Chapitre vingt-cinq

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❗️CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

Il est midi pile et je laisse encore Louis dormir quelques minutes. Comme il a été se coucher tard, je le laisse se reposer. Maintenant, nous ne danserons plus tous les deux chaque matin ou après-midi. Comme la réception est passée, la routine va reprendre. Il fera ses corvées le matin, puis il mangera avec moi pour ensuite retourner travailler. Cela ne va sûrement pas l'enchanter, mais après tout, ce n'est pas lui qui décide. Il a dû s'habituer à faire ça pendant deux ans chez Sébastien si je ne me trompe pas. Puis, ici, il y a encore énormément de pièces qu'il n'a encore jamais visité. 

Les cheveux de Louis me chatouillent le torse, il gigote depuis quelques minutes cherchant encore le sommeil. Ses mains se trouvent toujours sur mon torse, elles n'ont jamais quitté ma peau de toute la nuit. Le regarder dormir m'apaise, je ne saurais comment l'expliquer. Il a toujours un air triste sur son visage lorsqu'il est réveillé. Même lorsqu'il sourit, cela se voit qu'il n'est pas heureux. Il se renferme sur lui-même. Je le comprends parfaitement, il ne voit plus sa famille et est un esclave. Dans son sommeil, son visage est tout à fait normal. Ses yeux clos ne me permettent pas de voir la tristesse dans son regard. J'ai réussi à m'endormir hier soir, cependant mon humain a fait un cauchemar vers cinq heures du matin. Il n'a pas ouvert les yeux, il a juste crié en tremblant. Il n'a pas arrêté de s'excuser en grimpant sur moi. Ses cauchemars me font mal au cœur parce que je ne peux que le calmer pour qu'il se rendorme. Je ne peux pas les arrêter, c'est impossible. 

Louis appuie sa tête contre l'oreiller et je peux voir les traces de mes crocs dans son cou. Heureusement que ce sont les miennes et pas celles de Carl, je l'aurais tué sur place sinon. En parlant de lui, il devrait normalement déjà être mort si mes esclaves ont bien fait leur travail. Si ce n'est toujours pas fait, alors je devrai me salir les mains plus tard. Je dois déjà ôter la vie à une personne tout à l'heure, alors pourquoi pas une deuxième ?

Du bruit se fait entendre dans le couloir et ensuite un grognement, je pense qu'un de mes esclaves vient de tomber. Toute cette agitation derrière la porte réveille Louis et il ouvre doucement les yeux. Il fronce les sourcils en regardant ses mains, il ne m'a même pas encore vu. Il relève ensuite un petit peu la tête et me voit enfin.

- Enfin réveillé, je murmure en souriant.

Il rougit en souriant lui aussi. Même s'il me regarde droit dans les yeux, il n'enlève pas ses mains de mon torse. Au contraire, j'ai l'impression qu'il profite de la situation. Je bouge un petit peu mes jambes pour me mettre dans une position plus confortable, Louis écarquille soudainement les yeux.

- V-Vous... Vous ê-êtes...

- Je suis...? Dis-je en haussant un sourcil.

- Vous êtes n-nu ?

Je rigole doucement en secouant la tête et cela semble le rassurer. Ses épaules désormais crispées s'abaissent et il referme les yeux. Il a dû sentir ma peau nue contre son jogging, croyant que je ne portais aucun vêtement. Je l'informe que je porte quand même un boxer, il hoche la tête en rougissant de plus belle. Louis retire ses mains de mon torse pour couvrir ses poignets avec ses manches, je le regarde faire en attendant sa réaction. Je sais déjà qu'il va paniquer en remarquant qu'il ne porte plus les mêmes vêtements. Il le remarque quelques secondes plus tard vu ses mains qui tremblent et sa respiration irrégulière. Ses yeux se remplissent d'eau, il ne va tout de même pas pleurer ? Si ?

- Calme-toi Louis, je ne t'ai absolument rien fait, d'accord ? Je t'ai juste déshabillé pour changer tes vêtements, tu t'étais endormi sur mon épaule et je n'arrivais pas à te réveiller. Ça te dit quelque chose ? Je lui parle.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant