Au coeur de l'élection de ma déréliction
Qui ne peut que subir de mon resouvenir la fenaison
Je vois la réflexion de chacun de mes gestes
Comme une boucle mortifiante qui se mord la queue
Chaque aigre peine du jour n'est en reste
Et mes veinules serpentant ont un goût venimeux.
La sorgue devrait m'assurer un coma misérable
Mais la douleur me suspend à son fil nidoreux
Mon hypophyse éveillée fait des remous dispendieux.
O Apophis ! Sauve-moi de ce lieu déplorable
Qu'est mon corps calleux et mes yeux angoissés
Et Nyx est trop blasée pour m'offrir un songe délectable
Les carnages ramenés au carénage et dûment astiqués
Car chaque rêve fait revivre les massacres de mon enfance abolie
Et le cadeau empoisonné que m'offre l'insomnie
Est d'osciller entre le dégoût et la peur, mes affaires
D'air vicié et mes solitudes, mes chimères tubulaires
Me lâchent toujours au matin, le front baigné d'horreur
Et du manque de repos la sordide impression
- Je patienterai, tordu sous le sémaphore nuiteux, l'argenté fanion.
◇◇◇
Réponse au 22e défi de Dédé2306
Sur le thème de l'insomnie
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Délires linguistiques
PoesíaSans vouloir prétendre m'élever au rang de l'auguste poète, je partage dans cette assemblage les errances d'un rimailleur, quelques images indécises d'un chaos imprécis et surréaliste, où j'explore dans la confusion des balbutiements de l'adolescenc...