Le mauvais choix

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Comme si d'un haut piédestal je me voyais déchoir

Et que je m'entendais de cette chanson mourir

Vu de l'extérieur, comme dans un film noir.

Je tombe en des ravins que d'infinis dévêtirent.


Etonné de voir que je suis depuis si peu,

Je vais sur des chemins de rocaille et de pieux

Et de mon vertige, où le sybillin se déchire

(Bêche plantant le roc et se voyant échoir)

La croyance s'amenuise en déserts

Où les vérités éblouissent de leur lumière crue

Dans cette mauvaise cruauté où je dérive sans but

Sur les hauteurs de cette nausée claire.


Réfusé de tout ces orgeuils purullents

De ces grâces surânnées, infléchies

Je plonge dans le béton d'océans

Ornée fièrement de ses piteuses guenilles


Je crains d'attendre longtemps encor dans le vestibule

De haut-reliefs croisés de dragons, en lances et oeils inquisiteurs

Et je nage dans le plaisir tourmenté que pique la fibule

J'attends, j'attends - et je ne m'admets qu'en voyageur


- Je me vois les pieds sanglants

Laissant des traînées grumeleuses

Assailli de peur à la vue du tournant

Stries tracées par l'Irrémédiable, tueuse

De mon attente qui tourne les panneaux

Et dévie l'aiguille de l'attraction

Où tombe le déni, et l'indécision

Qui tel un dératé, s'enveloppera de ma peau


- Et priera des cieux qui ne sont miens, le divin

Oracle endormi sur sa couche de vin

Mon double m'abuse et me harcèle

Et sur moi, pitoyable escargot, jette son sel


Têtes et orbes tournées en arrière

J'invoquerai un fuyeur

Autrefois nommé temps, avant que j'erre

Traçant dans le morbide regret

Tel un pantin sans couleur

Délires linguistiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant