J'ai souvent vu la fin déborder des visions acérées
De nettes photographies ou de conscience altérée
Des pantins qui danseront sur mes vies d'outre-tombe
Ils seront les voleurs de mes souffles en reprises profondes
Sur un lit de fortune, une vieille âme qui succombe
Mes détracteurs personnifiés se feront des banquets
De mes viscères, des dernières plaintes qui tombent goutte à goutte
Des antiennes amassées, grignotées comme des profanes motets
Lors de mes nuits troubles où les immortels s'ajoutent
- Des vérités frelatées qui doucement m'embastillent
Qui jamais ne me relâchent ainsi que la Bastille
Le navire demeure encalminé de peur de faire naufrage
Ma raison mise à prix - mes nerfs remportent tous les suffrages
Quand d'aucuns croiront humer des relents de Pégases
Montant de phénomènes ambulants, tirant des psychés de paraboles
D'autre boirons de jus de pédiluve - mes infects et précieux gaz
Qu'exhalent mes visites et mon corps comme une dernière parole
Mon nom écrasé par des chaussons de fer - effacé d'un mouvement rageur
Sifflera des mémoires d'hier avant de s'évanouir
Déploré d'amis et de mère, je tirerais de l'ailleurs
Des grimaces et sourires - devenus éphémères souvenirs
A peine une trace ! Je ne voudrais point me faire résumer par quelques livrets
Quoique personne n'écoutera le chant de mes ménades
Sur mes poussières marcheront les méphitiques peuplades
Et dans un coin sombre sonnera mon ombre en joyeux quolibets
Je sortirai d'un antique brasier pour un enfer froid
Et de ces exhalaisons qui crèvent et m'enterrent déjà
Je me gausserai de cette divine comédie, et sans trêve
Si je ne finissais par mourir d'un sommeil sans rêve.
VOUS LISEZ
Délires linguistiques
PoetrySans vouloir prétendre m'élever au rang de l'auguste poète, je partage dans cette assemblage les errances d'un rimailleur, quelques images indécises d'un chaos imprécis et surréaliste, où j'explore dans la confusion des balbutiements de l'adolescenc...