Des cadeaux de valeur

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⚠️ Attention ⚠️  : 
Point de vue de MATT :

Depuis plusieurs jours, j'étais devenu un pilier de bar, j'étais un de ceux dont j'avais habituellement pitié, me noyant dans l'alcool, ne souhaitant pas dessoûlé, voulant chasser les souvenirs contre lesquels je me battais jour et nuit. J'avais prétexté un virus auprès de mes supérieurs et je savais qu'ils n'étaient pas dupes mais je ne pouvais pas l'affronter. Ni elle, ni personne. Ils ne comprenaient rien ces gens, du moins il était plus facile de penser de la sorte.

J'étais simplement las de voir le téléphone sonner et plus encore usé de voir qu'aucun verre, ni aucune bouteille ne faisait taire la douleur de son absence. Je me revoyais encore dire à la femme que j'aimais et, pour qui, mes sentiments étaient à minima intacts, voir plus dévorants encore, que nous n'avions pas d'avenir. En effet, j'avais été encouragé par mon frère à mettre un terme à cette relation par peur de ce que pourrait nous faire César dont le but était de créer une véritable armée autour de lui, déterminé qu'il était à mettre le monde à ses pieds par le chantage et la manipulation.

J'étais alors monté sur ma moto et, lucide comme jamais, bien qu'encore éméché, je m'étais rendu en pleine nuit dans ce bâtiment, devant cette porte que je connaissais mieux que personne. Tambourinant à m'en faire saigner les phalanges, sans même savoir ce que je pourrais lui dire pour justifier mes actes. J'observais désespérément ce couloir désert, tâchant de garder un semblant de calme face à ce silence qui vrillait mes tympans et que j'avais troublé quelques secondes auparavant jusqu'à ce qu'un visage inconnu apparaisse à quelques mètres de là.

Voisin : Calme-toi Mec, tu vas réveiller tout l'immeuble ! M'avait dit un homme de ma tranche d'âge en caleçon.

Matt : Pardon, mais c'est important ! Je dois parler à... Ma femme !

Biensur elle ne l'était pas, elle ne l'était plus mais que n'aurais-je pas donner pour la faire mienne, officiellement, tant mes sentiments étaient à leur paroxysme depuis notre voyage en Espagne.

Voisin : Ta femme ? Laisse-moi te dire une chose, elle a pliée bagage ta femme !

Matt : Pardon ? Qu'est-ce que tu viens de me dire ?

Voisin : On la croisée avec tout ses cartons. Elle a déménagée il y a de cela 2 ou 3 jours !!

Redescendant les escaliers quatre à quatre, j'avais alors repris possession de mon bolide et mis les gaz en direction de la villa, me faufilant dans la circulation encore intense de la fin de soirée, bien au-delà des limitations puis, klaxonnant devant la grille pour qu'elle soit ouverte par le garde, toutes affaires cessantes. Daryl était là, sur sa terrasse, en bonne compagnie et avait délaissé son harem pour venir à ma rencontre avant d'accueillir mon poing de son visage.

Matt : Où est-elle ? Avais-je dit en hurlant.

Daryl : C'est maintenant que tu te réveilles et comme toujours, on tape d'abord, on pose les questions après hein ? Matt, tu ne changeras jamais...

Matt : Où est-elle Daryl ??

Daryl : Elle est partie !

Matt : Ça, je le sais et je n'ai pas eu l'info grâce à toi ! Tu n'as pas jugé bon de m'en parler ? Je te le redemande pour la dernière fois et je te conseille de me répondre, si tu veux pas ressembler à Quasimodo dans la minute, où est-elle ?

Daryl : A Chicago ! Elle s'est fait muter dans la filiale de ta boîte !

Matt : Dis-moi que ce n'est pas vrai, c'est toi qui l'a envoyée là-bas ? Avais-je ajouté en crochetant son col de mes mains tremblantes.

Son coeur contre le mien : is it love MattOù les histoires vivent. Découvrez maintenant