Chapitre vingt-quatre

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❗❗CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne❗❗

Point de vue de Louis

Je regarde mon maître avec mon œil libre, l'autre est couvert avec la serviette contenant la boîte de petits pois surgelés. Son regard charmeur me fait perdre mes moyens. Tient-il vraiment à obtenir une réponse positive? Je ne sais pas si retourner danser avec lui est une bonne idée, je n'ai plus envie de me retrouver dans la salle principale avec du sang sur mon corps. Ma lèvre continue encore un petit peu de saigner. Je ne serais qu'un appas pour tous ces vampires. J'ai peur qu'un vampire me morde sans rien dire, dans la plus grande des surprises. Chaque monstre là-bas me regarde méchamment, comme si je n'étais pas désiré dans ce genre d'endroit. Si seulement je pouvais partir et aller dormir. Je ne sais pas quelle heure il est, mais en voyant la haute fenêtre de la cuisine je dirais qu'il est au moins vingt et une heures. Je suis très fatigué, je veux juste me reposer. Malheureusement pour moi, je ne suis qu'un esclave. Et même si le roi m'a demandé de lui accorder une troisième danse d'un ton léger, cela reste un ordre. Je dois donc obéir, c'est la règle.

Je n'ose pas descendre du comptoir par peur de me faire mal, mes jambes sont quand même hautes par rapport au sol. Est-ce que je dois encore garder la serviette sur mon œil? Cette dernière commence à être chaude, le vampire en face de moi me demande de la lui rendre ce que je fais directement. Il passe doucement sa main droite sur ma joue en remontant légèrement, caressant ma blessure. Sa peau est absolument glacée contre la mienne et ça me fait du bien. J'appuie ma tête contre sa paume pour bien sentir le froid, il rit légèrement en me voyant faire. Le vampire me fait descendre en moins de quelques secondes, je me retrouve soudainement sur mes deux pieds. Je vacille un petit peu, ne m'y attendant pas. Je suis de nouveau beaucoup plus petit que lui. Il rajuste un petit peu mon costume et se recule pour avoir une vue d'ensemble de mon corps. Je n'ai plus ma cravate, à vrai dire mon cou me fait mal donc cela m'arrange beaucoup. Le vampire me tient fermement par la taille, comme s'il avait peur que je m'éloigne. J'ai un petit peu de mal à marcher à cause de notre proximité, mais il ne semble pas le remarquer et continue d'avancer. Arrivés devant la porte, il s'arrête et pose ses grandes mains sur mes épaules.

-Tu as sûrement remarqué que tu étais le seul esclave à porter une cravate, commence-t-il.

Je hoche la tête, ne comprenant pas ce qu'il veut dire par-là.

-Cette cravate était justement ce qui te différenciait des autres. Ce simple bout de tissu voulait dire que personne ne devait t'approcher parce que tu es à moi. Seul l'esclave du roi peut la porter, c'est pourquoi je te l'avais mise au cou. J'ai vu que certains vampires n'avaient pas respecté cette règle et t'avaient approché lorsque tu étais avec Carole. Maintenant que tu ne l'as plus, ils vont sûrement en profiter pour se rapprocher encore plus de toi. Est-ce que tu comprends? À partir de cet instant, tu resteras collé à moi. Je veux toujours avoir une main sur toi. Si tu vois que quelqu'un te regarde trop fixement ou te fait des avances dans mon dos, préviens-moi. Je ne plaisante pas dans mes propos. Tu ne dois te faire mordre par personne à part moi, c'est bien clair? On ne touche pas à ce qui m'appartient. Même si je parle avec d'autres personnes, tu restes à côté de moi. N'adresse la parole à personne, ne les regarde même pas. D'accord?

-Ou-Oui maître.

Comment une cravate peut-elle représenter autant de chose? Je comprends mieux maintenant pourquoi j'étais le seul à en porter une. Mais maintenant, je ne l'ai plus. C'est bien ça le problème. Ce que vient de me dire le roi me fait complètement paniquer à l'intérieur de moi. J'essaie de garder une expression froide sur mon visage lorsque je passe les portes collé contre mon maître même si je suis terriblement angoissé. Je ne le lâche pas d'un millimètre, à présent c'est moi qui ne veux plus m'en éloigner. Je baisse la tête en marchant, je sens les regards des vampires sur mon corps. Certains reniflent sans discrétion l'odeur de mon sang, je cherche la main du roi pour l'enlacer avec la mienne. J'entends ce dernier faire une sorte de grognement de mécontentement en voyant les invités me fixer. Rien ne peut m'arriver tant que je reste avec mon maître.

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant