« Je tombais amoureuse de lui, et j'espérais qu'il puisse me rattraper en bas. »
Il fait nuit noire. Elle court. Elle court pour sa vie, pour son bien, pour ne pas succomber aux coups de celui qui était censée l'aimer. Elle est blessée, bouleversée...
Ma bouche coincée contre la sienne, je ne sens plus mes jambes. Je n'entends que mon coeur qui s'affole dans ma poitrine. C'est ce que je voulais, depuis tellement longtemps. Aucun de nous deux ne prend le temps d'aller chercher de l'air, je n'y pense même plus. Je n'ai pas besoin de respirer, j'ai besoin d'elle.
Pour une fois, je n'ai pas peur. Pas peur de souffrir, pas peur d'échouer, pas peur de l'inconnu. J'ai juste peur de la perdre, et je sens que ça ne me quittera jamais.
Sa petite main vient se poser derrière ma nuque et ses doigts se plongent dans mes cheveux. Ses lèvres s'entrouvrent et nos langues se rencontrent pour mieux s'apprendre.
L'une de mes mains quitte sa joue et caresse doucement son bras que je sens frissonner à mon contact. Elle se pose sur sa taille, sur laquelle j'appuie doucement pour la rapprocher un peu plus de moi. La chaleur de son corps m'attire. J'ai envie d'elle. J'ai besoin d'elle. Sa peau caresse doucement la mienne et me rend fou.
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Mes lèvres quittent les siennes et je dépose un baiser sur sa joue avant de descendre embrasser le creux de son cou. Mes sens sont en ébullition.
— Noah...
Sa respiration se fait de plus en plus profonde et je reviens presser ma bouche contre la sienne, aspirant ses soupirs. Elle recule de quelque pas et son dos vient taper contre la porte de ma chambre. Je passe mon bras dans son dos et je pousse sur la poignée de la porte pour l'ouvrir.
Je sens, sans même la regarder, qu'elle commence à s'inquiéter. Ses mains se mettent à trembler. Ses yeux s'ouvrent instantanément et elle secoue la tête.
— Je peux pas, murmure-t-elle.
Je fronce les sourcils et, reculant mes lèvres des siennes, je pose mon front contre le sien.
— Me refais pas ça, réponds-je, essoufflé.
Elle secoue la tête et relève les yeux vers moi en caressant doucement ma joue.
— Je te refais pas ça, au contraire. C'est juste que...
Elle jette un coup d'œil vers le lit à ses côtés et ses yeux apeurés reviennent retrouver les miens. Une larme roule sur sa joue et ça me ronge le ventre.
— Je peux pas... Faire ça, souffle-t-elle, me faisant comprendre qu'elle n'est simplement pas capable d'aller plus loin.
Je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille et lui adresse un léger sourire. Mon pouce essuie sa joue et elle relève les yeux vers moi.
— Eh, c'est pas grave. Je te forcerais jamais à faire une chose dont t'as pas envie, d'accord ? Jamais.
Je dépose mes lèvres contre son front et resserre mes bras autour d'elle. Elle cale sa tête contre mon torse et je l'entends renifler.
