Chapitre huit

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❗CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

Je rentre dans le bâtiment des esclaves, ma couverture dans les bras. Je la sers fermement contre mon torse par peur de la perdre. Je ne comprends pas pourquoi le roi me l'a donnée ainsi que ses vêtements. Est-ce que je fais autant pitié? Non, je ne pense pas. J'ai pleuré à chaque fois sous la douleur ou la peur, cela est donc justifié. Quoi qu'il pense de moi, je dois lui en être énormément reconnaissant. Surtout que comme il l'a dit plus tôt, l'hiver approche. Le froid se fait déjà ressentir dans notre chambre avec Arnaud et Liam pendant que l'on dort. Je monte les marches pour me rendre au dernier étage en faisant bien attention de me faire discret. Normalement, tout le monde doit déjà être couché. Je n'ai aucune chance de tomber sur un des trois A sauf si j'ai vraiment la poisse. En parlant d'eux, est-ce qu'Aurélien va avoir des problèmes? Une partie de moi veut qu'il en ait pour tout le mal qu'il a déjà fait, mais une autre ne veut pas qu'il meurt par ma faute.

Je vois les deux corps de mes amis sur leurmatelas en entrant dans la chambre. J'essaie de ne pas faire de bruit, je pensequ'ils dorment déjà. Mon cerveau est occupé à penser à des choses qui m'angoissent. D'abord, comment vais-je pouvoir leur expliquer ce qui s'est passé demain matin lorsqu'ils verront ma couverture ainsi que mes habits? À vrai dire, je n'en ai aucune idée. Comment vont-ils réagir après mon explication? Le roi me traite différemment des autres esclaves, je le sais très bien. Je n'ai pas envie d'avoir des ennuis justement à cause de mon traitement de faveur.

Je m'assois doucement sur mon matelas en fixant Liam qui est le plus proche de moi. J'étends ma nouvelle couverture sur celle qui était déjà là avant en souriant bêtement. Bizarrement, je sens tout de suite la différence. J'ai instantanément plus chaud. Je me sens bien, mon sourire s'agrandit. Je place ma capuche sur ma tête, le pull du maître est beaucoup trop large pour moi, encore plus que celui de Sébastien. Son jeans l'est aussi, j'ai dû faire deux bords pour ne pas marcher dessus. Il est définitivement un géant. L'avantage, c'est qu'ils me tiennent plus chaud que mes anciens vêtements. Petit plus, ils sentent bons. Un parfum d'homme comme je n'en ai jamais encore senti. C'est fort sans pour autant agresser les narines, c'est une odeur enivrante. Soudain, j'entends que l'on s'agite dans la pièce.

-Louis?

Je reconnais la voix de Liam. Mon cœur s'emballe à cause de la panique. Je n'ai pas envie de lui parler. Je fais semblant de dormir, est-ce que mes talents d'acteur vont marcher cette fois-ci?

-Je sais que tu es réveillé, je t'ai entendu arriver. Tu étais où? On s'est inquiété Arnaud et moi, il chuchote doucement.

-Hum...J'étais... J'étais au château, le-le maître voulait me voir.

-Pourquoi?

Je n'ai pas envie de lui répondre. Je l'ai déjà dit, mais je veux que mes morsures restent secrètes. Est-ce que Liam s'est déjà fait mordre? Je n'ai encore jamais vu de traces sur son cou, bien que je n'aie pas vraiment fait attention. Mon cerveau chauffe à essayer de trouver une réponse raisonnable qu'il pourrait croire. Il doit sûrement s'impatienter, cela doit bien faire deux minutes que le silence a repris place dans la chambre.

-Est-ce que vous avez..enfin...couché ensemble? Finit-il par dire.

-Quoi ?! Non, non! Comment peux-tu penser cela? Je crie presque en oubliant Arnaud.

-Chut! Arnaud va finir par se réveiller et il n'est pas très commode lorsqu'il est fatigué. Je suis désolé, je ne voulais pas t'offenser, mais ce ne serait pas la première fois que le maître couche avec un esclave alors j'ai préféré te demander si c'était le cas.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant