notion du temps, peut être que ça fait déjà une demi-heure que je dors. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Le soleil ne s'est toujours pas levé, je le sais parce que je ne sens pas de lumière sur mes paupières. Cela ne m'étonne pas puisque nous sommes en octobre. Les journées deviennent de plus en plus courtes. Plus le temps passe et moins j'ai envie de me lever. Je suis bien là, dans cette pièce. Je n'affronte pas les problèmes, je n'affronte pas ma vie.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant