"J'ai un jour croisé..."

179 28 36
                                    

...

J'ai un jour croisé au détour d'un bosquet une naïade  allongée

Sur le haut d'un bassin le corps négligemment posé

Caché sous les hauts bouquets dans l'abri des fourrés

Je profitai de cette apparition pour mieux la contempler


Maintenant comme une statue d'albâtre sa pose ensommeillée

Sur son épaule elle a posé la pâleur de son visage fatigué

profitant de son oisiveté,

la nature retenait son souffle - rien ne semblait bouger


Au pied de la crénée seule l'onde ne restait pas figée

-l'eau ondulant sous son pied


Et quant elle leva vers moi deux belles perles bleues

Je crus qu'elle voulut me noyer dans ses yeux


Délires linguistiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant