Chapitre vingt-huit

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❗❗CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne❗❗

Je cours dans l'hôpital comme si ma vie en dépendait (ce qui est sûrement le cas en cet instant), je ne sais même plus où se trouve la sortie. Je suis certains panneaux avec des indications dessus et je me retrouve par miracle à l'accueil. Sur mon passage, des infirmières me hurlent de ralentir et j'essaie de ne bousculer personne, surtout les malades. J'entends mon cœur battre à une vitesse folle dans ma poitrine, j'ai l'impression qu'il va bientôt lâcher. J'essaie de garder un souffle régulier pour ne pas m'essouffler et tomber mort sur le sol. Un point de côté me prend soudainement et je grimace en continuant de courir. Je ne dois absolument pas m'arrêter. J'entends les cris du roi dans mon dos et je sais qu'il me rattrapera bientôt. Il doit s'amuser à me voir galoper puisqu'il pourrait m'attraper en moins d'une seconde. Je me force quand même encore et encore à courir, je sais déjà que je serai puni pour m'être enfui. La panique a pris possession de mon corps et je vais en payer les frais dans quelques instants, je le sais d'avance.

Je suis maintenant en dehors du bâtiment, où dois-je aller maintenant? Je ne peux pas retourner à la voiture, je n'ai pas les clés et de toute façon, je ne sais pas conduire. Je me résigne donc à courir le long des rues de Londres. Ai-je semé mon maître? Je ne crois pas. Il n'est jamais bien loin. Je m'engouffre dans une petite ruelle sombre à une centaine de mètres de l'hôpital au moins. Ma tête tourne un peu à cause de ma course folle, mais ça valait le coup. Je suis seul dans l'obscurité, on ne devrait normalement pas me voir. Je n'ai pas envie de faire une prise de sang, je ne veux pas avoir d'aiguille plantée dans le bras. Mon estomac se tord soudainement et je vomis sur le sol. Heureusement que personne ne peut me voir.

Je m'assieds doucement sur le sol en reprenant mon souffle. Je me réchauffe en frottant mes mains, il caille. Je dois bien passer quelques minutes à regarder les gens passer sans qu'ils ne m'aperçoivent. Soudain, mon cerveau semble faire quelques connections et je réalise que je n'aurais pas dû m'enfuir. Plus je réfléchis et plus je me rends compte que j'ai été con. Je ne connais même pas Londres, je n'ai pas d'argent et je suis un humain. Si je réussis à survivre jusqu'à ce soir, où vais-je dormir? Je n'ai nul part où aller. Putain, qu'est-ce que je suis con! Je plonge ma tête dans mes mains en soupirant, je suis bloqué. Si je reviens à l'hôpital, je peux déjà signer mon arrêt de mort. Mais si je reste ici, je finirai sûrement vidé de mon sang par un vampire qui cherchait de la nourriture. Je mords ma lèvre en me levant doucement, peut-être que si j'explique tout à mon maître, il ne sera pas trop en colère. Je lui dirai que je n'ai pas réfléchi, que je suis désolé. C'est la solution la plus réaliste. Je suis à peine sorti de la petite ruelle que l'on me jette au fond de cette dernière. Une main se trouve sur ma bouche et je sens quelque chose perforer ma hanche à travers les deux pulls. Je crie en essayant de mordre la paume de cet individu, je suis terrifié. Il n'y a rien pour nous éclairer, qui est-ce? Sans que je ne m'y attende, je reçois un violent coup de poing qui me fait tomber au sol. Ma tête heurte durement l'asphalte, je sanglote tout en posant une main sur cette dernière. Je sens quelque chose de liquide sur mes doigts, c'est sûrement mon sang. Je reçois un autre coup dans l'abdomen qui me force à me plier en deux. Vu la force, cela doit être un vampire. La personne s'acharne sur mon corps tout en n'oubliant pas de me mordre violemment à la jugulaire. Des cheveux me chatouillent légèrement le menton et je reconnais l'odeur du roi. Il m'a retrouvé, je suis officiellement dans la merde. Il s'acharne ensuite sur mes cuisses qu'il perfore avec ses griffes, je hurle sous la douleur. Je le supplie d'arrêter, mais il n'en a strictement rien à foutre.

-Je-Je n'ai pas ré-réfléchi, je-je vous le jure! J'a-allais revenir!

Les larmes coulent à flot sur mes joues, j'essaie de me défendre en me protégeant avec mes bras. Je regrette de plus en plus de m'être enfui. Il me relève ensuite sans s'occuper de mon état de santé en me prenant par la nuque. Ma tête est baissée vers le sol, j'ai mal partout. Aucune partie de mon corps n'échappe à la douleur, je n'arrive presque plus à marcher. J'ai envie qu'il me parle, qu'il me dise ce qu'il ressent pour que je puisse lui dire que je n'ai jamais voulu m'enfuir. Enfin si, mais pas totalement. Il me fait avancer dans les rues sous le regard effrayé des passants, je vois les crocs de certains vampires sortir de leur bouche à cause de mon sang. Nous arrivons de nouveau à l'hôpital, le médecin semble nous attendre. Je ferme les yeux sous la honte, ne pourrais-je pas être invisible? C'est trop demandé?

The Time Of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant