loving can hurt | tome un

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Les pulsations de mon coeur battent plus vite que de raison. Mes jambes tremblent et seule la main qu'il dépose sur mes hanches m'empêche de tomber. Ma main se pose dans son cou et l'autre s'aventure dans ses cheveux bruns. Sa bouche est pressée contre la mienne et ni lui ni moi n'avons envie de nous arrêter. Je ne sais plus où je suis, je ne sais plus comment je m'appelle, je ne sais plus ce que je fais. Il n'y a que lui qui compte.

Je ne devrais pas faire ça.

Mes lèvres s'entrouvrent légèrement et le baiser se fait plus profond mais, surtout, plus passionné. Sa langue caresse délicatement la mienne. J'ai besoin d'air, et pourtant, pour rien au monde je ne voudrais le repousser. C'est de lui dont j'ai besoin. Une flamme brûle au fond de mon ventre. J'ai envie de plus, j'ai besoin de plus.

Mais je ne peux pas lui faire ça.

Une larme dévale ma joue et s'invite à la danse, amenant un goût salé sur nos lèvres. Noah recule légèrement, en fronçant les sourcils. Mes mains tombent le long de mon corps. Je sais que c'est fini.

Son pouce essuie ce qui coule sur ma pommette et je ferme les yeux pour savourer ce moment encore quelques secondes. Et, lorsque je les ouvre de nouveau, son regard trouve le mien et une autre larme perle devant mes yeux.

— J'embrasse si mal que ça ? demande-t-il en souriant.

Ma main monte vers sa joue et la caresse quelques instants et il fronce les sourcils, l'air plus inquiet.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Je baisse les yeux alors qu'il replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

— Je suis désolée, murmuré-je en reniflant.

Ma voix est coincée par les sanglots. Il fronce les sourcils. J'ai tellement mal.

— Désolée pour quoi ?

Les mots ont du mal à sortir. Mon coeur se serre et me fait souffrir lorsqu'il se brise. Je n'ose même pas le regarder.

— Je peux pas faire ça, soufflé-je.

Noah attrape mon menton entre ses doigts et m'oblige à relever le regard vers lui. Ses yeux brillent et un creux se forme sur son front, bien loin de ses fossettes lorsqu'il sourit.

Mon estomac se tord. Il y a une boule au fond de ma gorge qui ne veut pas s'en aller.

— C'est pas une bonne idée... On est pas une bonne idée et tu vas vite te rendre compte que j'ai raison, déclaré-je.

Il déglutit et sa main quitte mon visage alors que mes larmes embuent ma vue. J'ai du mal à respirer. Il secoue la tête et je recule d'un pas. Plus que je m'éloigne de lui, et plus mon âme se détruit. Mais je sais que c'est mieux comme ça.

Il ne me répond rien mais ses yeux parlent pour lui. Je sens mon coeur se briser, morceaux par morceaux. Je ne sais pas comment on fait pour être heureux, on ne m'a jamais appris. Mais j'ai bien l'impression que ce n'est pas la meilleure des solutions. Sauf que je ne sais pas quoi faire d'autre.

— L'immeuble est pas loin, je vais rentrer à pied, déclaré-je.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et continue de reculer avant de me retourner et d'avancer. J'ai la tête qui tourne. J'entends ses pas marteler le trottoir et me suivre. J'ai froid.

Il attrape ma main et m'oblige à me tourner vers lui.

— Pourquoi on serait pas une bonne idée ? demande-t-il alors que sa voix se fait plus douce qu'elle ne l'a jamais été.