loving can hurt | tome un

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ℕ𝕠𝕒𝕙 𝔻𝕖𝕝𝕣𝕠𝕔𝕙𝕖

Je pousse la porte de l'appartement alors que Yassine est déjà à l'intérieur. Il ne lève pas la tête et reste concentré sur son téléphone. Tant mieux. S'il ne me regarde pas, il ne va pas savoir que j'ai un problème et je n'aurais pas à lui raconter... Mais, putain, j'ai envie d'en parler.

Je m'installe à côté de lui, assis sur un des tabourets de la cuisine et pose ma tête dans mes mains.

Qu'est-ce que je viens de faire ? J'ai complètement pété un plomb. J'avais juste envie de savoir ce que ça faisait de sentir ses lèvres contre les miennes. Depuis que j'ai posé les yeux sur elle, j'ai voulu savoir ce que ça pouvait me faire. Et c'était bon. Je me suis senti bien, pour une fois. Et je le referais cent fois si je pouvais. Mais je ne peux pas.

Je la déteste, cette fille. Elle est insupportable. Mais dès que je la vois, j'ai envie de l'approcher, de lui parler, de l'énerver, de la toucher... Qu'est-ce qu'elle me fait ?

Je l'ai senti sourire derrière mes lèvres, je sais que ça lui a aussi fait plaisir. Mais autant qu'à moi ? Impossible.

J'ai perdu mes moyens, j'ai arrêté de tout contrôler et je me suis laissé aller. Je n'aurais jamais dû faire ça et, pourtant, je ne regrette pas une seule seconde. Je me suis senti bien, pour une fois. Ça paraissait être la bonne chose à faire.

— Tu rentres déjà ? demande Yassine.

J'hoche la tête.

— Je finissais plus tôt, aujourd'hui.

C'est faux. Je finis à dix-neuf heures, comme tous les jours, comme elle. Mais il fallait que je m'en aille. J'avais pas envie de la voir, de soutenir son regard, de croiser ses si jolis yeux. Je ne sais même pas quoi faire maintenant que je l'ai embrassé, que je me suis montré si... vulnérable. Quel con.

— Ça va ? questionne Yassine en souriant.

— Ouais...

Il fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que t'as ?

La porte s'ouvre et ne me laisse pas le temps de répondre. Alexie entre dans l'appartement, les joues rouges et les sourcils froncés.

Elle s'approche de moi et sa mâchoire se crispe. Ses yeux bleus plongent dans les miens et sa petite main vient gifler ma joue.

— Ça, c'est pour m'avoir embrassé, sans mon consentement.

Je sens les yeux écarquillés de Yassine sur moi. Putain, elle peut pas la fermer ? Elle m'énerve, elle me rend fou. Et, pourtant, j'ai juste envie de recommencer ce qu'il s'est passé dans la cuisine. 

Je ne sais pas quoi faire, je n'arrive plus à gérer ce que je ressens. Alors, je souris. Je souris de ce sourire narquois qui l'agace plus que tout.

Parce que je ne sais pas quoi faire d'autre. Parce que je sais que ça va l'énerver autant qu'elle m'agace. Parce que c'est comme ça que je me défends.

Si je me montre vulnérable comme dans la cuisine, je risque de finir blessé. Et je l'ai trop été pour l'être une nouvelle fois. Alors je me ferme, c'est bien plus simple.

— Sans ton consentement ? C'est pas moi qui ait mis la langue, Princesse.

Elle fronce encore plus les sourcils et entrouvre la bouche. Ses poings se referment et blanchissent tant elle les sert. Son regard défie le mien. Puis, un petit sourire étire ses lèvres.

— Tu te fous de moi ? Qui est-ce qui a embrassé mon front ? Et qui est-ce qui a dit « qu'est-ce que tu me fais Alexie » ? dit-elle en prenant une voix ridicule et en mimant des guillemets.

Elle se retourne et avance vers la porte.

—Plus jamais t'approches ton visage du mien, lâche-t-elle avant de claquer la porte derrière elle.

Yassine tourne la tête vers moi, les yeux aussi ronds que sa bouche.

— J'ai bien entendu ?

— Sans commentaire, soufflé-je en passant ma main sur mon visage.

Il se met à rire.

— Comment ça, sans commentaire ? Noah, tu l'as embrassé ?!

— Non ! Enfin, si mais... Putain, Yassine, je sais plus quoi faire.

Mon ami fronce les sourcils et pose une main sur mon épaule. Je sais qu'il a un million de questions auxquels moi-même je ne peux pas répondre. Pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi ai-je laissé mes envies prendre le dessus ? Pourquoi ?

— Tu sais que tu peux me parler, si besoin...

Je me masse les temps en soupirant.

— J'ai juste... Je sais pas, j'ai... J'ai pas réfléchi...

Il penche la tête et soupire.

— Noah, qu'est-ce qu'il se passe ? Depuis qu'elle est arrivée, tu agis bizarrement.

Je ferme les yeux et souffle.

— Je sais pas...C'est juste que... Alexie... Elle me rend fou.

Il fronce les sourcils et a un air légèrement étonné sur le visage.

— Comment ça ?

— Je sais pas ! Elle m'énerve et, en même temps, elle me fascine... J'ai envie de lui parler et de savoir ce qu'il lui fait aussi peur, j'ai envie de toujours la regarder et en même temps... Elle m'énerve ! Comme jamais on m'a énervé. J'ai... Je sais pas, elle me captive, elle m'intrigue.

Je me lève et m'affale dans le canapé. Yassine s'installe à côté de moi et nous soupirons en même temps.

— C'est bizarre, tout ça. Mais bon, c'est pas la première fois que tu trouves une fille jolie, non ? Et puis, c'est vrai qu'elle est belle, Alexie. Mais il faudrait peut-être éviter d'embrasser toutes les jolies filles que tu croises. Ou d'être méchant avec elles.

— Ouais...

Si seulement ce n'était que ça...Il a raison, elle est belle, très belle. Elle a des yeux bleus, aux couleurs claires de l'océan, le genre d'yeux dans lesquels tu pourrais te perdre durant des heures qui juraient avec ses cheveux bruns, légèrement ondulés, qu'elle réunit toujours dans une queue de cheval en début d'après-midi.

Elle a un petit visage réconfortant et sublime. Et quand elle sourit, putain, quand elle sourit. Ça suffit pour éclairer la pièce dans laquelle elle se trouve et pour faire scintiller son visage.

Elle est vraiment belle, c'est indéniable. Mais il y a autre chose. Il y a quelque chose de plus profond dans ce si doux regard. Il y a une étincelle. J'ai l'impression d'être le seul à le voir. Ça m'étonne. Ça me brusque, plus que tout. Alors je me méfie. Tout ça est tellement étrange que je me méfie. Et je la brusque aussi. Je la teste.

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salut les gars ! j'espère que vous allez bien !

j'espère aussi que ce chapitre vous aura plu et surtout, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

bisouuus ❤️