Chapitre quatorze

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❗CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

Point de vue d'Harry

Je suis en ce moment dans mon bureau, je signe des papiers administratifs ou je règle d'autres petits problèmes. Rien de bien intéressant. On ne peut pas dire que je me tords les pouces, mais ce n'est quand même pas une tâche bien difficile. Demain, un esclave qui vient de perdre son maître viendra au château pour que je décide de son sort. Si je vois qu'il est apte à travailler, alors je l'enverrai dans la section jardinage. Je ne veux pas d'un esclave de plus dans mon château. Il est un peu dans la même situation que Louis lorsqu'il est arrivé ici. En parlant de Louis, il vient de s'endormir comme un bébé. Cela a pris moins de quelques minutes et je suis content de ça. Je ne suis donc pas resté très longtemps à ses côtés.

Nous avons dansé toute l'après-midi, il ne s'est pas trop mal débrouillé pour une première fois. Je le voyais se concentrer lorsqu'il essayait de mémoriser les pas, c'en était presque drôle vu sa tête. J'ai pu également voir toute la peur qu'il ressent à mon égard quand il m'a marché sur le pied. Il tremblait et ses yeux débordaient de larmes. Je n'avais rien senti comme je suis un vampire, mais ça, il ne le savait pas avant que je le lui dise.

Je viens de finir mon dernier papier et il est exactement une heure du matin. Heureusement que je ne peux pas avoir mal au poignet ni à l'index, mon stylo m'aurait déjà causé beaucoup de douleurs. Je ne suis pas fatigué, bien entendu. C'est un des avantages à être un vampire. Je soupire en m'étirant, mon dieu que c'est ennuyant. Je prends quelques minutes pour me détendre, j'irais bien boire un peu de sang, mais je ne veux pas déranger mon humain alors qu'il doit si bien dormir. Je peux attendre à son réveil. Mes pensées divaguent vers l'infirmière de mon château, j'ai entendu toute la conversation qu'elle a eue avec mon Louis. Je me suis retenu pour ne pas défoncer la porte et lui dire de se taire. Je ne sais pas ce que je ressens pour mon humain, mais ce n'est certainement pas de l'amour. Je ressens le besoin de le protéger de tous ces cons qui lui veulent du mal, c'est tout. Je ne vais pas me mettre à aimer un esclave. Pendant que je suis dans mes pensées, j'entends des cris. Je ne sais pas si je suis entrain d'halluciner ou pas. Je sors de mon bureau et je tends l'oreille. J'entends bel et bien des cris. Qu'est-ce que c'est que ce bordel? J'ai bien envie de crier à la personne de fermer sa gueule, mais je me retiens. Il vaut mieux que je cherche la source de ces bruits. Une chose est sûre, cette dernière est complètement terrifiée pour hurler de cette façon. Le boucan vient d'une chambre à l'étage, j'y cours en à peine quelques secondes.

Je vois la porte de la chambre où Louis dort ouverte, je ne comprends pas. Je l'avais pourtant refermée en ressortant. Les cris viennent de là. J'entre directement en fronçant les sourcils, ce n'est pas normal. Mon humain est complètement agité sous les draps, il hurle à s'en déchirer les cordes vocales. Des larmes roulent sur ses joues pâles, il supplie quelqu'un d'arrêter. Carole est à côté de lui et ne sait pas quoi faire, elle essaie de le maintenir en place.

-Pourquoi est-ce qu'il hurle comme ça? Je demande en me rapprochant de Louis.

-Il fait un cauchemar maître, me répond-t-elle.

Un cauchemar? J'ordonne à Carole de quitter immédiatement la pièce, ce qu'elle fait dans la seconde. Je me précipite aux côtés de mon humain. Je me glisse sous les draps en essayant de l'attirer contre moi, j'ai peur de lui donner accidentellement un coup comme il bouge beaucoup. Je le maintiens fermement contre mon torse à l'aide de mes bras. Je lui caresse les cheveux en lui murmurant que tout va bien, il est en sécurité maintenant. Je ne fais que lui répéter des mots rassurants pour qu'il se calme. Ses cris diminuent et bientôt, il ne sanglote plus que très peu. J'embrasse le haut de son crâne en lui caressant maintenant le dos de haut en bas. De quoi est-il entrain de rêver? Ça a l'air franchement horrible pour qu'il se mette dans un état pareil. Ses mains s'accrochent à mon t-shirt et il se colle contre moi. Je suis d'abord un petit peu surpris, puis je me rends compte qu'il ne sait pas que c'est moi. Ses yeux sont toujours fermés, sa respiration est plus calme. Il s'est rendormi. J'hésite à partir en le laissant comme ça, mais avec ses mains qui s'accrochent à moi, j'aurai un peu de mal. Mon menton est sur le haut de sa tête et je continue toujours mes mouvements dans son dos. Il tremble un petit peu, je remonte la couverture plus haut sur son corps pour le réchauffer. Quelle est la température dans cette pièce? Je n'en n'ai aucune idée. Je sers également Louis contre moi, sa tête se love dans le creux de mon cou. Sa respiration me chatouille un petit peu et je l'entends murmurer quand mes cheveux sont dans son visage.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant