Chapitre quinze

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❗️CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

- De quoi parlez-vous, maître ? Je demande le plus naturellement possible.

Le roi grogne pour ensuite me prendre violemment par le bras, je pense qu'il a remarqué mes blessures. Je ne saurais dire si elles sont très voyantes ou superficielles, Carole ne m'a pas donné de miroir pour que j'y puisse m'y regarder. La force qu'il utilise pour me serrer le bras me fait mal, j'essaie de me dégager. Il nous fait entrer dans la salle de bain, nous arrivons directement devant la grande glace. Le vampire se trouve juste derrière moi, ses mains sont posées sur mes hanches. Je sursaute face à mon reflet, je peux voir les griffures de Liam sur ma joue ainsi que de nombreux bleus sur ma peau. Personne ne peut louper les traces de coups. Je baisse la tête par réflexe, qu'est-ce que je vais bien pouvoir inventer comme mensonge cette fois-ci ? Je joue avec mes manches en mordant ma lèvre, j'avance d'un pas pour me libérer de la prise de mon maître.

- Qui t'a frappé Louis ? Me demande-t-il.

- Ce n'est rien m-maître, je vous assure.

- Arrête de toujours éviter la question et réponds-moi !

Il hurle en me plaquant contre le mur de la salle de bain. Ma tête cogne en première sur le support et je gémis de douleur. Ses canines sortent de sa bouche, ses yeux rouges me fixent avec beaucoup de rage. Les larmes me montent vite aux yeux, va-t-il me frapper lui aussi ? Mes poignets sont épinglés contre le mur, il les maintient fermement pour que je ne puisse pas m'échapper. Une de ses mains vient prendre mon menton pour maintenir mon visage vers lui. Son regard dévie en direction de mes bleus comme il y a quelques minutes, seule ma respiration bruyante se fait entendre dans la pièce.

- Il s'appelle L-Liam, maître, je finis par avouer.

- Tu t'es défendu ? Est-ce que tu l'as frappé en retour ?

Je hoche la tête. En quoi cela est important qu'il le sache ? En rien. Il acquiesce tout en rapprochant sa tête de mon cou. Je panique, je n'ai pas envie qu'il me mordre maintenant. Ne pouvons-nous pas retourner dans la chambre et faire ça tranquillement ? Malheureusement, ce n'est pas moi qui décide. De toute façon, je suis venu ici pour qu'il se nourrisse. J'allais, de toute façon, passer à la casserole. Ses boucles chatouillent ma peau, j'éternue sans faire exprès. Le roi ricane, ce qui me fait rougir. Le vampire commence à embrasser la base de mon cou pour ensuite remonter et venir mordiller mon lobe d'oreille. Je suis très mal à l'aise, je ne peux pas bouger étant donné que mes poignets sont immobilisés. Je tourne violemment la tête pour essayer qu'il arrête, mais il continue.

- Qu'est-ce que vous faîtes maître ? Je bafouille.

Il ne répond pas et continue d'embrasser la peau sensible de mon cou. Puis, il aspire cette dernière entre ses lèvres. Je sens ses dents mordent d'une façon provocatrice ma chair, ne pas pouvoir bouger me met hors de moi. Il est en train de me faire un suçon et je ne peux rien faire pour tenter de l'arrêter. Je gémis sans même le vouloir, je le sens sourire contre mon cou. Je prends du plaisir à le sentir contre moi et ça m'effraie énormément. Tout son corps est d'ailleurs pressé contre le mien, j'ai un peu de mal à respirer tellement mon souffle est saccadé. Il continue à embrasser mon cou, sa langue glisse sur ma clavicule ce qui me fait gémir une nouvelle fois. Je sursaute en sentant sa main droite agripper férocement ma hanche, il tient toujours mes poignets à l'aide de sa main gauche. Mon maître a enfin fini de me torturer, il me regarde droit dans les yeux sans pour autant me lâcher.

- Si tu savais à quel point ça me met en colère de savoir que quelqu'un t'a fait du mal, Louis, me murmure-t-il doucement.

Je suis comme absorbé par ses paroles. Bon, sa phrase ne fait pas de sens puisqu'il m'a tué en me mordant. Cela revient à me faire du mal. Je sors de mes pensées en sentant ses crocs se planter brutalement dans ma jugulaire, me faisant hurler de douleur. C'est pile à l'endroit où ma peau a été prise en otage par les dents de mon maître, ce qui me fait encore plus mal que d'habitude. Il tire mes cheveux vers la gauche en plus de ça pour que mon cou lui soit bien exposé. J'ai l'impression que ses canines sont encore plus enfoncées dans ma chair que les autres fois. Tout le plaisir que j'ai pris quelques minutes auparavant vient de s'écrouler. Je me vois dans le miroir, je me sens nul. Nul de ne pas pouvoir me débattre dans une telle situation. Je ne fais que crier, ce qui ne sert à rien vu que personne ne me viendra en aide. J'entends mon maître gémir pendant que son bassin appuie contre le mien, il le fait doucement bouger à un rythme régulier. Quelques larmes coulent le long de mes joues, pitié que tout cela s'arrête. Ma vision commence à se brouiller, je me sens de plus en plus fatigué. Je pose ma tête contre l'épaule du roi en soupirant et je lâche prise. Je ne me débats plus, j'attends juste que le temps passe. Je pense qu'il a enfin fini de boire mon sang puisqu'il retire ses crocs de ma chair et pose ensuite sa tête contre mon cœur. J'ai les yeux mi-clos à cause de la fatigue, il me regarde pour ensuite passer ses mains sous mes cuisses. Je retrouve un peu de ma force pour essayer de me dégager, mais mon corps se soulève rapidement. Le roi me porte en passant mes jambes autour de sa taille, j'enroule mes mains autour de son cou et pose de nouveau ma tête sur son épaule.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant