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𝔸𝕝𝕖𝕩𝕚𝕖 𝕂𝕖𝕝𝕞𝕖𝕟𝕕𝕚𝕟

Je me réveille, toute seule, étalée sur mon lit. J'ai encore mal au crâne. Je baille et m'étire avant que la porte s'ouvre soudainement et que Yassine entre dans la chambre.

— Enfin ! Ça fait une heure que je fais des allers-retours pour voir si t'es réveillée, râle-t-il.

Je souris.

— Excuse-moi d'être fatiguée !

Il hausse les épaules et s'allonge à côté de moi.

— Je t'excuse.

Il marque une légère pause avant de tourner la tête vers moi.

— Ça va mieux ?

— Oui, et toi ?

Il fronce les sourcils.

— C'est pas moi qui suis malade.

Je le regarde quelque secondes et je vois qu'il essaie de se dissimuler derrière son éternel sourire. Il ne peut rien me cacher, pas à moi.

— Je parlais pas de ça.

Il baisse les yeux.

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Elle est en couple, elle est heureuse, ça a l'air sérieux... Je peux rien y faire.

Je soupire.

— Peut-être que tu devrais lui dire ce que tu ressens, après tout, proposé-je.

Il secoue vivement la tête.

— Jamais. Je vais pas lui dire alors qu'on sait tous que c'est pas réciproque. T'imagines le bordel que ça va créer entre nous six ?

Je hausse les épaules.

— Et si c'était réciproque ?

— Eh bah, elle serait pas en couple.

Je replie un bras derrière ma tête.

— Mais vous avez toujours eu un lien spécial, soufflé-je.

— Toi et moi aussi, Alex. Et c'est pas pour ça qu'on est amoureux l'un de l'autre. On a tous les six un lien spécial les uns avec les autres, après tout. Ça veut rien dire.

Je soupire.

— Mais...

— Non, m'interrompt-il, si j'arrive à tirer un trait sur une possible relation avec elle, tu dois faire pareil.

Je lève les yeux au ciel.

— Et puis, de toute façon, c'est pas de ça dont je venais te parler, reprend-il.

Je fronce les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Il prend une profonde inspiration et tourne la tête vers moi.

— Hier soir, je suis venue voir toi et Noah pour vous dire bonne nuit. Et vous étiez tous les deux endormis, dans les bras l'un de l'autre. Tu m'expliques ? Je croyais que tu sortais avec Léo.

Je hausse les épaules.

— Il y a rien à expliquer.

Il hausse un sourcil et je lève les yeux au ciel.

— C'est compliqué, d'accord ?

— Et depuis quand tu me racontes pas tout ?

Je soupire.

loving can hurt | tome unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant