loving can hurt | tome un

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Il fronce les sourcils en relevant les yeux vers moi.

— Pourquoi faire ? demande-t-il, l'air fermé, encore plus froid qu'avant.

Je hausse les épaules. Une distance inhabituelle s'installe entre nous et mon ventre se tord.

— J'ai pas envie que les choses changent entre nous, soufflé-je déglutissant.

Il baisse les yeux en secouant la tête et se met à rire nerveusement.

— T'es sérieuse ?

En fronçant légèrement les sourcils, je hoche la tête. Soudainement, son visage s'assombrit et sa mâchoire se tend.

— Arrête de jouer avec moi, déclare-t-il fermement.

Une boule se coince dans ma gorge et mes yeux me brûlent.

— Je joue pas, murmuré-je la voix rauque.

— Et si tu pouvais arrêter de mentir, aussi, ça m'arrangerait, rétorque-t-il.

Je fronce les sourcils en croisant mes bras sur ma poitrine.

— Noah, arrête ça.

Il hausse un sourcil.

— Arrêter quoi ? D'avoir mal ? Pour une fois, c'est pas toi qui décide de ça et, malheureusement, c'est pas moi non plus.

Je baisse la tête pour masquer mes yeux qui se mettent à briller.

— J'ai jamais voulu te faire du mal, réponds-je doucement.

— J'ai du mal à y croire.

Je relève la tête vers lui en fronçant les sourcils.

— Quoi ?

Son regard rempli de colère et de frustration me brise. J'ai envie de vomir.

— Tu m'as fait espérer. Depuis le début. Depuis le premier jour. Depuis que j'ai croisé ton regard pendant l'orage. Depuis que je t'ai trouvé dans ma chambre alors que t'étais endormie. Depuis que j'ai posé les yeux sur toi pour la première fois, j'ai ressenti quelque chose. Et, toi tu m'as laissé croire. Tu m'as laissé croire que c'était réciproque, tu m'as laissé espérer.

— Noah... murmuré-je, à bout de souffle.

— Tu m'as laissé y croire alors que t'as jamais ressenti la même chose. Alors, essaie pas de me faire croire que t'as jamais voulu jouer avec moi, lâche-t-il.

Il se retourne et ouvre la porte d'entrée devant lui.

— Noah...

Il soupire et me lance un dernier regard.

— Pour moi, ça a toujours été réel. J'ai jamais fait semblant. J'imagine que tu peux pas en dire autant. M'attends pas pour aller au boulot. Et arrête de me parler, s'il te plaît. Je veux plus t'entendre, je veux plus te voir, déclare-t-il avant de claquer la porte derrière lui.

Je sentirais presque mon coeur se briser.

Je prends une profonde inspiration en tentant de me remettre les idées en place. Je sais très bien que c'est de ma faute, j'aurais dû le voir venir. Je ne pensais pas le blesser autant. Et je ne m'attendais pas à ce que le voir me détester me fasse autant souffrir.

Je ne suis pas sûre qu'il pense ce qu'il dit, j'imagine que oui. Mais je sais qu'il tord. Je n'ai jamais voulu jouer avec ses sentiments, j'ai juste voulu le protéger de toute la douleur que je pourrais lui causer. Mais je n'arrive pas à supporter qu'il pense ça de moi.