❝ Devant elle, le paysage ne changeait pas. C'était toujours les mêmes ombres d'arbre qui apparaissaient devant et qui se faisaient abandonner derrière. ❞
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Posant sa main sur chaque nouveau tronc d'arbre dépassé, essayant en pliant les yeux de voir un peu plus loin à la recherche d'un nouveau détail qu'elle n'avait pas vu jusqu'à là, elle continuait d'avancer dans ce rêve qui semblait éternel.
Mais même si il était épuisant et infini, il était bien mieux que la réalité grisâtre qu'elle essayait d'échapper.
Après quelques pas de plus, des bruits se firent soudainement entendre dans le silence de mort qui régnait depuis le début dans cette illusion.
C'était des sons feuillus, comme si quelque chose d'autre écrasait de l'herbe, quelqu'un d'autre avançait dans cette forêt interminable.
Comme un soudain espoir, la prisonnière parti vers l'endroit d'où provenait ces sons, avançant encore un peu plus loin imaginant d'enfin tomber sur une pincée originale.
Un peu plus loin, les arbres s'arrêtèrent laissant place à un nouveau décor et à une nouvelle scène d'action. La suite du scénario après la course dans la forêt prit place.
Une longue ligne coupait la terre, comme si on avait atteind la fin de celle ci, qu'après cette ligne il n'y avait plus rien que le vide. Devant cette ligne, était courbé une silhouette qui se releva en entendant les pas dans son dos.
La rêveuse s'arrêta au niveau du dernier arbre, sa main sur son écorce comme pour garder les pieds sur terre. Elle regarda un instant cette silhouette debout avant de s'avancer un pas de velour jusqu'à celle ci.
Puis elle s'arrêta au dos de celle ci. Alors que doucement, la présence se retourna pour croiser leurs regards.
En tombant dans les orbes sombres de la silhouette, ses sourcils se soulevèrent et d'un mouvement brusque elle le poussa en arrière.
Celui ci perdit l'équilibre et disparu derrière la ligne qui coupait la terre, ne laissant comme dernière image un visage ahuri avant de tomber dans le vide.
Elle passa simplement la tête par dessus la frontière, regardant en bas pour se rendre compte que le sol était à plusieurs kilomètres plus bas et que le corps qu'elle venait de jeter allait sûrement s'éclater tout en bas avec douleur.
Il avait complètement disparu dans les mètres plus bas, comme si il n'avait jamais apparu. Elle ramassa alors doucement la veste abandonné au sol pour la poser sur ses épaules.
