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Je secoue la tête en souriant

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Je secoue la tête en souriant.

— Non, c'est personnel.

Elle lève les yeux au ciel et croise ses bras sur sa poitrine.

— T'es pas drôle.

Je ris en la regardant bouder.

— Tu rêvais de quoi quand t'étais petite ? Tu peux trouver de l'inspiration là-dedans, remarqué-je.

— C'est personnel, rétorque-t-elle.

Je hausse un sourcil et elle prend quelques secondes pour réfléchir.

— Déjà, je rêvais que ma mère m'aime autant que ma petite soeur.

Je me mords l'intérieur de la joue. Quel con. J'aurais dû y penser. J'ai pas envie d'être celui qui la fait se remémorer de mauvais souvenirs, qui fait tout remonter à la surface alors qu'elle va mieux. Je suis à deux doigts de m'excuser mais elle ne me laisse pas l'opportunité.

— Et puis après, je voulais devenir un médecin super célèbre. Ou alors devenir présidente. La première femme présidente, ça claque, hein ?

Je lui souris.

— En effet, ça claque.

— Ensuite... quand j'avais onze ans, je voulais ouvrir un pays dans lequel personne n'est pauvre, personne n'est malade, tout le monde a les mêmes chances, tout le monde est heureux, tout le monde se respecte et chacun fait ce qu'il veut. Mais on m'a appris que c'était pas possible, soupire-t-elle.

Elle baisse les yeux et passe sa main sur son visage.

— Alors je me suis rabattue sur le mariage, vu que c'était le rêve de toutes mes copines, ça m'a paru plus simple. Mais maintenant... Je sais même plus lequel est le plus difficile des deux...

Son visage se remplit rapidement de mélancolie. Son front se tend, ses lèvres tombent et elle soupire.

— Quand t'étais plus jeune, tu pensais pas que t'allais rencontrer quelqu'un, tomber amoureux et ce serait tout, ce serait facile ?

Elle lâche un long soupir en fermant les yeux. Sa voix est prise par quelques sanglots.

— Noah, pourquoi est-ce que tout est si compliqué ?

Je hausse les épaules.

— Peut-être parce que t'essaies pas avec la bonne personne.

Elle fronce les sourcils et tourne la tête vers moi.

— Et tu penses que quand on rencontre la bonne personne, c'est plus simple ?

Je hoche la tête.

— Peut-être pas au début. Mais je pense qu'il arrive un moment où ça devient évident. Tout se résume à l'amour que tu portes à cette personne. Il n'y a que ça qui compte.

loving can hurt | tome unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant