The Time Of Our Lives

Chapitre dix-sept

❗️CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne

Point de vue Louis.

Je sors du château couvert d'un gros manteau appartenant au maître, lui à mes côtés. Je ne comprends pas tellement ce qui se passe, où va-t-on ? Au fond de moi, je suis un petit peu excité parce que je suis dehors et je ne pense pas faire de corvées cette après-midi. Le vent glacial me frappe le visage, même si ce n'est pas très agréable cette sensation m'avait manqué. J'enfonce ma tête dans le col du vêtement pour me protéger du froid, la température est beaucoup plus basse que celle à l'intérieur du château.

Nous marchons, le roi et moi, le long d'un sentier que je n'avais encore jamais emprunté jusqu'à présent. Cela mène à une sorte de petite forêt, je fais attention de ne pas me prendre les branches des arbres en pleine figure. J'ignorais l'existence d'un tel endroit dans ce domaine. Je ne regarde que le sol pour essayer de ne pas tomber non plus, je n'ai vraiment pas envie de me casser quelque chose. Le vampire a l'air d'avoir plus d'aisance pour se déplacer entre les arbres que moi, sûrement grâce à ses grandes jambes. Je pense que nous sommes arrivés à l'endroit souhaité puisqu'il s'arrête. Nous sommes entourés d'arbres gigantesques, je lève la tête pour estimer la hauteur. Je dirais plus ou moins cinquante, voir cinquante-cinq mètres de hauteur. Le ciel est bleu et dégagé, ce qui est très bizarre pour ce début du mois de novembre. Je regarde ensuite le roi, pourquoi sommes-nous ici ? Il m'a juste dit de le suivre, je n'ai pas reçu d'autres informations concernant notre programme.

- Monte sur mon dos, me dit-il doucement.

Il s'approche de moi à la fin de sa phrase, je commence à avoir peur. Qu'allons-nous faire ? Mes mains sont gelées lorsque je les sors des poches de mon manteau, je les frotte ensemble pour tenter de les réchauffer. Mon maître se rapproche d'un des arbres, mes yeux s'écarquillent en le voyant faire. Il ne va quand même pas grimper, si ? Mes jambes sont autour de sa taille et mes mains accrochées à ses épaules, je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Après, peut-être que je me fais des films et qu'il veut juste toucher cet arbre.

- M-Maître, qu'est-ce que vous faites ? Je demande d'une voix cassée.

Cela fait tellement longtemps que je n'ai plus parlé, je me demande comment j'ai fait pour y arriver.

- Accroche-toi bien Louis, me répond-il simplement.

Pourquoi est-ce qu'il me dit ça ? Sans me prévenir de quoi que ce soit d'autre, le vampire saute soudainement sur l'arbre en plantant ses griffes dedans. Je crie en resserrant mes jambes, j'avais bel et bien raison sur une hypothèse que je pensais irréalisable. Il commence à grimper à la vitesse vampirique et je m'accroche le plus fort possible à lui. Mes mains sont maintenant autour de son cou et je le sers fortement sans vraiment l'étrangler. Je ferme instinctivement les yeux, je sens toujours qu'il grimpe. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas hurler tellement j'ai peur. J'ai peur de tomber, je suis sûr qu'à cette hauteur je me tuerai si jamais mon corps entre en contact avec le sol. Je suis toujours sur le dos du maître et finalement, je n'entends plus le bruit de ses griffes dans le bois. Je n'ouvre pas les yeux, je suis complètement terrifié. Je préfère rester dans l'ignorance. 

Le maître me fait doucement descendre de son dos le plus lentement possible pour ensuite me serrer contre lui. Je sens le vent dans mes cheveux, mais à quelle hauteur sommes-nous bon dieu ?

- Ouvre les yeux, Louis.

Je réalise son ordre, mauvaise idée. Je les referme directement juste après en sentant un malaise me prendre. Nous sommes tout en haut de l'arbre sur lequel il est monté. Le maître s'accroche au tronc tout en me tenant par la taille. Cerise sur le gâteau, j'ai le vertige depuis mon plus jeune âge. Je tremble comme jamais, je veux tout simplement redescendre le plus vite possible. Des larmes commencent à couler sur mes joues, je suis sûr que je vais tomber. J'arrive à peine à rester debout tellement mon corps tremble.