Son coeur contre le mien : is it love Matt

Un coin de paradis

Allongée à ses côtés, ayant quitté le creux de son épaule pour quelques heures d'un sommeil réparateur, je m'étais délicatement redressée au levé du jour pour l'observer, si paisible. Revivant notre étreinte par bribes, j'avais envie de le frôler, de dessiner ses abdominaux de la même façon qu'il s'était imprégner de mes courbes puis m'en étais abstenue pour le laisser récupérer. J'étais cependant un peu honteuse de mon attitude de la veille.

Je lui avais reproché maintes choses pour finalement l'imiter et même le narguer avec un inconnu. Certains auraient surement jugé que c'était de bonne guerre mais j'étais bien trop sure de ce que je voulais depuis plusieurs mois pour dorénavant faire marche arrière. Toutefois, il nous faudrait réussir à compartimenter et cesser de rebrousser chemin continuellement par peur de voir un passé ressurgir alors que le désir drainait nos tripes.

Filant vite dans la salle de bain pour plaquer un épi au sommet de mon crâne, pincer mes joues pour leur donner un bel aspect rosé et me brosser les dents, j'avais repris ma position initiale, nageant dans ses yeux qui papillonnaient déjà, essayant d'identifier la pièce dans laquelle il se trouvait. Puis, délicatement, son regard se riva au mien et un large sourire naquit sur son visage fatigué par cette nuit au cours de laquelle nous avions fais rougir la définition même de la passion.

Matt : Bien dormi Princesse ?

Lenny : Peu, mais très bien Beau Brun.

Matt : Tu ne regrettes pas ce qu'il s'est passé... A trois reprises ?

Lenny : Maintenant que tu le dis... Annonçais-je mutine en balayant mes jambes hors du lit pour mieux me pavaner, je te pensais plus performant alors je vais peut-être bien me mettre à la recherche de ce latino qui m'a fait danser hier...

Matt : Bien entendu... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la réceptionniste à appelée dans ta chambre, alertée de tes cris par les voisins !

Lenny : Je voulais juste flatter ton égo que je m'en suis voulu de malmener !

Matt : Viens par là vilaine fille et fais-moi entendre ta douce voix ! Dit-il en m'attrapant par le bras avant que les siens n'encerclent ma taille.

Il était déterminé à me faire payer mon insolence et cela m'amusais, m'excitais aussi. Je ne savais ce que j'avais fait pour mériter qu'un homme tel que lui m'accorde de l'intérêt, me fasse découvrir le plaisir de la chair, mais j'étais émerveillée de le voir si désireux de me conquérir, de constater que ses muscles se contractaient sous mes caresses. Je lui étais reconnaissante également de me libérer du poids du qu'en dira-t-on, de me faire ré-intégrer cette enveloppe de femme, pas moins honorable qu'une autre, contrairement à ce que m'avait fait croire Harper

Jamais je n'avais été choyé de la sorte et en dépit de mon air juvénile, je devenais sauvage à son contact. Son épiderme contre le mien m'électrifiait, balayait ma sagesse, bouleversait ma raison. J'en aurais bravé tous les dangers, en aurais accueilli toutes les souffrances et cela jusqu'à l'agonie pour quelques minutes supplémentaires à me délecter de son parfum.

Après une nouvelle étreinte aussi indécente qu'elle en était révélatrice de notre alchimie, après un ultime baiser sur le pas de la porte, nous nous étions donc raisonnés à sortir de notre cocon, nous étions préparés séparément puis mis au travail.

A des centaines de kilomètres un séducteur de bas étage, une vulgaire harpie et un homme désireux de conquérir le monde attendaient des résultats et il nous fallait être à la hauteur sous peine d'y risquer notre gagne pain.

Nous y avions passé un temps fou et à plusieurs reprises il m'avait fallu détourner le regard de sa gueule d'ange faussement innocente, repousser sa main gauche, conquérante, qui remontait le long de mes cuisses, qui descendait sur le bas de mon dos pour me faire vriller tandis que de la droite, il poursuivait l'élaboration d'un superbe graphisme.